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Vers une activité physique sur prescription médicale et remboursée par la Sécu

Comme nous l’avions vu en 2010 dans l’article « Le Surf sur Prescription médicale« , une Activité Physique et Sportive (A.P.S.) prescrite médicalement – et remboursée par la Sécurité Sociale – pourrait devenir une alternative au médicament, et même un remède pour le déficit de l’assurance-maladie, comme l’ont affirmé des experts lors d’un colloque qui s’est tenu ce mardi à Paris.

« 15 minutes de marche quotidienne diminuent la mortalité de 14%« , a rappelé Martine Duclos, professeur de Médecine du Sport.

Responsable d’un décès sur dix dans le monde selon une étude du Lancet, le manque d’activité est à l’origine de diverses pathologies ruineuses pour les caisses de santé : maladies cardio-vasculaires, obésité, diabète, hypertension artérielle, certains cancers, arthrose, etc.

Une entreprise dédiée au sport-santé, l’IMAPS, a évalué le bénéfice d’une politique de santé axée sur la prescription du sport, sachant qu’un actif dépense 250 euros de moins chaque année qu’un inactif en frais de santé. Financer à hauteur de 150 euros par an une A.P.S. adaptée pour prendre en charge les pathologies de 10% des patients en affection longue durée (ALD) permettrait à la sécurité sociale une économie de 56,2 millions d’euros par an.

Valérie Fourneyron, ministre des Sports et médecin du sport, est la première convaincue des bienfaits de l’activité physique et de la pertinence des « certificats d’indication », plutôt que des certificats de « non contre-indication » à la pratique sportive. « Le sport fonctionne comme un effet dose. Quand il y a surentraînement, on est dans des pathologies de surutilisation mais quand il n’y a pas d’activité, il y a les risques de la sédentarité responsable de 15% des décès », a-t-elle déclaré en ouverture du colloque organisé au Comité National Olympique et Sportif (CNOSF) qui copilote avec le Ministère la politique de « sport-santé » dont les journées annuelles s’ouvrent mercredi.

Dans chaque fédération, « un comité sport-santé spécifique établira les caractéristiques et bénéfices de chaque discipline pour établir une sorte de Vidal des disciplines sportives« , a expliqué Alain Calmat, président de la commission médicale du CNOSF et ancien ministre des Sports (initié au sport adapté par le tennisman Jean Borotra alors octogénaire et qui lui avait confié continuer à jouer au tennis sur un demi-court.)

Le rôle du mouvement sportif est de permettre aux médecins de connaître la discipline la plus adaptée aux pathologies, a ajouté M. Calmat. Pour ce faire, 4 groupes de travail ont été constitués: sport et cancer, maladie cardio-vasculaireobésité, vieillissement.

Christian Jeambrun, le président du SML (syndicat des médecins libéraux), a de son côté pondéré l’enthousiasme général pour la prescription de l’APS de manière ciblée et individuelle, en s’interrogeant sur les structures auxquelles confier les patients et les bilans qu’elles pourraient en tirer.

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