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Twitter : Kelly Slater exprime son dégoût de la pollution de la mer à Bali

Nous évoquions récemment sur Surf Prevention les risques et les précautions à prendre avant un trip à Bali. Nous n’avons pas mentionné la pollution de l’eau de mer, et pourtant, si l’on en croit Kelly Slater qui vient d’y séjourner, il semblerait qu’il y ait de gros soucis à se faire.

Le 11 fois champion du monde de surf a fait partager son écœurement de ce qu’il a pu voir sur place à ses quelques 181.618 followers sur Twitter.

« Je n’ai jamais été aussi préoccupé par une situation de pollution que sur ce trip à Bali / Indo. Nous avons besoin de solutions et d’un plan de soutien » a déclaré Kelly Slater. « Si Bali ne prend pas des mesures sérieuses contre cette pollution, il sera impossible d’y surfer dans quelques années. C’est le pire que j’aie jamais vu » a-t-il ajouté.

A la demande des twittos, Kelly a précisé ce qu’il a vu : « de tout. Du plastique, des ordures diverses, des déchets médicaux, des aiguilles sur la plage. Répugnant. Une eau qui pue. Vraiment triste. »

Et quand un internaute lui répond que ce ne sont que des produits volcaniques habituels après la saison des pluies, Slater rétorque qu’il a vu de ses yeux des gens balancer de gros sacs de déchets directement dans l’océan, que même l’hôpital rejette les ordures dans la rivière et que les infrastructures étaient installées n’importe comment, (avec probablement un raccordement défaillant au réseau d’assainissement, si tant est qu’il y en ait.)

Le problème de pollution marine n’est pas cantonné à Bali. Des amis lui ont signalé que c’est la même chose dans d’autres zones de l’Indonésie, avec une pollution qui se voit même sur les photos de surf. Selon Slater, le chenal de Lombok et la fosse de Java brasseraient des déchets venant d’un peu partout.  Slater a retweeté cette photo à Sumatra publiée aujourd’hui par Zak Noyle qui ne fait que confirmer ses impressions.

Kelly Slater avait déjà exprimé son mécontentement contre la pollution de l’océan à l’occasion d’un surf trip à Tahiti. Il semble de plus en plus concerné par les problèmes environnementaux y compris ceux posés par les centrales nucléaires construites en bord de mer.

Les internautes ont été nombreux à abonder dans le sens de Kelly Slater ; un internaute lui a indiqué que mettre le gouvernement indonésien dans l’embarras était une bonne stratégie pour faire bouger les choses, et qu’il faudrait penser à faire un documentaire. Mais certains n’ont pas manqué de lui rappeler les contradictions inhérentes à notre modèle de société de consommation exporté dans ces pays, au mode de vie polluant d’un surfeur et à son matériel au mode de fabrication toxique. Quelques réponses des internautes à Kelly Slater :

AnusGas : « Quelle est l’empreinte carbone pour chaque photo de toi de ce trip qui sera publiée ? Combien de bouteilles d’eau as-tu bues pendant ton séjour ? »

SacredCraftExpo : « On aimerait bien te voir customiser une planche 100% enviro-friendly et gagner avec si possible – peeps follow ur lead. »

MxTX : « Est-il vrai que @kellyslater s’est plaint de la pollution après avoir pris un jet-ski pour aller au pic au lieu de ramer ? Hypocrisie ultime. » (ce à quoi Slater répond : quelle quantité de pollution crois-tu qu’un jet-ski produit ? Et j’ai ramé. Idiot.)

SeamanStainz : « J’imagine que nos attentes pour des vacances à bas coût n’apportent pas assez d’argent pour permettre aux infrastructures de faire face au problème. »

Lire aussi : – l’urbanisation anarchique à Bali : alerte au bétonnage au paradis des surfeurs.

Voir aussi une photo de la pollution à Uluwatu prise par le surfeur James Pibram en octobre.

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