La série noire continue en Afrique du Sud à Port St Johns sur le spot de Second Beach. La cinquième attaque de requin enregistrée depuis 2007 sur cette plage a fait une nouvelle victime : le jeune surfeur de 16 ans Zama Ndamase qui est décédé des suites de ses blessures dans la matinée du samedi 15 janvier dernier.

Zama Ndamase surfait avec son frère Avuyile et des camarades de son surf club quand il a été brutalement attaqué par un requin (dont l’espèce n’est pas encore connue) qui lui a arraché une partie de sa jambe droite. La victime a bien essayé de regagner la plage en prenant une vague mais il n’a jamais réussi à atteindre le sable. Dans l’impossiblité de se lever, il a disparu sous une vague. Quand ses amis sont parvenus jusqu’à lui, il avait déjà perdu connaissance et n’avait plus de pouls. Il aurait souffert d’un choc hémorragique lié à la perte de sang massive provoquée par la morsure du requin. Le temps que les sauveteurs arrivent, le jeune Zama était déjà passé de vie à trépas. Tout s’est passé très vite et ce drame a causé une grande détresse psychologique chez les témoins de la scène et notamment chez son entraîneur Mike Getke qui encourageait Zama à faire du surf.

Zama Ndamase surfait presque tous les jours depuis 5 ans qu’il avait découvert ce sport. Il était un espoir du surf dans sa région où il faisait la fierté de la Border Surfriders Association (on voit Zama en action sur la photo ci-dessus où il effectue un beau roller sur sa planche avec un logo Power Balance). L’année dernière, il avait atteint la finale des « South African Grommet Games » dans la catégorie des moins de 16 ans. Zama était un jeune garçon toujours enthousiaste et motivé pour donner des conseils aux plus jeunes surfeurs.

Il n’est pas normal qu’il y ait autant d’attaques de requins au même endroit en un si court laps de temps. Nous avions déjà vu que l’un des facteurs de risque de ce spot était la proximité de la rivière Umzimvubu très riche en poissons qui mettrait les requins dans un état de frénésie alimentaire. Luyolo Mangele, un autre surfeur de 16 ans, avait subi une attaque de requin mortelle en mars 2009, quelques semaines seulement après la disparition du sauveteur Sikhanyiso Bangilizwe. Malgré les projets de filets anti-requins ou encore la distribution de Shark Shields à de jeunes surfeurs sud-africains, il semblerait que la prévention des attaques de requins dans cette zone soit inefficace. C’est d’autant plus triste que les surfeurs de cette région et leurs familles sont pauvres. Comme nous l’avions vu à l’occasion de la Coupe du Monde de football, les jeunes surfeurs sud-africains ont souvent encore plus de mérite qu’ailleurs. Et pourtant, les requins rendent la pratique du surf dangereuse sur certains de leurs spots comme Second Beach…

Sources : http://www.iol.co.za/news/south-africa/western-cape/young-surfer-dies-in-shark-attack-1.1012737

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

Tags: , , , , , , , , ,

 

3 Commentaires

  1. nico dit :

    des leurres de faux surfers seuls installés éloignés du pic
    et reliés à une cloche dans des zones comme port st jhon's ,bondi
    beach….les surfers sauraient de suite qu'il vaut mieux sortir de
    l'eau.De petits hameçons permettraient de savoir quel requin est
    passé et le fait de se faire piégé quelques instants pourrait ne
    pas le faire revenir dans la zone (drum line).

  2. La deuxième plage de Port St Johns est un paradis tropical heureusement ignoré des circuits touristiques en Afrique du Sud. Elle est aussi l'une des plages les plus dangereuses du monde, avec cinq attaques mortelles de requins en quatre ans. «Il y en a eu une en 2007. Et puis en fait nous en avons eu quatre depuis 2009», raconte Michael Gatcke, qui a vu un surfer être croqué sous ses yeux, alors qu'il prenait le frais sur la véranda de sa chambre d'hôtes en janvier. «Quand la vague est retombée, j'ai juste vu le rouge dans la vague derrière. C'est alors que j'ai su, OK, c'est vraiment une attaque.» La victime, Zama Ndamase, était l'un des élèves de son école de surf, qu'il a fermée depuis. «C'est probablement la plage la plus dangereuse au monde en ce moment. C'est facile de spéculer, mais c'est dur de cerner ce qu'il en est réellement.»
    «Pit-bulls de l'océan»

    Perle de la Côte sauvage (Wild Coast), cette plage de sable blanc de l'ancien Transkei (sud-est) où paressent quelques paisibles vaches semble pourtant bien tranquille, nichée entre des collines à la végétation luxuriante. Les requins seraient attirés par le sang versé sur la plage lors de sacrifices d'animaux par des guérisseurs traditionnels, avancent certains. Ou énervés par la forte musique de certaines fêtes. Ou ils voudraient se venger des surfeurs et des sauveteurs qui troubleraient leur tranquillité, et ont de fait été les seules victimes.

    Les scientifiques notent que les agresseurs sont la plupart du temps des requins bouledogues. Les «pit-bulls» de l'océan, aussi appelés requins du Zambèze ou plus scientifiquement Carcharhinus leucas, qui font souvent plus de 2 mètres de long, sont connus pour leurs attaques en eau peu profonde. «Je ne veux plus y aller, j'en ai vu assez. Dès la première attaque, je n'ai plus aimé l'eau», a soupiré Gerald Mtakati, un sauveteur qui est intervenu à chaque fois et a vu la chair entamée jusqu'à l'os.
    Les attaques ont entraîné des décès dans tous les cas

    Le bureau d'observation des requins du KwaZulu-Natal, basé à Durban (est), va s'intéresser à la question, et installer des balises sur les requins de Port St Johns pour étudier leur comportement. «C'est assez inhabituel: non le nombre d'attaques, mais le fait qu'elles ont toutes été très, très agressives et ont entraîné des décès dans tous les cas», a indiqué à l'AFP son chef de la recherche Geremy Cliff. «Si vous regardez la moyenne nationale, c'est probablement une sur six!»

    Les requins bouledogues aiment l'eau douce, et fraient généralement dans l'estuaire de l'Umzimbuvu, qui se jette dans l'océan Indien au niveau de la première plage de Port St Johns. La deuxième plage, à 5 km plus à ouest, était considérée comme sûre, car plus protégée. «C'est incroyable, le fait n'il n'y ait jamais eu aucun problème sur cette plage pendant très longtemps. Maintenant, pourquoi avons-nous soudainement cette vague d'incidents? C'est l'une de ces choses que nous ne pouvons tout simplement pas expliquer!», avoue le chercheur.

    L'Afrique du Sud, qui a déploré deux attaques mortelles –sur six dans le monde– l'an dernier, est généralement bien organisée, avec des filets de protection des plages comme à Durban ou des observateurs comme au Cap. Mais à Port St Johns, la municipalité a été mise sous tutelle en octobre parce qu'elle n'avait pas payé ses sauveteurs. Ndamase Mzimasi fait toujours partie de l'équipe qui vient en aide aux nageurs et surfeurs, bien qu'un requin ait tué son frère Zama en 2009. «Des fois, ça me rend nerveux», avoue le jeune homme, qui ne va plus nager où il n'a plus pied. Quant à Michael Gatcke, l'ancien moniteur de surf, il n'a plus jamais ressorti sa planche.

    Source AFP

  3. S.African swimmer killed by shark

    JOHANNESBURG — A South African man was killed by a shark at the weekend while swimming at Second Beach in the rural Eastern Cape, one of the world's deadliest spots for attacks, officials said Monday.

    Lungisani Msungubana, 25, from the Transkei region, was bathing in waist-deep water among a crowd of swimmers when the attack took place, said John Costello, local station commander for the National Sea Rescue Institute.

    He sustained "multiple traumatic lacerations to his torso, arms and legs" where the shark bit him repeatedly, Costello said.
    "At the clinic medical staff declared the man dead after all efforts to save him had been exhausted," said Costello.
    According to national rescue authorities, the beach in the town of Port St Johns is among the world's deadliest for shark attacks. The beach has now seen six fatalities in six years — three of them in 2009 alone.

    In January last year, a teenage surfer was killed in an attack witnessed by onlookers.
    "The Natal Sharks Board are currently carrying out studies in an effort to try to determine why there has been such a… spate of shark incidents in Port St Johns," said Costello in a statement.

    Source AFP

Laisser un commentaire