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L’Homéopathie au secours des Maux du Surfeur

Contrairement à une idée encore répandue, prendre des médicaments homéopathiques ne veut pas dire qu’on renonce à la médecine, bien au contraire ! Les médicaments homéopathiques sont prescrits par des médecins, conseillés par des pharmaciens. Leur statut de médicament est une garantie de fiabilité et de sécurité pour ceux qui les utilisent. Mais ils ont certaines spécificités très intéressantes pour les sportifs, et notamment les surfeurs.

La première chose à savoir c’est que les médicaments homéopathiques n’ont pas d’incompatibilité avec d’autres traitements. Conséquence pratique, vous pouvez très bien, par exemple, juste après une session de vagues un peu chahutée, associer un médicament homéopathique à base d’arnica avec un antalgique. Il n’y a pas de risque d’interactions médicamenteuses.

Autre point à souligner : les médicaments homéopathiques ne présentent aucun risque de dopage, utile à connaître lorsqu’on est compétiteur ! Et, si vous êtes un pratiquant amateur vous vous posez sans doute la question : si je prends un médicament, va-t-il entraîner une baisse de vigilance ou une diminution de mes capacités physiques ? (question importante si l’on est dans du gros swell !). En homéopathie, ce risque n’existe pas… par exemple, aucune somnolence n’est induite par la prise du médicament.

Les douleurs du surfeur
Qu’elle soit chronique (par exemple le mal de dos qui revient tous les jours) ou consécutive à un choc (l’épaule qui fait mal suite à une grosse chute dans les vagues) la douleur est une réalité avec laquelle le surfeur doit composer. En homéopathie, des solutions existent et leur action peut être très rapide.
La « star » incontestable, c’est l’arnica. Cette jolie plante de montagne est connue depuis la nuit des temps pour son action spectaculaire dans les traumatismes (coups, bleus, bosses). En homéopathie vous trouverez de l’arnica en tubes granules ou doses globules, également en comprimés ou en gel (demandez conseil à votre pharmacien). C’est vraiment le médicament à avoir toujours avec soi, à prendre avant et après une session pour atténuer les douleurs dues à une chute dans les rouleaux, favoriser la résorption d’un hématome, diminuer les crampes et courbatures… c’est un peu le « couteau Suisse » du surfeur ! Dans la démarche homéopathique il y a également la prise en compte de vos spécificités. Si, par exemple, vos douleurs sont généralement améliorées par le mouvement (il faut que « ça chauffe » pour que vous alliez mieux) ou, au contraire, par le repos, il existe des médicaments qui vous sont spécifiques ! Parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.

Nez, gorge, oreilles… gare aux infections !
Si l’eau de mer est très utile pour l’hygiène du nez, elle peut aussi, chez certains surfeurs, être à la source des problèmes de santé. Vous le savez déjà si vos sinus sont un peu fragiles… au bout de quelques chutes l’eau s’est infiltrée dans vos fosses nasales et les premiers symptômes sont déjà apparus : sensation de pincement à la racine du nez ou d’obstruction. En homéopathie il existe un médicament très souvent utilisé pour lutter contre la sinusite, kalium iodatum. Mais c’est un médicament parmi d’autres possibles. Et, si vous êtes concerné, il est très important que vous puissiez consulter un médecin qui saura vous proposer le médicament le plus adapté à votre façon de déclencher une sinusite. La remarque est valable pour les troubles ORL en général (otites, rhumes, etc.) qui peuvent concerner de nombreux surfeurs (une session un peu « fraîche » au printemps ou en automne se termine parfois… par un gros rhume !). Là aussi, demandez conseil à un professionnel de santé.

Trac, stress, anxiété… maman j’ai peur !
Quand on part à l’eau, le trac, l’appréhension, ne sont jamais très loin. Qu’il s’agisse d’un trac d’anticipation, lié par exemple à une compétition (est-ce que je vais y arriver ?), ou simplement d’une petite anxiété à la vue de vagues « vraiment très grosses aujourd’hui »… ce processus est normal et, pour tout dire, inévitable. Ce qui peut devenir gênant ce sont les conséquences, surtout lorsqu’elles sont trop fortes et lorsqu’elles reviennent systématiquement. Un tel se sentira paralysé au moment d’entrer dans l’eau, un autre sera complètement agité, précipité, se demandant (et demandant à tout le monde) où est-ce qu’il a bien pu poser son matos (souvent à 2 mètres de lui !), un troisième passera une nuit blanche en attendant l’arrivée d’un très gros swell prévue le lendemain matin… on comprend qu’à la longue ces symptômes peuvent devenir gênants… particulièrement en compétition. L’intérêt des médicaments homéopathiques c’est de vous proposer des solutions efficaces, qui agissent rapidement, sans provoquer d’effets indésirables type somnolence, baisse de vigilance, etc. Votre médecin pourra vous conseiller un médicament adapté à vos symptômes. Il existe également des formules toutes prêtes (type Zenalia ou Sédatif PC). Parlez-en à votre pharmacien qui saura vous conseiller.

Et pour les sceptiques, sachez que ces mêmes médicaments sont régulièrement utilisés par d’autres compétiteurs… à savoir, les chevaux de course ! Les éleveurs et vétérinaires savent depuis longtemps que ces animaux sont fragiles et très sujets au stress. Ils ont constaté l’efficacité rapide et sûre des médicaments homéopathiques et les utilisent régulièrement en compétition. A bon entendeur…

Auteur : Docteur Frédéric Voirin, médecin généraliste

Lire aussi : Les médicaments homéopathiques provenant de la Mer.

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