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Andy Irons mort d’un infarctus du myocarde

Ce qui n’était plus qu’un secret de Polichinelle a été révélé publiquement hier dans un article du New York Times. On savait que le surfeur Andy Irons bataillait depuis des années avec des addictions à la drogue. Celles-ci auraient bien joué un rôle dans la mort du triple champion du monde de surf, même si un expert engagé par la famille conteste cette hypothèse.

Mise à jour du 10.06.2011 : dans le rapport officiel du médecin légiste, la drogue et les médicaments ne sont considérés que comme un facteur ayant contribué à la mort d’Andy Irons, et non pas comme sa cause directe.

Même si les résultats de l’autopsie ne seront révélés officiellement que le 20 Juin, sa famille a rendu publiques les grandes lignes de ce rapport dans le New York Times daté du mercredi 8 juin 2011. Des experts engagés par la famille se sont penchés sur les analyses et ils ont annoncé par voie de presse que le décès d’Andy Irons était lié à un infarctus du myocarde dans un contexte d’intoxication aiguë à plusieurs drogues.

On a retrouvé dans le sang du surfeur de la cocaïne et de la méthamphétamine (une drogue qui fait des ravages à Hawaii). On sait que la cocaïne et la méthamphétamine peuvent entraîner d’authentiques infarctus du myocarde chez le sujet jeune et c’est bien une « crise cardiaque » qui a emporté Andy Irons.

Même s’ils ne contestent pas la présence de drogues révélée par les analyses toxicologiques, les experts engagés par la famille préfèrent retenir l’hypothèse d’une mort naturelle d’Andy Irons qui aurait pu être liée à une athérosclérose avancée au niveau d’une artère coronaire (artère interventriculaire antérieure) avec une plaque produisant un rétrécissement de 70 à 80% de la lumière artérielle. Il y aurait également des antécédents familiaux de cardiopathies avec sa grand-mère paternelle de 77 ans et son grand-oncle de 51 ans décédés d’un problème cardiaque (lire le communiqué de la famille dans les commentaires).

L’article du NYT nous en apprend plus sur les problèmes de santé d’Andy Irons. Comme le laissaient supposer ses troubles du comportement, Andy Irons souffrait d’une affection psychiatrique. Son médecin généraliste avait diagnostiqué chez lui à l’âge de 18 ans un trouble bipolaire qui entraînait des phases maniaques qui alternaient avec des périodes de dépression profonde.

Des anxiolytiques (alprazolam) et des somnifères (zolpidem) lui avaient été prescrits pour apaiser ses symptômes en plus de son traitement par méthadone utilisé comme traitement de substitution pour sa dépendance aux opiacés. Tous ces produits auraient été retrouvés dans le sang du surfeur à des « doses thérapeutiques ». En plus de ces médicaments, Andy Irons s’automédiquait lui-même avec des drogues « récréatives » dont le mélange a pu lui être fatal.

Des membres de sa famille, des amis proches et un sponsor avaient essayé au fil des années d’aider Andy à soigner sa toxicomanie mais les efforts pour retrouver l’équilibre dans sa vie sont malheureusement restés vains.

Ces révélations sur la cause du décès d’Andy Irons soulèvent des questions : pourquoi l’ASP a-t-elle menti sur les causes de sa mort en prétextant une dengue ? Comment a-t-on laissé un surfeur, dont on savait qu’il était encore malade, retourner à la compétition de haut niveau sans suivi médical rapproché ? A quand des contrôles anti-dopage sur le tour ASP pour éviter qu’un autre surfeur ne connaisse un jour le même sort qu’Andy ?

Source : http://www.nytimes.com/2011/06/09/sports/cause-released-in-surfer-andy-irons-death.html

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