Site icon Blog Surf Prevention

Un surfeur lance la crème solaire Evoa qui préserve le corail

Publié dans le magazine scientifique de référence «NATURE » en janvier 2008 et dans « Environmental Health Perspectives » (Volume 116) en avril 2008, le rapport du professeur Danovaro démontre que les ingrédients contenus dans les crèmes solaires se révèlent, même à faible dose, puissamment toxiques et mortels pour les coraux. Indispensable à la vie sous-marine, cet écosystème se trouve aujourd’hui menacé. Fondateur de la marque Evoa, Edouard Thouvenot a appris à connaître et respecter l’océan au travers de voyages et de sa passion pour le surf. Face à cette alerte écologique relayée dans la presse, il a décidé d’apporter son expérience commerciale pour donner vie à la gamme Evoa, une solution respectueuse de l’environnement et qui protège du soleil. Dans cet entretien avec Surf Prevention, il nous raconte son parcours, mais aussi sa démarche et le protocole scientifique mis en œuvre pour mettre au monde la 1ère gamme de cosmétiques qui vous protège, préserve le corail et respecte l’océan.

Surf Prevention : Comment vous est venue l’idée de créer Evoa ?

Edouard Thouvenot : Prise de conscience d’abord, grâce au surf et à des voyages dans les zones tropicales. Puis le hasard a fait le reste. Alors que j’étais en transit dans un hall d’aéroport, je suis tombé par hasard sur un article de magazine relatant les résultats de l’étude du professeur Danovaro. Celle-ci expliquait dans les grandes lignes le danger représenté par les filtres solaires sur le milieu marin, et encore plus sur le corail. L’expérience du surf, ma passion pour la nature et cette prise de conscience m’ont fait réaliser que les protections solaires étaient à la fois indispensables pour l’homme, mais nocives pour l’environnement. À ce problème, j’ai eu envie de trouver une solution. C’est lors d’un autre voyage, cette fois-ci au Sri Lanka, que l’idée de créer une société m’est venue. Entre ce moment-là et le début du projet, il s’écoula 6 mois. J’ai commencé par quitter mon job de responsable export pour un très célèbre producteur de vins fins que j’occupais depuis presque 10 ans.

Quelle a été votre démarche ? Comment avez-vous réalisé les recherches ?

Mon but premier était de répondre à un problème environnemental. J’ai pris contact avec les universitaires italiens, auteurs du premier rapport alertant des dangers des crèmes sur le corail. Ils ont très bien accueilli le projet. On a défini ensemble l’existence possible d’une solution et le protocole des tests environnementaux à réaliser.

Comment se sont déroulées les recherches justement ?

En juillet 2010, après une longue phase de recherche sur les formulations, une équipe de scientifiques et plongeurs, conduite par le Professeur Danovaro, est partie pour Siladen, en Indonésie. Il s’agit d’une des plus belles barrières de corail au monde offrant une grande diversité d’espèces. Les expériences, menées selon le même protocole scientifique qui a établi le danger des crèmes solaires sur le corail, a permis de valider les formules et d’établir la neutralité des crèmes solaires Evoa sur les massifs coralliens. Un laboratoire de biologie marine local a permis d’établir une base dans les travaux. La zone d’étude était située sur le bord du Parc National de Bunaken, considéré comme l’un des plus importants parcs marins protégés au monde. Le Parc National de Bunaken est situé dans le centre d’un triangle de récifs coralliens qui englobe les Philippines, l’Indonésie et la Grande Barrière de Corail. Au total 605 espèces de coraux ont été enregistrées dans le triangle de Corail dont 66% sont communes à toutes les éco-park de la région et 76% du total des espèces au monde. Environ 450 espèces de corail ont été décrites à ce jour dans l’archipel indonésien. Le Parc National de Bunaken comprend également environ 20 espèces considérées comme rares dans le monde. Cette diversité est la garantie d’effectuer des tests dont les résultats peuvent être appliqués aux autres zones coralliennes du monde. Les tests réalisés pour Evoa ont été réalisés in situ par des scientifiques plongeurs pendant 3 semaines. Ils ont été réalisés sur des coraux de type Acropora prélevés sans mettre en danger le reste de l’animal au moyen d’une pince. Ils ont ensuite été lavés pour être indemnes de virus. Les prélèvements ont été incubés dans des microcosmes en présence de concentrations connues de produits solaires. Des comptages bactériens et de zooxanthelles relâchées ont été effectués à intervalles réguliers tout au long de la période de test afin de déterminer l’impact des crèmes sur les prélèvements. Les observations faites sur place ont données des résultats très concluants. L’ensemble des prélèvements a été ensuite rapatrié au laboratoire de biologie marine d’Ancona afin de vérifier les observations faites sur site. Les conclusions remises par le laboratoire Universtaire d’Ancona attestent que la gamme Evoa, dans les conditions expérimentales utilisées, n’a pas d’effet néfaste sur la santé des coraux durs en termes de blanchiment visible et de libération des zooxanthelles. Cette conclusion entraîne l’éco-compatibilité de la gamme Evoa pour la symbiose des coraux. Evoa est ainsi la première gamme de produits solaires au monde testée sur le corail !

Et elle n’a donc aucun impact nocif sur l’écosystème marin ?

Les tests ont tous réussi. Cette garantie scientifique a fait l’objet d’un rapport scientifique très sérieux… C’est l’équipe à l’origine de la découverte du phénomène qui a été saisie pour réaliser les expériences; Ce sont des universitaires, et non des experts privés payés par une marque ! Cette objectivité et indépendance étaient l’une des composantes du projet.

Quel est l’intérêt de protéger les récifs coralliens ?

– Les massifs coralliens disparaissent chaque année pour des raisons de pollution, de réchauffement climatique ou d’événements naturels. Peu de ces facteurs peuvent trouver des solutions à court terme, alors essayons de corriger ce qui peut l’être rapidement par l’utilisation de crèmes solaires neutres. Cela est de notre responsabilité…

Depuis la seconde guerre mondiale, le monde a perdu 19 % de ses récifs coralliens et tout particulièrement dans les zones littorales très urbanisées. Il est estimé que 40 à 50 % du corail mondial pourrait disparaître sous l’effet des pollutions et du réchauffement climatique dans les 20 prochaines années. Le corail peut avoir totalement disparu de la terre d’ici 2050. 10 % du corail mondial est à très court terme menacé par l’utilisation de crèmes solaires.

Ce ne sont pas que nos chères vagues qui sont menacées, mais, avec la destruction du corail c’est également 25 % des espèces marines qui en dépendent qui sont menacées. Véritable rempart contre les assauts des vagues pour les nombreuses îles et atolls qui souffrent déjà de la montée des océans, leur disparition entraîne également une érosion plus forte et à terme une disparition de ces îles.

[Article à caractère publi-rédactionnel]

Quitter la version mobile