Site icon Blog Surf Prevention

A la mémoire du surfeur Malik Joyeux emporté par un accident de surf

Malik Joyeux R.I.P.

Malik Joyeux, le Petit Prince de Tahiti, nous a quittés à l’âge de 25 ans.

Sa témérité dans les vagues n’avait d’égale que son humilité et sa gentillesse.

Malik Joyeux, surfeur professionnel tahitien âgé de 25 ans, s’est noyé le vendredi 2 décembre 2005, peu après 10 heures du matin, après avoir été emporté par une vague sur le spot de Banzai Pipeline sur le North Shore d’Oahu, à Hawaii.

Après un late take-off, Malik a subi un violent wipe-out alors qu’il se trouvait au bottom-turn d’une vague d’environ 2,50 mètres (taille presque anodine pour un surfeur ayant dompté des vagues au moins 3 fois plus hautes). Il avait démarré sur la première vague d’un set de 3 vagues. La lèvre puissante du tube de la vague s’est abattue sur lui, cassant sa planche en deux et arrachant son leash.

Ne le voyant pas remonter, de nombreux surfeurs et photographes témoins de la scène ont plongé pour tenter de le retrouver.

Son corps est réapparu sur la plage d’ Ehukai, 100 mètres au nord de Pipeline, une quinzaine de minutes plus tard. Les surfeurs qui l’ont récupéré ont allongé son corps inerte sur un longboard et ont commencé un massage cardiaque dans l’eau pendant qu’ils le ramenaient tant bien que mal sur le sable.

Après des tentatives de réanimation cardio-pulmonaire par les lifeguards, il a été transféré à l’hôpital de Kahuku où son décès a été prononcé.

L’autopsie a confirmé qu’il aurait vraisemblablement perdu connaissance dans les suites d’un traumatisme crânien contre sa planche, ou contre le reef.

Malik Joyeux était l’un des tous meilleurs surfeurs que la Polynésie ait engendré. Originaire de l’île de Moorea, il avait débuté dès l’âge de huit ans.

En 2003, il avait remporté le Billabong XXL Tube of the Year en ridant le plus gros tube jamais surfé. En 2004, il avait multiplié les parutions et les couvertures dans les magazines. En 2005, il s’était définitivement affirmé comme un grand spécialiste de Teahupoo lors des dernières grosses sessions avec son coéquipier de tow-in, Manoa Drollet.

Alors que la plupart des accidents mortels de surf comme celui de Malik surviennent après un traumatisme crânien, on ne voit presque plus aucun surfeur porter de casque, même sur un spot aussi dangereux que Pipeline.

D’autres informations sur les circonstances tragiques de cet accident sur le site Internet de Surfer Magazine dont Malik Joyeux avait fait la couverture du numéro le plus important de l’année en 2004 (SURFER’s 2004 Big Issue). La dernière vague de Malik sur Surfline (photos Cameron Nelson)

Quitter la version mobile