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Fukushima : l’eau de mer touchée par une importante pollution radioactive

Les surfeurs du nord-est du Japon ont déjà payé un lourd tribut au tsunami. Ils ont perdu des proches dans la catastrophe et ils risquent de ne plus pouvoir fréquenter les plages qu’ils affectionnaient pendant des années voire des décennies. Nous avions relayé le témoignage éploré du surfeur local de Fukushima Tadashi Yaguchi qui nous demandait de raconter l’ampleur de la catastrophe.

Il semblerait que la situation aille de mal en pis pour l’environnement marin sur place. Alors que des milliers de tonnes d’eau de mer sont utilisés quotidiennement pour refroidir les réacteurs de la centrale nucléaire, Najmedin Meshkati, un expert en nucléaire et environnement à l’University of Southern California de Los Angeles, s’est alarmé du devenir de cette eau de mer. Il a demandé ce que cette eau de mer usée et polluée radioactivement devenait. Est-elle traitée ? Ou s’écoule-t-elle en l’état vers l’océan ? Y a-t-il des mesures de la radioactivité de l’eau ? Pour ce spécialiste, ce problème est l’une des parties immergées de l’iceberg de cette catastrophe nucléaire. Il n’a pas tardé à obtenir des réponses à ses questions…

Les autorités japonaises ont d’abord reconnu « qu’une partie » de l’eau utilisée sur les réacteurs se déversait bien dans la mer, mais elles ont rajouté qu’elles doutaient que cela puisse avoir un quelconque effet sur la santé humaine (sic). Ben voyons !!! On assiste en ce moment à une campagne de désinformation massive des populations visant à minimiser ou à réduire à néant le danger sanitaire potentiel que représente cette catastrophe nucléaire qui n’est toujours pas maîtrisée, et la foultitude de dommages collatéraux qu’elle risque d’entraîner.

Les premières mesures de la radioactivité de l’eau de mer sont alarmantes. Le niveau d’iode 131 était 126,7 fois plus élevé que la norme tandis que le césium-134 avait une concentration 24,8 supérieure à la normale (16,5 fois plus élevée pour le césium-137). Les prélèvements à l’origine de ces premiers résultats ont été effectués lundi dans l’eau de mer située à environ 100 kilomètres au sud de la centrale de Fukushima. De nouvelles analyses devraient avoir lieu dès demain mardi.

« Le haut niveau de radioactivité dans l’eau de mer ne va pas causer immédiatement d’effets défavorables sur la santé humaine car les gens ne sont pas susceptibles d’entrer directement en contact avec l’eau de mer » a déclaré le porte-parole de Tepco. Les surfeurs de Fukushima et des spots du nord-est du Japon apprécieront.

Après l’eau du robinet, le lait, les épinards, on découvre donc que l’eau de mer est fortement contaminée. On a vu aujourd’hui les cartes de diffusion mondiale de la pollution radioactive atmosphérique ; on aimerait maintenant connaître celles de la propagation de la pollution océanique. Alors que le Japon avait suspendu prématurément sa chasse à la baleine cette année sous la pression de Sea Shepherd, il risque, bien involontairement cette fois-ci, d’être à l’origine d’un nouveau désastre écologique sur la faune marine.

Source.

Plus d’informations sur l’utilisation de l’eau de mer pour le refroidissement des réacteurs : http://www.liberation.fr/monde/1209432-centrales-nucleaires-japonaises-quels-scenario

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