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Power Balance : le bracelet sous une vague de procès aux Etats-Unis

Les choses se compliquent sérieusement pour la société Power Balance aux États-Unis. Croulant sous les poursuites et les amendes, Power Balance est menacée de faillite. Surf Prevention.com avait suivi de près cette affaire initiée et popularisée par des surfeurs. Il semblerait que l’épilogue approche pour l’aventure commerciale incroyable des « bracelets magiques »…

Après une année très faste en 2010, les dettes de Power Balance se compteraient maintenant en dizaines de millions de dollars et ils se retrouveraient dans l’impossibilité de payer des sportifs comme le basketteur Kobe Bryant qui devait empocher $400,000 ou le skater Ryan Sheckler qui aurait dû recevoir $25,000.

Mais contrairement à ce qu’annonçait TMZ, la marque Power Balance a fait savoir qu’elle n’était pas encore en faillite et que l’amende de $57.4 millions évoquée sur Internet était très exagérée par rapport au million de dollars d’amende à l’issue d’un récent procès.

Dans un communiqué, Power Balance a déclaré qu’ « à cause de tactiques marketing interdites d’un distributeur indépendant en Australie et de la prolifération des contrefaçons sur lesquelles nous n’avons évidemment aucun contrôle, Power Balance est devenue la cible de nombreux procès pour des recours collectifs. Même si nous trouvons que ces procès sont sans fondement, ils ont coûté des millions de dollars en frais juridiques et continuent de menacer le cœur de nos affaires. L’entreprise effectue de gros efforts pour s’assurer que ses messages marketing sont bien en accord avec les lois locales. Mais les procès continuent à faire surface contre Power Balance à un coût exorbitant… PB ne peut attendre que ces problèmes se résolvent d’eux-mêmes ou s’en aillent. Après des mois d’analyse légale intensive et de recherche exhaustive, l’entreprise a décidé que la seule option viable pour le moment était de rechercher l’assistance disponible pour nous grâce aux lois sur les faillites et la protection des tribunaux. »

Suite au rappel à l’ordre pour publicité mensongère par la Commission du Consommateur et de la Concurrence en Australie, les procédures s’étaient enchaînées à l’encontre de la marque Power Balance qui fabrique des bracelets à hologrammes censés améliorer la performance sportive en jouant sur l’équilibre, la force et la souplesse. Ces bracelets s’étaient fait connaître du grand public via des athlètes et des personnalités.

Nous avions dénoncé l’arnaque des bracelets sur Surf Prevention (ce qui nous avait d’ailleurs valu un courrier des avocats de la marque en France) en expliquant que de simples morceaux de silicone avec des stickers brillants ne pouvaient pas avoir d’influence sur le fonctionnement de l’organisme (si ce n’est par l’effet placebo obtenu par suggestion publicitaire). Thierry Garçon, spécialiste des hologrammes, nous avait démontré par a + b que « l’holographie repose sur le phénomène d’interférence des ondes lumineuses et n’a strictement rien à voir avec le magnétisme » et « qu’un hologramme restituant une image holographique dans le domaine du spectre visible reste aussi inoffensif que la nacre aux reflets irisés d’un collier de coquillages. »

Les frères surfeurs californiens Troy Rodarmel et Josh Rodarmel avaient eu cette idée « lumineuse » tout en conservant une zone d’ombre sur les procédés de fabrication pour entretenir le mystère. Le lancement du bracelet s’était fait sous forme de blague à des surfeurs à Hawaii mais très vite des surfeurs très populaires comme Dave Rastovich, Bruce et feu Andy Irons, Brett Simpson avaient fait connaître ces accessoires qui se sont vendus comme des petits pains dans les surf shop et les magasins de sport du monde entier.

L’aventure commerciale des bracelets à hologrammes ne se termine pas pour autant vu que Power Balance poursuit encore son activité et que de nombreuses autres marques se sont engouffrées dans ce créneau lucratif. La marque de surf Billabong a notamment fait faire des bracelets par EFX…

De nombreuses personnes ont témoigné se sentir mieux depuis qu’elles avaient acheté leur bracelet, ce qui montre – si besoin en était – qu’entre tous les malades psychosomatiques, les malades imaginaires et les hypocondriaques, l’effet placebo procuré par un bracelet peut suffire à en soulager plus d’un. Mais maintenant que la publicité mensongère est démontrée, ils ont tendance à fonctionner un peu moins bien chez certaines de ces personnes qui trouvent maintenant la force et la souplesse de poursuivre les fabricants pour tromperie…

Source : http://www.ocregister.com/articles/company-328232-balance-power.html

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