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Kelly Slater taclé par Jamie O’Brien dans le Power Rankings de Surfline

Le Power Rankings publié après chaque compétition majeure est devenu une rubrique culte sur Surfline. Depuis que l’impertinent Lewis Samuels a été remercié, on n’avait jamais retrouvé un critique aussi caustique. Mais après le Quiksilver Pro France 2011, on a eu le plaisir de lire la prose du surfeur Jamie O’Brien qui ne manie pas la langue de bois. Il s’est même aventuré à critiquer « le meilleur surfeur de tous les temps » (peu habitué à la critique et qui a semblé moyennement apprécier) dans ces colonnes. Jamie O’Brien est un drôle de personnage, free surfer de génie, qui passe des journées à raconter tout et n’importe quoi sur Twitter et à critiquer l’ASP, mais qui suit quand même le circuit de très près.

Après la publication d’un nouveau Power Rankings à dormir debout par Derek Hynd, les internautes sont nombreux à demander le retour de JOB. En attendant, voici ce qu’il a osé écrire à propos du King Slater. Avant le concert de louanges prévu pour son 11e titre mondial, il est intéressant d’entendre une voix dissonante qui suggère que Kelly a pu influencer les critères de jugement ces dernières années et qu’il ne se lâche peut-être pas totalement dans son surf de compétition.

« Kelly continue de faire d’excellents choix de planches, qui lui permettent de faire exactement ce qu’il perçoit que les juges ont envie de voir avec suffisamment de talent pour corriger et ajuster en permanence au travers de tout ce qu’il fait [sur la vague]…sans jamais risquer plus qu’il n’en a besoin.

Croyez-le ou non, avec tout son talent et son intelligence, il choisit son matériel pour surfer avec retenue et sécurité. C’est du surf certes, mais pas à plein régime. Le plein régime de Kelly est quelque chose que nous méritons. Mais nous ne le verrons pas pendant les compétitions sur des planches destinées à l’adaptabilité plus qu’à la pure performance au maximum de son talent.

La lubie des super-petites planches de Kelly pendant son année « ratée » (2009) n’était pas un échec. Cela a servi à habituer les juges à du surf « remuant » (« fidgety surfing »). Cela a permis de leur faire ACCEPTER cela plutôt que de rechercher de la solidité et de l’engagement comme dans le surf d’Andy Irons ou de Bruce. Cela a remplacé une approche, car tout le monde s’est mis à surfer des planches plus petites. Pas les planches diaboliquement petites que Kelly avait surfées cette année-là, mais des planches suffisamment petites pour que tous les surfeurs deviennent « remuants » sur leur planche. De plus, c’était précurseur du changement [des lieux de compétition] vers des beachbreaks dans les grandes villes où, oui encore, Kelly en tirerait profit par rapport aux surfeurs qui pourraient s’engager dans leurs virages.

Tout cela bien sûr avant que Gabriel Medina n’introduise la nouvelle génération. Kelly a semblé totalement inquiet pendant toute sa série contre Medina. Approche-t-il un âge où des choses plus importantes que des compétitions de surf commencent à occuper son esprit ? Et comment te sens-tu à propos du cutoff de milieu de saison maintenant Kelly ? La Next, Next, NextGen arrive dans la partie et fout le bordel dans ta course au titre, sans se préoccuper de la course au titre. Cela doit piquer un peu. Il y avait un peu de pluie pendant la série Medina contre Kelly…et un peu de pluie sur la parade finale de Kelly. »

JOB a pris le soin de rajouter une note pour Kelly : « j’ai choisi de dire ce que je pensais être les seuls rares défauts de Kelly Slater. Il reste mon surfeur préféré et le meilleur surfeur de Pipeline sur la Terre » (même si Jamie ne se prive pas de le taxer à Pipeline comme on peut le voir sur cette vidéo Youtube).

Et vous, pensez-vous que Kelly Slater bride son surf en compétition ?

Lire le Power Rankings de Jamie O’Brien en version originale.

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