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Démographie médicale : chronique d’une catastrophe annoncée.

Nous avons tous besoin à un moment ou à un autre d’avoir recours à un médecin généraliste. Pourtant, l’accès à ce spécialiste de notre santé est de plus en plus compromis dans certaines zones du territoire français. Les jeunes médecins ne veulent plus de ce boulot ingrat et sous-payé s’ils ne peuvent l’exercer dans des conditions décentes. Certains de leurs aînés n’attendent qu’une seule chose : dévisser leur plaque pour partir à la retraite (rarement avant 65 ans je vous rassure…) ou redevenir remplaçant ! Lire ce témoignage d’un médecin généraliste installé dans La Manche. Seule nouvelle rassurante pour les surfeurs et les gens qui vivent en bord de mer : il reste encore des médecins sur les côtes françaises les plus attractives, mais pour combien de temps ?

L’Atlas de la Démographie Médicale publié par l’Ordre des Médecins met en évidence des disparités encore plus fortes que celles que l’on imaginait (lire le compte-rend ci-dessous). Ainsi, des régions que l’on croyait pléthoriques en médecins, s’avèrent sous-dotées dès que l’on s’éloigne des centres d’attractivité : en région parisienne, on passe d’une densité de 742 médecins pour 100 000 habitants dans Paris à seulement 223,1 pour 100 000 (3,3 fois moins) en Seine-et-Marne. Ce phénomème est particulièrement marqué sur les côtes françaises, que ce soit en région PACA, en Corse ou sur la Côte Aquitaine par exemple. La densité médicale est forte sur la côte mais chute sensiblement dès que l’on s’éloigne à l’intérieur des terres. Les médecins privilégient tout naturellement leur qualité de vie. Qui voudrait faire ce métier difficile et de moins en moins reconnu en banlieue ou en milieu rural dans les conditions actuelles d’exercice ? Pas moi en tous cas.

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