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Interview : Kelly Slater parle Surf Pro et Crème Solaire avec Sal Masekela

Voilà maintenant plusieurs semaines que j’essaye d’obtenir une interview de Kelly Slater pendant qu’il est en France pour le Quiksilver Pro. En attendant de savoir si le King accepte de répondre à nos questions, voici déjà un entretien récent qu’il a eu avec son ami Sal Masekela au Shorebreak Hotel d’Huntington Beach.

Ce que pense Kelly Slater de la retransmission de l’US Open de Surf à une large audience sur une chaîne grand public cette année (NBC) :

« Ma réponse va peut-être te surprendre. Je m’en fiche en fait. Cela m’importe peu. Je sais ce qu’est le surf. Les surfeurs savent ce qu’est le surf. Peu m’importe que le surf devienne le plus gros truc au monde ou qu’il disparaisse et qu’il n’y ait plus de surf professionnel. Le surf n’est pas le basket-ball ou le baseball, il n’y a donc pas de crainte de voir le surf devenir « the biggest thing in the world ».

A la base, le surf est géré par les sponsors. C’est vraiment une organisation étrange et particulière, car les sponsors ont des obligations envers leurs entreprises, qui priment sur le surf et sur les surfeurs. Mon avis est que le surf n’a jamais eu d’organisation indépendante qui gérerait le surf comme un sport professionnel. Le surf professionnel est soutenu par les sponsors et les marques. A cause de ça, le surf est devenu une espèce de projet marketing pour toutes ces entreprises.

Imagez si Nike, Adidas et Puma s’associaient pour gérer une association de football professionnel, ou si la NBA faisait pareil. Cela n’arrivera pas. Cela ne devrait pas arriver. Mais c’est ce que nous avons dans le surf. Il y a maintenant une opportunité pour que l’ASP soit gérée totalement séparément des sponsors, ce qui devrait déjà être le cas. Quand cela arrivera, nous verrons bien ce que notre sport deviendra. Que cela tourne bien ou mal m’importe peu finalement. »

Kelly explique ensuite qu’il apprécie surtout la performance dans le surf pro, mais qu’il n’aime pas forcément tous les à-côtés du « métier », quand trop de personnes le harcèlent quand il sort ou sur Twitter (dans ce dernier cas il n’hésite pas à bloquer ceux qui l’importunent). Sa conception du surf professionnel se rapprocherait plus de celle de Dane Reynolds que de Tony Hawk le skateur qui est capable de passer des heures à signer des autographes.

Kelly Slater considère qu’il a une obligation de montrer un bon exemple aux plus jeunes. Kelly dit apprécier parler de tout avec tout le monde, et il préfère discuter de sujets de la vraie vie, plus importants selon lui que de la technique des off-the-lip ou du shape de ses planches. Il apprécie néanmoins les interviews qui suscitent la réflexion (comme celui que nous aimerions lui proposer NDLR). Il apprécie les sujets touchant à la santé, l’hygiène de vie, la nutrition.

La crème solaire est un sujet qui le passionne comme nous l’avions déjà vu. Kelly Slater se protège mais il préfère utiliser une protection solaire « dans laquelle on pourrait manger tout ce qu’il y a dedans. » Il explique que si on s’amusait à verser quelques litres de crème solaire chimique dans l’eau, on se prendrait une amende, parce qu’il est interdit de verser ce genre de produit chimique dans l’océan. Mais on laisse quand même des centaines de personnes aller se baigner avec ce genre de produit, polluant pour l’environnement et toxique pour la santé.

Voir l’interview intégrale dans la vidéo ci-dessous.

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