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Attaque de Requin: Top 10 des Spots à Risques

Mise à jour 13 Avril 2015 : suite aux dernières attaques et notamment celle du jeune surfeur Elio Canestri, l’Île de la Réunion prend la tête de ce funeste classement et peut être considérée à l’heure actuelle comme l’endroit le plus à risques d’attaques de requins mortelles du monde.

C’est un classement dont les surfeurs se passeraient bien. Et pourtant, il y a bien des zones plus risquées que d’autres pour les attaques de requins dont les surfeurs sont les premières victimes. Il n’est pas question de comparer le risque requin au risque de succomber à une chute de noix de coco sur ces spots où aller surfer revient parfois à jouer sa vie à la roulette russe, même en respectant les consignes usuelles de sécurité. Tour d’horizon des destinations les plus risquées statistiquement en 2013.

1- Afrique du Sud – Port St-Johns:
Les attaques y sont peu médiatisées, mais Second Beach à Port St-Johns – la plage de la mort – n’en reste pas moins le spot le plus dangereux du monde avec 7 attaques mortelles en 7 ans, dont celle du jeune surfeur Zama Ndamase, provoquées majoritairement par des requins-bouledogues. Ce n’est pas le seul spot à risque en Afrique du Sud qui est le pays où les surfeurs sont le plus exposés au risque requin. La prévention des attaques y est active sur certains spots avec des filets, des drumlines ou des « shark spotters » qui surveillent les plages depuis les hauteurs et ont un système d’alerte bien rodé.
– Dernière attaque mortelle: Liya Sibili, 20 ans, attaqué alors qu’il se baignait le 25 décembre 2012.
– Dernier surfeur tué: le bodyboarder David Lilienfeld, 20 ans, sur le spot de Caves le 19 Avril 2012.
– Dernier surfeur attaqué: surfeur attaqué à Hawston Beach le 16 Mars 2013.

2- Île de la Réunion:
La Réunion était déjà connue comme une zone à risque, mais en 1 an et demi, entre février 2011 et août 2012, l’île a connu une recrudescence des attaques sans précédent dans une zone de la côte ouest jusqu’alors préservée: 7 attaques dont 3 mortelles ayant conduit au décès de deux bodyboarders et d’un surfeur, ainsi qu’aux blessures invalidantes de deux autres surfeurs.
Différentes hypothèses ont été évoquées, sans qu’aucune ne soit encore validée par les chercheurs: prolifération ou sédentarisation de requins bouledogues ou tigres à proximité des côtes, surpêche entraînant la raréfaction des proies, facteurs d’attraction contestés de la ferme aquacole ou de la réserve marine, pollution et rejets des eaux usées… En attendant que des mesures effectives soient mises en place, le système D a conduit à la création du métier de vigies-requins pour des plongeurs qui sécurisent les cours, les entraînements et les compétitions de surf. Les causes réelles de ces attaques en série tardent à se faire connaitre. Le surf et les activités nautiques sont moribondes sur l’île désormais tristement surnommée « l’île aux requins ».
– Dernier surfeur mortellement blessé: Alexandre Rassiga le 23 juillet 2012 sur le spot de Trois-Bassins.
– Dernier surfeur attaqué: Fabien Bujon à Saint-Leu le 5 août 2012.

3 – Recife – Brésil:
Les chiffres parlent d’eux-mêmes: en 30 ans, sur 20 kilomètres de côte, il y a eu 56 victimes d’attaques de requins dont 21 ont succombé à leurs blessures. Comme à La Réunion, les surfeurs ont payé un lourd tribut aux attaques de requins mais ils se sont retrouvés livrés à eux-mêmes face au problème. La seule « solution » effective qui leur a été proposée a été l’interdiction de leur activité. Les maigres moyens mis à la disposition des sauveteurs comme les Shark Shields à l’efficacité discutée ne suffisent pas à rassurer ceux qui osent encore se mettre à l’eau. Là-aussi, les facteurs d’attraction potentiels ne manquent pas avec la proximité d’un port, l’urbanisation et les rejets d’eaux usées non traitées. Le requin-bouledogue a été mis en cause dans plusieurs attaques.
– Dernière victime: Tiago Jose de Oliveira da Silva, 18 ans, sur la plage Enseada dos Corais en août 2012.

4 – Australie de l’Ouest: Cette zone est la partie la plus sauvage de la côte australienne et les requins y prolifèrent. En 2012, on y a recensé 5 attaques dont 2 mortelles. Le surfeur Ben Linden, 24 ans, y a été tué le 14 juillet 2012 au nord de Perth, devenant la 5e victime en 12 mois. La recrudescence des attaques a conduit les autorités à prendre des mesures pour neutraliser les requins qui s’approcheraient de trop près des plages; mesures décriées par les associations de défense des requins.

5 – Californie: Le Grand Requin Blanc est un habitué de la côte californienne où on le croise parfois sur les spots de surf ou pendant une compétition. On déplore un surfeur mort et un surfeur miraculé en 2012.
– Dernier surfeur décédé: Francisco Javier Solorio Junior, 39 ans, à Surf Beach (Santa Barbara) le 23 Octobre 2012.
– Dernier surfeur attaqué: Scott Stephens, 25 ans, le 30 Octobre 2012 à Bunkers.

6 – Floride: c’est là que surviennent le plus grand nombre d’attaques du fait de la grande fréquentation de ses eaux par les requins et les pratiquants d’activités nautiques. Environ la moitié des attaques de requins aux Etats-Unis surviennent en Floride avec en moyenne 23 attaques par an (26 en 2012).La majorité des blessures entraîne des plaies profondes mais le risque vital y est statistiquement moins souvent engagé que sur les destinations les plus dangereuses. New Smyrna Beach est le spot sur lequel on a enregistré le plus d’attaques dans le monde, mais il n’y a encore jamais eu de morts sur ce spot avec des victimes qui présentent le plus souvent des plaies profondes à haut risque d’infection.
– Dernier surfeur tué en Floride: Stephen Schafer, kitesurfeur de 38 ans, le 3 Février 2010 à Martin County beach.

7 – Hawaii: l’archipel hawaiien a connu une recrudescence des attaques de requins en 2012 avec 11 attaques enregistrées. La majorité des attaques est survenue sur les îles de Kauai ( 3 attaques en 2012) où Bethany Hamilton avait perdu un bras suite à une attaque de requin tigre, et à Maui (5 attaques en 2012) où un surfeur en SUP s’est fait attaquer cette année. Une attaque a été rapportée sur Oahu en 2012 avec l’attaque du surfeur Joshua Holley, 28 ans, le 3 avril 2012 à Leftovers.

8 – Est de l’Australie: beaucoup plus fréquentée par les surfeurs que l’Australie occidentale, les attaques y sont pourtant statistiquement moins fréquentes (par rapport au nombre de surfeurs), malgré les innombrables requins repérés à proximité des plages (y compris le jour de l’an !) En 2012, on a recensé 5 attaques dans le New South Wales et une dans le Queensland.

9 – Nouvelle-Calédonie:
Deux très jeunes surfeurs y ont péri ces dernières années: Kevin Hannecart, 19 ans, attaqué à Bourail le 6 Mars 2009 et Nathan, 15 ans, le 21 mai 2011 en kitesurf dans la passe de Kendec. Le grand requin blanc et les requins bouledogues fréquentent la zone comme on peut le voir sur des vidéos récentes postées sur Youtube (ici ou ).

10 – Mexique: Deux attaques mortelles avaient eu lieu en 2008 dans la zone de Zihuatanejo (Etat de Guerrero): le surfeur californien Adrian Ruiz attaqué à Troncones le 28 avril 2008 et le surfeur mexicain Osvaldo Mata Valdovinos, 21 ans, sur le spot de Pantla le vendredi 23 Mai 2008. Un grand requin blanc de 6 mètres de long a été pêché en 2012 dans le Golfe de Californie et un sauveteur de 25 ans, Fernando Cardenas Garcia a été attaqué en novembre 2012 à Altata. Des attaques peuvent également survenir sur la côte atlantique où une attaque s’est produite à Cancun en 2011 (Nicole Moore, 38 ans, attaquée alors qu’elle se baignait avec de l’eau jusqu’à la taille).

N.B.: Cette liste des zones à risques d’attaques de requins n’est pas exhaustive. Une attaque de requin peut potentiellement survenir quasiment n’importe où dans le monde où il y a la mer, et donc des requins. Les zones décrites ici concentrent les risques pour des raisons que l’on comprend encore mal mais qu’il convient d’éclaircir pour y diminuer le risque requin à un niveau acceptable.

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