Ce sont environ 560 kilomètres de la côte nord-est du Japon qui ont été ravagés par le tsunami, soit l’équivalent de Nantes à Biarritz sur la façade Atlantique de la France. Les opérations de sauvetage ont permis de retrouver des miraculés comme Hiromitsu Shinkawa ce sexagénaire qui dérivait en pleine mer sur une planche du toit de sa maison détruite. Mais on est encore sans nouvelles de milliers de disparus dans cette zone et il est à craindre que des surfeurs fassent partie de cette liste.
Le nord du Japon est moins connu comme destination surf mais plusieurs spots de surf ont été touchés par le tsunami. Celui-ci s’étant produit en début d’après-midi du vendredi 11 mars 2011, il est à redouter que des surfeurs aient été emportés par la vague sur les spots autour de Sendai ou de Fukushima. A cette époque de l’année, l’eau est froide et il faut surfer en combinaison intégrale mais des houles de nord-est peuvent donner de très bonnes vagues. Faisons un survol des spots de surf touchés par le tsunami du nord au sud.
Une très belle gauche dans la préfecture de Miyagi est située à Minami-Sanriku, cette ville de 17000 habitants quasiment rayée de la carte. Des milliers d’habitants de cette station balnéaire sont morts ou portés disparus. Le tsunami a pénétré jusqu’à 4 kilomètres à l’intérieur des terres et a tout détruit sur son passage, ne laissant derrière lui qu’un spectacle de ruines et de boue. On a retrouvé des barques et des filets de pêche sur le toit de l’hôpital situé à plusieurs centaines de mètres de la côte.
Un peu plus au sud, il peut aussi y avoir des bonnes vagues à surfer comme en témoigne cette session longboard fun à Sendai. Selon Surfline, Sendai est à la côte est du Japon ce que Santa Cruz est à la Californie, une destination surf plus froide mais qui peut être consistante. Parmi les plages environnantes, le spot de Sendai Shinkou est le beach break le plus populaire à proximité de la grande ville de Sendai et il peut rappeler Puerto Escondido quand une houle de typhon se rapproche.
La petite station balnéaire d’Arahama a été rayée de la carte comme on peut le voir sur la vidéo BFM TV avec des vues aériennes prises avant et après le tsunami.
Autour de Fukushima, on trouve également de très bonnes vagues quand les conditions sont réunies. La photo ci-dessus représente un surfeur devant les vagues au coucher du soleil à Nagasaki Beach dans la préfecture de Fukushima. Comme à Flamanville en France, on trouve des surfeurs près d’une centrale nucléaire située en bord de mer…
A Ibaraki, les surfeurs s’en donnaient encore à coeur joie la semaine dernière comme on peut le voir sur les vidéos YouTube récentes de cet utilisateur ou sur cette vidéo ci-dessous au coucher du soleil.
Le tsunami s’est arrêté juste au nord d’une région très prisée par les surfeurs japonais et du monde entier : la région de Chiba proche de Tokyo où se déroulent régulièrement des compétitions de surf ASP de haut niveau comme le Marui Pro à Hebara dans les année 80 ou le Tsurigasaki Pro à Ichinomiya Beach en septembre dernier. La vague de Kanagawa dont nous parlions récemment n’est pas loin non plus.
L’Association des Surfeurs Professionnels a donné des nouvelles des six surfeurs engagés dans la compétition du Toyota Surf Festival qui se déroule actuellement à Newcastle en Australie, très inquiets après la catastrophe. Le surfeur Wako Dai, 19 ans, a pu avoir des nouvelles rassurantes de sa famille qui habite au sud de Tokyo. Mais on est toujours sans nouvelles des surfeurs résidant dans la zone sinistrée qui ont été les premiers témoins de la catastrophe. Un internaute nous confiait son inquiétude sur le Facebook de Surf Prevention quant à la disparition d’Hiroshi, l’un de ses amis surfeur de Sendai.
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