Au commencement du film , il y a un rêve des réalisateurs : nager avec les poissons et les dauphins, les accompagner dans leurs évolutions sous-marines et leurs traversées océaniques quelles que soient leur vitesse, leurs évolutions, leurs acrobaties. Bref, ne pas les lâcher d’une semelle, créer une proximité d’où naîtront une complicité et une émotion nouvelles.

Ne plus être au spectacle mais y participer. Ne jamais ralentir : l’impression de vitesse, de vitalité est bien trop précieuse. Le défi était d’allier qualité et maniabilité : il nous fallait à tout prix réduire au maximum taille et poids. Grâce à Jean-Claude Protta de la société suisse SUBSPACE PICTURES, nous avons construit un caisson étanche et hydrodynamique rapide et agile comme l’otarie. À l’intérieur, nous avons glissé une caméra numérique spécialement “customisée” pour le film, capable de restituer toutes les nuances de bleu de l’univers sous-marin.

C’est le chef-opérateur Philippe Ros qui s’en est chargé, épaulé par Christian Mourier de CONSULTIMAGE et Olivier Garcia de HDSYSTEMS. Cette caméra numérique peut être logée dans le caisson, mais aussi dans les torpilles tractées à pleine vitesse derrière un bateau pour accompagner, en les précédant, thons et dauphins. Elle équipe également la polecam qui, fixée le long de la coque d’un navire, réalise des travellings latéraux à 15 noeuds.

Le Grand Requin blanc face à un plongeur dans le film Oceans de Jacques Perrin - Pascal Kobeh

Nous avons également construit un engin “mi air mi-eau” qui filme, comme son nom l’indique, simultanément sur et sous la surface… idéal pour accompagner un phoque qui nage tête hors de l’eau. Enfin, notre caméra est embarquée à bord d’un scooter sous-marin.

Un film sur la mer ne serait pas complet sans images extérieures et aériennes. Pour cela, nous avons utilisé des caméras traditionnelles de cinéma, avec de la pellicule 35mm. Cette fois, ce sont les moyens de filmage, la machinerie, qui est tout à fait originale. Car à côté des habituels hélicoptères (pour filmer la  tempête par exemple), nous avons utilisé le mini hélicoptère électrique télécommandé de Fred Jacquemin, BIRDYFLY, adapté à nos fins. Silencieux et minuscule, il peut s’approcher en toute discrétion des plus grands cétacés lorsque ceux-ci sont en surface.

Pour permettre à la caméra de filer au ras de l’eau à toute vitesse, au milieu d’une troupe de dauphins bondissants, la caméra est gyrostabilisée et placée au bout d’un bras de grue installée sur un zodiac. C’est l’ensemble “Thetys” imaginé et construit par Jacques Fernand Perrin et Alexander Bügel. Thetys est unique au monde : elle permet de conserver l’horizon parfaitement droit tout en fonçant et sautant sur les vagues.

Enfin, nous avons également voyagé dans une goutte d’océan grâce à un microscope numérique équipé d’une platine inédite qui permet des mouvements extrêmement petits et doux.

D’après Stéphane Durand, conseiller scientifique.

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

Tags: , , , , , , , ,

 

Pas de commentaire

Soyez le premier à laisser un commentaire

Laisser un commentaire