Les Ours Blancs de Biarritz se baignent tous les jours, ou presque. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il gèle, les Ours se mettent à l’eau par tous les temps pour profiter des bains de mer réputés bénéfiques pour la santé. Le bain de Noël qui a lieu chaque année est le plus médiatique. Cette année, ce bain était placé sous haute surveillance du fait de la très forte houle annoncée. Le maire avait même pris un arrêté pour encadrer ce bain de Noël.
Le président des Ours Blancs, Paul Daraignez, a finalement pris la décision de lancer le bain après concertation avec les sauveteurs présents. Le bain a pu se dérouler dans la joie et la bonne humeur malgré un plan d’eau très remuant et un fort shore break avec la marée montante.
Tout s’est finalement bien passé grâce à la prudence, l’expérience et l’entraide des baigneurs. De nombreux journalistes étaient présents et une dépêche AFP a même été publiée pour relater ce bain hivernal:
A midi, profitant d’un rayon de soleil, les participants – pour certains coiffés de bonnets de Noël-, se sont élancés pour une baignade dans une eau à 12³C sous les encouragements de dizaines de curieux.
«Amusez-vous bien, restez prudents et écoutez votre corps !», a dit, micro en main, Paul Daraignez, président de l’Association des ours blancs, en donnant le coup d’envoi de ce bain célébré depuis plus de huit décennies dans la cité balnéaire. En 1929, les premiers «Ours blancs» faisaient leur apparition pour un bain à l’occasion des fêtes de fin d’années. Quelque 84 ans plus tard, des dizaines de nageurs aguerris perpétuent la tradition.
Le bain animé par une fanfare s’est terminé par une dégustation de champagne à la plage. Initialement prévue pour une demi-heure, la baignade, perturbée par une forte houle, n’a duré que quelques minutes et sous le regard attentif de trois sauveteurs qui n’ont cependant pas dû être sollicités.
Michel Veunac, 67 ans, deuxième adjoint au maire de Biarritz, ours blanc depuis plusieurs années, s’est baigné seulement deux minutes. «La température de l’eau est très supportable, assure-t-il, mais les vagues sont aujourd’hui très fortes», dit-il alors que, selon Météo France la houle était de plus de 4 mètres à la mi-journée, poussée par un fort vent d’ouest.
Katherine Vernière, 82 ans, n’a elle passé que quelques instants dans l’océan: «Trop dangereux», dit-elle, mais la vice-doyenne de l’association a salué les bienfaits de la baignade, aussi brève soit-elle: «Je ne suis jamais malade et je n’ai jamais mal nulle part».
Pour Patrick Mevel, chef d’entreprise de 55 ans et dernier à sortir de l’eau après 15 minutes de baignade, devenir «Ours blanc» relève avant tout de l’exploit sportif : «C’est un challenge personnel que de se baigner toutes les semaines pendant l’hiver mais aussi un excellent exercice sportif».
