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Comment éviter que les eaux de ruissellement et de nettoyage ne finissent dans le sable ou dans la mer ?

Cet article est une réponse à la Ville de Biarritz et à Surfrider 64 suite à la polémique relayée sur EITB :

« Je vous remercie d’avoir répondu à l’article publié sur le blog Surf Prevention dans votre communiqué posté sur le site de Surfrider 64, même si le débat soulevé concernant l’utilisation de produits chimiques aux abords des plages à Biarritz n’y est pas évoqué.

Je ne sais pas ce qu’il y avait dans l’eau rejetée par le camion en photo mais vous comprendrez mon étonnement en assistant en direct à cette vidange d’une eau, qui n’a pas vraiment l’aspect de l’eau d’Evian, dans le sable.

J’aimerais vous croire quand vous affirmez n’utiliser que de l’ « eau naturelle…sans aucun produit complémentaire…d’une qualité meilleure que celle de l’eau de pluie« . Malheureusement, nous assistons régulièrement au centre-ville de Biarritz et aux abords des plages à des lessivages avec des produits chimiques qui laissent une forte odeur persistante pendant plusieurs heures. Après renseignements auprès du Centre Technique Municipal cet été, j’ai appris en lisant la notice que l’un des produits utilisés – présenté comme un désodorisant biologique – contenait des composants potentiellement toxiques pour la peau, les yeux, les poumons, le système digestif… D’où mon inquiétude d’y être exposé de manière répétée et d’avoir à le respirer mêlé à l’air marin dont la pureté devrait être une priorité à Biarritz. En interrogeant habitants, personnel municipal et patients, j’ai pu me rendre compte que ces produits pouvaient occasionner des symptômes gênants comme des maux de tête ou des nausées. Ceci n’a malheureusement rien d’exceptionnel avec des produits de nettoyage de ce type, auxquels certaines personnes sont hypersensibles.

Ma première demande est l’ouverture d’un débat sur l’utilisation de tels produits à Biarritz, sur les lieux et la fréquence d’utilisation, et pourquoi pas d’en retirer des règles de bonne pratique de nettoyage applicables aux autres communes littorales.

Ma deuxième préoccupation soulevée par la photo du camion est celle des eaux qui s’écoulent directement dans le sable ou dans la mer. Vous me répondez que le quai est étanche et en pente de manière à ce que tout s’écoule dans le sable…

Cet état de fait n’est pas acceptable. Il signifie que les impuretés de la promenade s’écoulent « naturellement » dans le sable, même si vos techniques de nettoyage tentent de limiter le phénomène.

Le défi pour les plages de Biarritz serait justement d’enrayer ce phénomène. Il parait tout-à-fait réalisable de canaliser les eaux de ruissellement aux abords des plages pour éviter que celles-ci ne finissent leur course dans le sable ou en mer (cf. cette vidéo Youtube où on voit des mégots arriver sur la plage). Un système d’avaloir sur le quai pourrait permettre de récupérer les eaux de nettoyage et de ruissellement et les rediriger vers le réseau d’assainissement des eaux usées.

Je demande peut-être la lune pour des plages qui n’ont pas encore d’accès pour les handicapés… Mais il me semble que ces préoccupations devraient être centrales dans une commune qui veut s’affirmer « ville océane ».

A titre personnel, je trouve fort dommage que la ville ait investi des dizaines de millions d’euros dans une Cité de l’Océan avant de financer ce genre d’installations de base pour les plages.

Biarritz pourrait inventer la plage de demain si elle décidait d’investir massivement dans leur préservation.

Toute la communication faite autour de Biarritz Océan paraît décalée par rapport aux véritables préoccupations des usagers de la mer. Que faites-vous pour améliorer le quotidien des surfeurs ? Que faites-vous réellement pour l’océan ? Voilà ce que nous voudrions entendre plutôt que toute cette publicité à visée exclusivement touristique pour la Cité de l’Océan.

Surf Prevention reste à votre disposition pour faire avancer les causes qui concerneront directement la préservation de la mer. C’est ce qui intéresse avant tout le million d’amoureux de l’océan qui surfent chaque année sur notre site. »

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