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La Plage du Futur : entre Parking à serviettes et Vagues payantes ?

A quoi ressemblera la plage de demain ? Nous rêverions d’un espace de liberté totale préservé de la pollution. Mais quand des journalistes ou des artistes s’interrogent sur cette plage du futur, ils imaginent plus volontiers un endroit de plus en plus contrôlé et payant. Utopie ou prémonition ? Selon vous, à quoi ressemblera la plage en 2050 ?

Certains imaginent la plage du futur comme un espace payant. Les plages privées existent déjà en Méditerranée ou en Californie. Sur la plupart des plages touristiques, il n’est pas rare de devoir payer pour avoir le droit de s’asseoir sur une chaise ou de se mettre à l’ombre d’une tente ou d’un parasol. Pour grossir le trait, l’artiste berlinois « The Wa » a proposé ce mercredi une œuvre éphémère sur la plage du Port-Vieux à Biarritz représentant un parking à serviettes…

Cela peut prêter à sourire mais on n’est pas si loin de la réalité. Pour les surfeurs, il existera bientôt des vagues payantes :  Wavegarden et Kelly Slater Wave Company ont inventé des plages (qui ne seront plus forcément au bord de la mer) où il faudra payer sa vague.

En réaction à l’ouverture prochaine d’un Wavegarden à Bristol et en réponse à The Wa, l’artiste biarrot Sam a réalisé un arenaglyphe où il évoque des vagues en soldes !

Même si les vagues naturelles ont une valeur, espérons que l’homme n’en viendra jamais à en faire le commerce. Vous me direz, on paie déjà des forfaits pour avoir le droit de skier ou de surfer à la montagne, preuve que la marchandisation des espaces naturels est déjà bien enclenchée…

Certains imaginent que les libertés s’amenuiseront à la plage sous prétexte de prévention sanitaire, environnementale ou morale. David Abiker évoque ainsi dans un billet satirique intitulé « J’ai testé la plage de demain » des nouveautés telles que le panneau électrique qui donne la température du sable (pour savoir s’il faut mettre des tongs ou non), l’hôtesse balnéaire qui distribue de la crème solaire d’indice 100 (mais qui, contrairement aux Creamers, n’a pas le droit d’en passer à cause des risques de poursuite pour harcèlement sexuel), l’interdiction de fumer sur toutes les plages, des brassards gonflables oranges pour tous les mineurs, même ceux qui savent nager (pour éviter que les parents ne portent plainte en cas de noyade), des chaussures en plastique obligatoires pour éviter les piqûres d’oursins, des patrouilles en jet-ski pour surveiller les planchistes, des bouées pour limiter les zones…

Le cauchemar de la plage du futur pour le free surfeur est bien décrit dans ce court-métrage intitulé Kool Waves qui montre ce que pourrait donner l’accaparation des vagues dans le but d’en faire un profit. L’accent est mis sur l’illégitimité de s’accaparer un élément naturel

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