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Noyades: faut-il plus de CRS sur les Plages ?

Suite à la série noire de morts par noyade cet été (92 noyés depuis juillet, 15 décès rien que ce week-end, dont 7 dimanche dans l’Hérault dans des conditions de mer agitées), un débat est lancé sur les moyens de prévenir ces drames. Si les baigneurs sont appelés à la prudence et à plus de responsabilités, certains dénoncent aussi le manque de moyens humains sur les plages. C’est le cas du syndicat de policiers Alliance qui estime que « l’imprudence n’explique pas tout« , et que le littoral et les plans d’eau en France manquent de policiers sauveteurs.

La polémique sur le désengagement de l’état dans la surveillance des plages ne date pas d’hier. Déjà en 2008, nous relations la diminution de leur temps de présence sur les plages qui est passé en quelques années de 4 mois à seulement 2 mois.

C’est aujourd’hui la fonte des effectifs qui est dénoncée dans le communiqué d’Alliance: de 720 « Nageurs Sauveteurs CRS » en 2002, les effectifs ont chuté à 471 – soit un tiers de moins – affectés sur à peine une centaine de communes sur 380 concernées.

Alliance Police Nationale a exprimé sa stupéfaction sur le rapport de la Cour des Comptes de la fin d’année 2012 qui suggère la fin de la participation des Nageurs Sauveteurs CRS.

Alliance enfonce le clou en déclarant qu’ « au-delà de leur compétence de secouristes hautement qualifiés, les MNS CRS sont les seuls à disposer d’un pouvoir de police pour faire respecter les  réglementations en vigueur, lutter contre la délinquance et autres incivilités engendrées par le flux migratoire estival de la population« .

Sur des plages comme celle de la Grande Plage de Biarritz où des milliers de personnes peuvent se retrouver au même moment, la situation peut vite devenir tendue (cf. épisode de l’agression d’un MNS par un touriste à Biarritz et intervention des CRS ou l’agression d’un maître-nageur sur la plage des Catalans à Marseille).

Sur le terrain ce sont maintenant les villes qui sont en première ligne pour organiser la surveillance des plages, et aux maires d’endosser la responsabilité (un élu pourrait être jugé pénalement responsable en cas de noyade sur sa commune, y compris dans une zone non surveillée).

Frédéric Cuvillier, ministre des Transports et de la Mer, estime de son côté que les moyens policiers représentent un effort « soutenu » de l’Etat. Le ministère de l’Intérieur a lancé un appel « à la plus grande prudence et au sens des responsabilités de chacun » et a publié une série de conseils pour les baigneurs sur son site Internet.

D’autres pistes ont été évoquées pour réduire les risques de noyade: plus de prévention, des mesures répressives avec verbalisation des contrevenants (mais là encore seuls des CRS auraient le pouvoir de dresser des amendes), ou des initiatives plus constructives comme la mise en place de balises géolocalisées en Aquitaine pour aider les secours:

 

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