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Nine C : le film choc de sensibilisation à la Méningite C

Rarement on était allé aussi loin pour motiver les gens à se faire vacciner (à part peut-être pendant l’épidémie de Grippe A…). Dans cette nouvelle campagne de sensibilisation à la méningite C, le film qui incite à se faire vacciner fout carrément les chocottes (voir la vidéo ci-dessus). On pourrait se dire que le côté mélodramatique et anxiogène du film est exagéré. Sauf qu’ici on parle du méningocoque de groupe C, une bactérie autrement plus pathogène que le virus A (H1N1)…

Dans ce film dramatique intitulé « Nine C », on assiste au scénario catastrophe qui se produit dans la vie réelle quand une méningite à méningocoque (Neisseria meningitidis) se déclare chez une personne. A partir de ce moment, une course contre la montre est lancée pour retrouver les sujets-contacts qui auraient pu entrer en contact avec les sécrétions oropharyngées potentiellement contaminantes de la personne infectée, le plus souvent pour leur administrer une antibiothérapie prophylactique par Rifampicine (en l’absence de contre-indication). La bactérie loge dans la gorge et la transmission se fait par voie aérienne par l’intermédiaire des postillons, par la salive, les crachats… Les personnes porteuses du microbe ne sont pas forcément malades mais peuvent contaminer les autres.

Le film qui vise surtout les 15-24 ans nous fait vivre à travers 9 situations de la vie quotidienne les situations à risques de transmission du microbe qui peuvent survenir à l’occasion de contacts rapprochés en soirée en concert ou en boîte de nuit, en cours, dans les transports en commun, sur un terrain de sport, pendant un flirt… Le problème est que les personnes se dispersent très vite, surtout en période estivale où les rassemblements de personnes sont plus fréquents.

Même si ce vaccin prémunit contre l’une des formes les plus graves de méningite, il n’empêche pas de développer une autre forme de méningite comme la méningite à méningocoque B (la plus fréquente et qui peut aussi être mortelle). Il existe d’autres sérogroupes de méningocoques comme le Y, le W135. D’autres bactéries comme le pneumocoque ou Haemophilus Influenzae peuvent donner une méningite. Différents virus, les oreillons, la tuberculose ou des champignons comme le Cryptococcus Neoformans peuvent également provoquer une méningite. Bref, ce vaccin protège contre le sérogroupe C du méningocoque mais n’empêche pas de faire une autre forme méningite. A titre indicatif, en France en 2009, sur les 536 cas de méningites à méningocoques recensés par le Centre National de Référence, 22% étaient dues au sérogroupe C (70% au sérogroupe B, 4% au sérogroupe Y et 4% au sérogroupe W135).

Les premiers symptômes de méningite peuvent être une fièvre, des courbatures, des maux de tête intenses, une raideur de nuque, des nausées ou vomissements, une photophobie (lumière mal supportée), parfois des taches sur la peau de purpura fulminans ou des troubles de la conscience. Devant ces symptômes, il est vital de consulter un médecin au plus vite en contactant le 15 par téléphone.

De 1 à 24 ans, une seule injection suffit pour se protéger de la méningite C et protéger les autres. C’est le laboratoire Pfizer qui commercialise le Meningitec © qui est derrière cette campagne de sensibilisation. La campagne a été lancée officiellement le 29 juin 2011 et a été diffusée dans les salles de cinéma, à la télévision sur des sites Internet comme Youtube, Msn, Allociné ou encore sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter… Plus d’infos sur www.nine-c-lefilm.fr

A vous de dire si ce genre de campagne est susceptible de vous convaincre de vous faire vacciner ou si vous la jugez trop décalée pour venir à bout des réticences d’une partie du grand public vis-à-vis des vaccins.

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