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Comment creuser un puits pour boire de l’eau sur une île déserte ?

Six litres d’eau, par jour et par personne. C’est la quantité conseillée dans les guides de survie. Elle comprend l’eau de boisson, de cuisson des aliments et d’hygiène. Arrivés en mai sur leur île, Ronan, Ewen et Aurel Jacob s’attendaient à trouver la saison sèche. Ils ont ainsi quitté la France avec de quoi y faire face : un filtre et des tablettes de Micropur.

Sur place, c’est le déluge… l’horreur pour la vie quotidienne, l’aubaine pour leurs besoins en eau ! La pluie tombe sans cesse et permet de remplir les bidons, non sans peine « il faut rester sous la pluie à tenir ou bouger le bidon au gré des flux sur les arbres et les feuilles… ! » raconte Ronan. Mais cette ressource est imprévisible et comme ils espéraient à chaque pluie que ce soit la dernière, ils se sont mis à penser à des solutions plus élaborées.

« En se promenant dans les villages de la première île, on s’est aperçus que chaque villageois avait dans son jardin un puits. On a très vite repéré leur position par rapport au lagon et leur profondeur » rapporte Ewen. Arrivés sur l’île Aurélien se saisit d’une pelle et commence la besogne. A l’endroit le plus « bas » de l’île et à 20 mètres du lagon il commence à creuser. « Très vite, au bout de quelques centimètres, il a fallu troquer la pelle contre la machette afin d’y découper le corail sous-jacent » explique Aurélien. Au bout de 3-4 jours l’eau fait son apparition à 2 mètres de profondeur « aussi étonnant que cela puisse paraître, l’eau salée est filtrée à travers toute la couche de corail et donc le niveau du puits variait avec les marées ! A savoir qu’en Indonésie, ce sont des marées de type « semi-diurne à inégalité diurne », un vrai bordel avec 2 cycles de marée qui peuvent s’annuler ou s’additionner » souligne Ronan.

Ainsi, l’eau du puits donnait de l’eau saumâtre qu’il leur fallait laisser décanter avant de la filtrer. A l’aide d’un filtre Katadyn Pocket, ils obtenaient de l’eau qu’ils purifiaient ensuite avec les tablettes de Micropur « c’était super pratique et rassurant de savoir qu’on pouvait boire de l’eau potable facilement, mais l’eau gardait quand même un goût sacrément infâme ! » se rappelle Ewen.


Des Iles Usions: épisode 6 par ronus

Finalement, l’eau ne leur a pas manquée. Ils ont juste dû se forcer à la boire à cause de son goût peu savoureux. Avec leur consommation régulière de noix de coco, laxatif naturel, ils ne surent pas spécifiquement s’ils supportaient la qualité de l’eau qu’ils buvaient.

Texte : Anne-Kristell Jouan.

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