Quelques jours après l’attaque mortelle de la jeune Sarah en baie de Saint-Paul, le gouvernement français a annoncé vendredi 19 juillet 2013 un « plan renforcé » contre le risque requin sur l’île de La Réunion, quelques heures après une décision de justice demandant un renforcement des moyens de lutte contre les attaques de requins.
Les 4 ministres concernés par ce dossier – Victorin Lurel (Outre-mer), Frédéric Cuvillier (Mer et Pêche), Philippe Martin (nouveau ministre de l’écologie) et Valérie Fourneyron (Ministre des Sports) – ont « donné mandat au préfet de La Réunion de mettre en oeuvre sans délai le plan renforcé et durable de prévention du risque requin« .
« Ce plan réaffirme la volonté du gouvernement de tout mettre en oeuvre pour préserver les usages multiples de la mer sur le littoral de l’île« , expliquent les ministres dans un communiqué commun, précisant qu’il fera l’objet d’une communication détaillée localement par le préfet dans les jours qui viennent.
Le plan prévoit différentes mesures:
– prévention opérationnelle par le recours à des technologies innovantes (capteur de turbidité, sonars embarqués….);
– étude des évolutions à apporter à la réglementation relative à la baignade et aux activités nautiques ;
– évaluation du dispositif vigie-requin et la professionnalisation des agents assurant cette mission notamment au travers d’emplois d’avenir ;
– amélioration de la connaissance par des études complémentaires sur la quantification des requins et sur l’évolution des pratiques des usagers de la mer;
– gestion raisonnée des stocks de requins en lien avec la Réserve marine;
– mise en place d’un observatoire du risque requins: collecte de données, statistiques, charte de bonnes pratiques, soutien des démarches de valorisation (éco-tourisme, projets innovants dans le domaine de la sécurité et la prévention), développement de l’information et de la communication autour de la gestion du risque requin;
Ces mesures interviennent « en complément des mesures déjà engagées depuis plusieurs mois (amélioration de la connaissance scientifique des requins côtiers de La Réunion, renforcement de l’information des populations, renforcement des méthodes de gestion opérationnelle de l’alerte, accompagnement des activités nautiques les plus exposées).
Il est précisé également que les requins responsables des attaques à La Réunion, requins bouledogue et tigre, ne sont pas des espèces protégées et qu’une étude est en cours pour savoir si la ciguatera les rend toujours impropres à la consommation.
