Le requin échoué à Lit-Et-Mixe lundi ne serait finalement pas un requin taupe commun, mais bien un requin-taupe bleu dit requin mako, espèce autrement plus redoutable. Après le requin tigre pêché en juillet 2007 au large de Fouras en Charente-Maritime (l’affaire avait été étouffée en période estivale), ce nouveau spécimen confirme que des requins potentiellement dangereux circulent bien à proximité des côtes atlantiques françaises.
Le requin mako est plutôt un requin pélagique, parfois côtier, qui évolue en eaux tropicales ou tempérées. Il peut au maximum approcher les 4 mètres et les 600 kilos. Celui-ci mesurait 2,50 mètres. Le mako a une couleur de « robe » bleu nuit, un ventre blanc, une nageoire caudale falciforme avec de longues dents effilées et saillantes. Soupçonné dans les attaques mortelles en Egypte en 2010, le mako capable d’accélérations foudroyantes a déjà attaqué des baigneurs, des plongeurs et des pêcheurs sous-marins*. En savoir plus sur le requin mako.
Pour Willy Babin** interviewé par Sud-Ouest, qui a disséqué le requin mako, cet échouage n’a « rien d’exceptionnel » car nous sommes dans une période hivernale où le vent d’ouest dominant est favorable aux échouages des dauphins et des requins. Entre janvier et avril, la pêche pélagique bat son plein et il se peut que le requin mort ait été victime d’un « rejet de pêche ». Les pêcheurs n’ayant plus le droit depuis 2010 de vendre le requin-taupe, ceux qui sont pris peuvent être rejetés à la mer, parfois blessés…
Selon Willy Babin, le seul ‘danger’ concernerait les plongeurs qui font des visites d’épaves. « Le requin taupe bleu fait partie des requins qu’il ne fait pas forcément bon de rencontrer. En dehors de ça, il n’y a pas de danger pour les baigneurs, ni pour les surfeurs. Ces requins ne viennent pas à la côte. Il n’y a donc aucune inquiétude à avoir » assure le spécialiste.
En cas d’échouage, il faut contacter le centre de recherche sur les mammifères marins de La Rochelle qui a une permanence 7 jours sur 7 au 05.46.44.99.10. Il ne faut pas toucher les carcasses, qui peuvent être infectées et qui peuvent blesser si l’animal n’est pas mort.
* source : Tous les Requins du Monde par Gery Van Grevelynghe.
**chargé de la gestion des échouages au centre de recherche sur les mammifères marins de La Rochelle.
Source : http://www.sudouest.fr/2012/01/11/pourquoi-les-echouages-de-requins-pourraient-augmenter-sur-la-cote-atlantique-601903-739.php
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