Le B.A-BA avant d’initier vos enfants au surf: leur apprendre à nager! (iStockphoto)

Les résultats de l’enquête Noyades 2006 viennent de paraître dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire.

Même si l’étude ne donne pas d’information sur les noyades en surf, elle permet de tirer des enseignements très intéressants sur les mesures de prévention des noyades en général.

L’enquête a recensé 1207 noyades (dont 401 décès) en France entre le 1er Juin et le 30 Septembre 2006.

Les noyades en mer qui nous intéressent sont les plus fréquentes (56%), loin devant les noyades en piscine (17,5%), en cours d’eau (13%), en plan d’eau ou encore dans une mare, un port, en baignoire, piscine gonflable, etc.

L’Aquitaine est la région la plus touchée en France (avec la région PACA) avec 15% du total des noyades et 8% des décès.

Sur les 680 noyades survenues en mer, 95% ont eu lieu dans la bande des 300 mètres  et 5% plus au large. La moyenne d’âge des victimes était de 46 ans. Pendant l’été 2006, 151 personnes sont mortes suite à une noyade en mer et 7 ont gardé des séquelles. Les noyades se sont produites dans une zone non surveillée (50% des cas) ou interdite à la baignade (6%). 

Il est instructif de constater les circonstances des noyades (tous lieux confondus) en fonction des tranches d’âges. Pour les 13-24 ans par exemple, la noyade a été causée par les courants (33%), une chute (27%), un épuisement (17%); un malaise a été signalé dans plus d’un cas sur cinq (crise d’épilepsie, malaise cardiaque…); il y a eu 8 hydrocutions, 8 malaises vagaux et une indigestion.

Certaines circonstances de noyades se sont révélées plus meurtrières comme par exemple les malaises cardiaques (76% de décès), l’hydrocution (65% de décès) ou encore la consommation d’alcool (34% de décès).

Les résultats de l’étude NOYADES 2006 conduisent à renforcer la prévention dans ce domaine. Pour les noyades survenues en mer près du bord, il faut insister sur des règles simples que toute personne devrait connaître avant d’arriver sur une plage: ne pas surestimer ses capacités, entrer progressivement dans l’eau, ne pas consommer d’alcool avant de se mettre à l’eau… Il faut bien évidemment préférer les plages surveillées.

La mesure de prévention numéro 1 est de faire en sorte que toutes les personnes qui vont se baigner sachent nager. On en est encore loin: quasiment un jeune sur deux qui entre en sixième en France ne sait pas nager. Et on les retrouve quand même sur les plages ou sur une planche de surf !

Comme l’affirme fort justement notre secrétaire d’Etat chargé des Sports Bernard Laporte: « Savoir nager, ça doit être comme savoir lire ou écrire: c’est un apprentissage de base ». Voilà pourquoi l’ex-entraîneur du XV de France a décidé de mettre en place l’opération « Savoir nager », un programme d’apprentissage gratuit de la natation pour les les enfants de 7 à 12 ans dès cet été. Un diplôme Sauv’nage labellisé par la Fédération Française de Natation sera remis aux jeunes participants. Belle initiative qui pourrait se montrer salutaire en faisant éviter de nombreuses noyades dans les années à venir.

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1 commentaire

  1. bert dit :

    surfeur amateur sur Mimizan et autour, je crois avoir constaté une recrudescence des comportements à risque de la part des baigneurs. Dans les deux dernieres années, entre mai et septembre chaque année, je suis allé sortir 8 personnes de l'eau, après qu'elles aient appelé à l'aide…8 en deux ans, c'est autant que les 10 années précédentes…Scenario habituel, baignade en dehors des zones, embarqués par le courant de baïne, manque de condition physique…Malgré les avertissements écrits partout, l'imprudence me paraît en augmentation sur les plages des Landes…

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