Je ne sais pas pour vous mais j’ai ressenti comme une grande lassitude vis-à-vis du spectacle offert sur le circuit professionnel de surf après l’épreuve de Rio. Même si la victoire d’Adriano de Souza chez lui au Brésil était belle, les conditions de vagues n’avaient vraiment rien d’exceptionnel et on était très loin du Dream Tour dont parle Kelly Slater dans la vidéo YouTube ci-dessous.
Mais alors que l’on croyait cette saison en cours mal engagée avec des épreuves à venir sur des spots comme New York, Trestles, Hossegor, Peniche, San Francisco…l’ASP a sorti de son chapeau l’idée de caler une compétition supplémentaire pendant le long break de 2 mois que connaissent les surfeurs pro jusqu’à l’épreuve de Jeffreys’ Bay à la mi-juillet : et cette compétition bonus ne se déroulerait pas n’importe où mais à G-Land !
G-Land, le paradis des tubes en gauche où seuls les tuberiders goofy foot et les meilleurs regular pourraient tirer leur épingle du jeu. G-Land avait été le théâtre de trois compétitions exceptionnelles sponsorisées par Quiksilver dans les années 90. La dernière édition remonte à 1997 quand Luke Egan avait battu Kelly Slater en finale. La compétition avait ensuite due être annulée en 1998 à cause de l’instabilité politique du moment et en 2001 suite aux attentats de Bali.
Avec tout l’argent perdu dans ces compétitions annulées, on comprend que Quiksilver ait hésité à se relancer dans l’organisation d’un tel événement. Quik réfléchirait à y organiser de nouveau le G-Land Pro mais cherche un autre partenaire pour l’aider à prendre en charge les frais inhérents à la logistique d’un tel événement en pleine jungle indonésienne sur la Côte Est de Java. Sans compter les frais d’assurance pour couvrir les risques liés à la tenue d’une compétition de surf sur un spot de reef dangereux et éloigné de toute structure hospitalière…
Alors pourquoi l’ASP a-t-elle écrit cet article sibyllin où elle clame « Bring G-Land back ! » (rendez-nous G-Land !). Est-ce juste un coup de buzz ? Ou l’ASP a-t-elle encore ce petit grain de folie que connaissent les surfeurs qui partent en surf trip sur un coup de tête quand ils ont envie de vraies vagues ? Dans son article, l’ASP incite les internautes à se mobiliser sur Facebook et Twitter voire même à se cotiser pour participer aux frais… Par cet appel du pied, peut-être aussi que l’ASP « laisse un message » à une certaine marque à la virgule qui investit beaucoup d’argent dans le surf ces derniers temps mais qui ne sponsorise directement aucune épreuve majeure.
A part Teahupoo, il n’y a plus réellement de gauche parfaite sur le tour maintenant que Mundaka a été rayée du calendrier. Et ce serait la meilleure période pour scorer G-Land…
Si la compétition avait lieu, je peux vous assurer que je serais le premier à me coller devant mon ordinateur ou mon smartphone pour compter les secondes de tubes des surfeurs dans chaque série. Cette compétition n’a jamais connu un seul jour de vagues médiocres. Sur 3 éditions, on a compté une bonne quarantaine de vagues parfaites notées 10 sur 10. Et rien que pour revoir une dernière fois Kelly Slater au sommet de son art sur cette vague mythique, cela vaudrait vraiment le coup de relancer le G-Land Pro…
Vous y croyez vous ?
Plus d’infos : http://www.aspworldtour.com/2011/05/22/who-wants-to-see-g-land-return-to-the-asp-dream-tour/
Photo : Bobby’s Surf Camp.
