Jeudi 11 Mars prochain, aura lieu la Journée Nationale de l’Audition 2010. A l’occasion de l’opération « une journée sans mon baladeur », vous êtes tous invités à couper le son de vos lecteurs MP3 (qu’ils soient ou non étanches…). Alors que des millions de petits appareils de ce genre se vendent chaque année, les jeunes n’ont pas toujours conscience du potentiel destructeur pour le capital auditif que peut avoir une écoute prolongée et/ou à volume trop élevé. On estime qu’environ 10 millions d’utilisateurs de baladeurs de ce genre risquent de souffrir un jour ou l’autre d’une perte auditive dans l’Union Européenne.
« L’Association Journée Nationale de l’Audition pour l’information et la prévention dans le domaine de l’audition » s’est associée à Ad’hoc Research pour réaliser une étude très instructive intitulée “Baladeurs numériques, quels risques pour l’audition ?” (voir le résumé ci-dessous) qui montre qu’il y a encore un gros travail de sensibilisation à effectuer chez les jeunes. A partir de maintenant, il faudra écouter Tom Frager ou la playlist de Surf Prevention sur Deezer un peu moins fort avec votre baladeur numérique 😉
PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DE L’ENQUÊTE JNA /Ad’hoc Research :
> Les jeunes reconnaissent une durée d’écoute quotidienne de leur baladeur qui dépasse 1h 1/2 avec une écoute en continu de 1 heure.
> Ceux qui écoutent le plus longtemps leur baladeur sont aussi ceux qui l’écoutent le plus fort.
> 40% des sondés ont déjà ressenti des acouphènes après l’écoute prolongée de leur baladeur.
> 1/3 des jeunes déclare avoir été informés des dangers des baladeurs numériques par des campagnes nationales à la télévision et sur Internet.
> Si un problème d’audition survenait, les parents restent le principal référent, suivi du médecin traitant pour les plus âgés.
LES DECIBELS, UNE NOTION FLOUE CHEZ LES JEUNES
> 2/3 des jeunes se disent sous-informés concernant la définition des décibels, qui reste pour eux une notion assez floue.
> 3 jeunes sur 4 interrogés ne connaissent pas vraiment la règlementation sur le niveau sonore des baladeurs.
> 2/3 des sondés pense que 80 dB est le seuil maximum à ne pas dépasser.
> 1/3 des jeunes interrogés pensent (à juste titre) que 100 dB est la limite maximum recommandée conformément à la réglementation.
L’APPARITION DES ACOUPHENES
> 4 jeunes sur 10 en moyenne ont déjà ressenti des bourdonnements dans la tête ou des sifflements dans les oreilles ( phénomène d’acouphènes ) après une écoute prolongée de leur baladeur.
> Ce chiffre augmente proportionnellement avec l’âge puisque 63% des 18-25 ans ont déjà ressenti des acouphènes versus 14% des 12-14 ans.
> 1/3 des jeunes (n’ayant jamais ressenti d’acouphènes) connaît au moins une personne de son entourage concernée par des problèmes d’acouphènes.
LA PREVENTION ET L’INFORMATION
> 1/3 des jeunes déclare avoir été informé sur les dangers des baladeurs numériques par des campagnes nationales de sensibilisation.
> Les medias et relais d’information les plus marquants pour les jeunes sont la télévision, l‘école et Internet.
> Le cercle familial n’est pas considéré comme un relais d’information sur ce type de problématique.
Les jeunes sont conscients des risques pour l’audition et d’une écoute prolongée à un niveau sonore élevé, et cette prise de conscience augmente avec l’âge.
> 87% des jeunes qui se disent informés des risques, déclarent vouloir changer leur comportement d’écoute de leur baladeur, notamment en diminuant le son, en respectant des pauses et en réduisant leur durée d’écoute par jour.
> 1/3 de notre échantillon se déclare même prêt à changer radicalement son comportement sur ces 3 facteurs à la fois.
Après avoir reçu l’information sur les dangers des baladeurs, la grande majorité des jeunes se déclare prête à changer de comportement.
METHODOLOGIE
> Enquête Online menée auprès des jeunes de 12 à 25 ans
> Terrain réalisé en février 2010.
> Echantillon : 1001 jeunes constituant un échantillon national représentatif de la population française de cette tranche d’âge en terme de sexe et d’âge.
Lire aussi l’article « Le chanteur Sting s’engage contre les troubles de l’audition. « .