Cela fait 3 ans que l’on attend une performance de Jeremy Flores sur le Quiksilver Pro France.
Il est comme chez lui dans les Landes, l’épreuve est parrainée par son sponsor majeur, le public est derrière lui,…et pourtant cette épreuve ne lui réussit pas.
Cette année encore, il a été éliminé au tour de repêchage par son collègue de l’Euroforce Aritz Aranburu ( lire le résumé de la journée par ailleurs).
Du début à la fin de la série, on n’a jamais senti Jeremy Flores en mesure d’inquiéter le surfeur basque.
Les commentateurs n’ont cessé de répéter que Jeremy Flores avait une fracture à la cheville mais qu’il était très courageux de surfer quand même (!).
Que les choses soient claires : il est absolument contre-indiqué de surfer avec une cheville fracturée !!!
On a bien vu par le passé Mick Fanning ou encore Michael Ho surfer avec un bras dans le plâtre mais surfer avec une fracture du membre inférieur paraît inconcevable, ou pour le moins complètement déraisonnable..
Surtout dans les conditions de ce matin à Hossegor où il fallait pouvoir replaquer de gros floaters dans le shore break pour espérer scorer.
Aritz Aranburu l’avait bien compris et a déclaré à sa sortie de l’eau : « J’ai bien échauffé mes jambes avant la série car je savais que j’en aurais bien besoin : il y a d’énormes sections de vagues à passer aujourd’hui et tu dois finir tes figures pour obtenir une bonne note ».
Dans cette série, Aritz a attendu les bonnes vagues et a montré un surf solide et engagé sur son backside.
A côté, Jeremy paraissait moins consistant et ne parvenait pas (ou n’osait pas) replaquer ses dernières manoeuvres à cause de sa cheville avant malade sur laquelle il avait du mal à prendre appui. On l’a vu se laisser tomber en arrière au lieu de se réceptionner sur son pied avant.
Pour connaître l’origine des problèmes de cheville de Jeremy Flores, il faut remonter à la compétition de Bali en 2008 où il s’était blessé pendant un free surf à Padang Padang (voir vidéo Daily Motion ci-dessous à 2:00).
Jeremy devrait s’inspirer de ce qu’a fait Aritz l’année dernière : il a su s’arrêter de surfer, il a pris le temps de se rééduquer et obtenu un wild card pour blessure.
envoyé par quiksilver. – Regardez plus de vidéo de sport et de sports extrêmes.
Au micro du live webcast de la compétition, on a entendu le père de Jeremy, Patrick Flores, dire qu’il avait déconseillé à son fils de participer à l’épreuve. Mais apparemment, il n’en a fait qu’à sa tête.
Sa participation à Mundaka paraît compromise car il faudra là-bas aussi avoir des « cannes » solides pour passer les sections creuses en floater backside…
Il n’est jamais facile de s’arrêter pour un sportif mais il y a des moments où il faut savoir faire les bons choix si l’on ne veut pas hypothéquer une carrière prometteuse…
Lire aussi la fiche convalescence du surfeur.