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Jamie Mitchell écrit l’histoire à Belharra

Une page de l’histoire du surf s’est écrite cette semaine sur les spots de la façade atlantique de l’Europe avec cette houle énorme générée par la tempête Hercules. Tous les spots de gros étaient en alerte dès le lundi soir où la rentrée de houle fut impressionnante à la tombée de la nuit. La vague de Belharra était tout particulièrement attendue.

Même si les surfeurs de grosses vagues n’ont pas pu profiter du pic de la houle (atteint pendant la nuit), ni de la marée la plus favorable (marée haute le matin), il n’en reste pas moins que les vagues étaient géantes à Belharra ce mardi 7 Janvier 2014. Un petit groupe de big wave riders avait fait le déplacement pour découvrir la montagne basque. Parmi eux: Shane Dorian, Grant Twiggy Baker et Jamie Mitchell.

Malgré la taille annoncée, ils ont mis un point d’honneur à tenter de dompter Belharra à la force de leurs bras. Ce qui témoigne de leur engagement et d’une forme de respect pour le spot et ses habitués. Et ils y sont parvenus.

Shane Dorian a déclaré à Surf Session: « Je n’étais pas intéressé pour surfer Belharra en tow-in. Il semble que ce soit une bonne vague pour le surf tracté car il est difficile de prendre les vagues à la rame. Mais je retire plus de satisfaction en ramant, même si je ne prends qu’une seule vague. La vague est tellement massive, c’est comme une montagne. C’est très difficile pour un surfeur à la rame de négocier la vague et de se placer. C’était énorme, et vraiment effrayant. »

Il ne s’agissait pas de la première tentative de surf à la rame à Belharra, mais celle-ci s’est faite dans des conditions vraiment extrêmes. Il y a eu quelques gros wipeouts, d’énormes mousses prises sur la tête, mais aussi des tentatives réussies.

Parmi elles, la vague de Jamie Mitchell restera gravée dans la légende du surf comme la plus grosse vague prise à la rame à ce jour; son takeoff surpasse les plus beaux drops effectués à Waimea pendant le Eddie Aikau. Et même s’il ne le passe pas, le simple acte de s’être engagé à la rame dans cette vague et de s’être levé pour tenter ce drop est impressionnant. On se demande s’il aurait pu le passer en partant plus à l’extérieur ou avec une planche différente.

Jamie Mitchell a dû prendre un sacré bouillon, mais rappelons qu’il est certainement l’un des watermen les plus complets et qu’il a remporté 10 fois la Molokai. Quand il visionne les images de sa vague pour la première fois à la sortie de l’eau, il n’en revient pas lui-même !

Cet exploit a été rendu possible grâce à l’accompagnement des pionniers du spot comme Peyo Lizarazu et à l’assistance des jet-skis prêts à intervenir rapidement en cas de pépin pour un surfeur. Les surfeurs de gros sont également équipés de dispositifs gonflables qui leur permettent de remonter plus vite à la surface.

On ne se lasse pas de revoir ces images immortalisées par Vincent Kardasik.

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