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Algue Toxique sur la Côte Basque : quels Symptômes liés à Ostreopsis ?

On ne parle plus que d’elle depuis une semaine (mais le problème a débuté au moins 3 semaines avant) : une mystérieuse algue toxique empoisonne le quotidien des surfeurs, sauveteurs, moniteurs de surf ou de natation et autres professionnels travaillant en bord de mer.

On en sait aujourd’hui un peu plus sur cette microalgue du genre Ostreopsis observée au microscope. Sur l’espèce, il persiste encore un doute sur la présence d’Ostreopsis Siamensis, Ostreopsis Ovata, ou les deux à la fois.

Je vous avais parlé d’Ostreopsis Ovata en Méditerranée il y a 12 ans sur Surf Prevention, mais jamais cette microalgue n’avait posé de problèmes de cette ampleur sur la Côte Basque, même si elle y a déjà été repérée par le passé.

La toxicité de cette algue provient de sa toxine qui peut provoquer des symptômes chez l’homme, et chez l’animal, par contact, par ingestion, ou par inhalation. C’est bien cette dernière voie qui pose le plus large problème car elle peut contaminer via l’air marin et les embruns non seulement les personnes dans l’eau, mais aussi toutes celles sur le sable, ou même celles présentes sur le bord de mer, en promenade ou en terrasse par exemple.

Heureusement, les symptômes sont le plus souvent gênants mais bénins et spontanément résolutifs. Parfois, ils peuvent être beaucoup marqués voire sévères. Sur les dizaines et les dizaines de témoignages que j’ai reçus via l’appel à témoins sur les comptes Instagram et Facebook de Surf Prevention et vos messages spontanés, voici les principaux symptômes.

Les symptômes le plus fréquemment rencontrés sont : un nez pris, des yeux qui piquent, des maux de gorge ou une toux, parfois aussi une irritation cutanée.

Quand l’exposition se prolonge, on assiste à de grandes fatigues, à de la fièvre ou à d’authentiques syndromes pseudo-grippaux qui peuvent être pris pour des cas de Covid-19 surtout en ce moment où la période estivale a connu une vague de cas conséquente sur la Côte Basque.

Les personnes à risques sont les personnes sensibles, allergiques ou asthmatiques. Des crises d’asthme peuvent être déclenchées par l’exposition.

Que faire en cas de symptômes ?

La première chose à faire est de se tenir à distance de la zone d’exposition. Certaines zones sont plus touchées que d’autres. Initialement, c’est surtout le nord de Saint-Jean-de-Luz, Guethary, Bidart, le sud de Biarritz, puis ces derniers jours Hendaye. Anglet semble préservée pour l’instant, peut-être protégée par la pointe du Phare de Biarritz ou la moindre présence de rochers sur ses plages de sable.

Si les symptômes occasionnent une gêne respiratoire, un malaise, ou une altération de l’état général, il ne faut pas hésiter à faire le 15.

Si des symptômes plus modérés de type allergique persistent, une consultation chez votre médecin généraliste ou SOS Médecins pourra suffire.

Pensez à faire une déclaration à l’ARS Nouvelle-Aquitaine en cas de signes avérés.

L’IFREMER vient de lancer des analyses et un protocole de recherche.

Cette microalgue a pu être repérée par le passé dans le sud de la Côte Basque mais il faut aujourd’hui éclaircir les causes de son efflorescence. LEs remières hypothèses évoquent le réchauffement climatique mais à n’en pas douter la cause est probablement multifactorielle.

Cet article sera mis à jour au fil des nouvelles informations. N’hésitez pas à laisser des commentaires et témoignages.

Crédit Photo : François Verdet.

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