Guide de survie pour surfer sur Facebook
Vous êtes déjà accro à Facebook…ou vous hésitez à faire le premier pas pour rejoindre la communauté des quelques 175 millions d’utilisateurs de ce méga réseau social…
Voici 15 conseils de bon sens et rappels de base pour surfer sur Facebook en toute sécurité !
1. Ayez conscience que tout ce que vous écrivez sur Facebook peut se retourner contre vous .
Exemple : Après un entretien d’embauche concluant pour un boulot d’éducateur spécialisé, Pascal écrit sur son statut : « Pascal décompresse en se roulant un spliff« . Le soir même, l’employeur potentiel recherche le profil de Pascal sur Facebook et tombe sur le statut. Pascal ne décrochera pas son job.
Attention, ce même statut reste dans votre historique indéfiniment si vous ne l’effacez pas…
2. Les paroles s’envolent, les écrits restent .
Sachez que tout ce que vous écrivez sur Internet est enregistré, même vos recherches sur Google…Ce que vous écrivez sur la Toile peut laisser une trace indélébile inscrite pendant des annnées dans vos différents historiques. Plus besoin de fichier Edwige… Mis bout à bout, vos recherches, vos statuts, vos groupes, les articles sur lesquels vous cliquez contribuent à brosser de vous un portrait-robot, que les promoteurs de ces sites ne manqueront pas de revendre à des entreprises intéressées, pour faire de la publicité ciblée par exemple. Quand on constatera que Guillaume ne parle que de surf sur Facebook, il y a de fortes chances pour qu’il reçoive un maximum de publicités pour des marques de surf…
N.B. : il est possible de faire le ménage dans les traces embarrassantes que l’on laisse sur Internet en faisant appel aux services de sites spécialisés dans la défense de votre réputation…
3. Les pervers et les voyeurs rôdent sur la Toile .
Ne mettez pas de photos d’enfants sur Facebook. Je suis souvent étonné de voir le nombre de personnes qui mettent des photos ou des vidéos de leurs gamins sur Facebook. Cela part d’un bon sentiment : l’envie de montrer à ses amis que l’on a un enfant, que l’on est heureux, faire croire que l’on est une famille modèle, etc. Le problème est qu’Internet regorge de voyeurs et de pervers en tous genres qui surfent en toute tranquillité. Sur Facebook par exemple, il n’y a aucun moyen pour vous de savoir qui a consulté votre profil ou vos photos. Un dangereux pédophile peut très bien visiter vos pages tous les jours et vous n’en saurez jamais rien.
Attention, les photos de jeunes femmes en maillot ou dénudées sont également à proscrire pour les mêmes raisons.
4. Les amis de mes amis ne sont pas forcément mes amis.
C’est toujours gratifiant d’avoir une personne qui manifeste le désir d’être votre ami. Sur Facebook, certains entrent dans la course à celui qui aura le plus d’amis. Malheureusement, certaines personnes utilisent Internet à des fins crapuleuses et sont prêtes à tout pour obtenir vos données personnelles sans avoir nul besoin de les pirater.
Un ami potentiel doit avoir un nom et un prénom et non pas un pseudo ou le nom d’une marque x ou y.
Sur « Facebook », le principe du site est de mettre une photo (souvent décalée) sur laquelle on peut quand même reconnaître la personne. Si vous ne voyez pas la tête de l’ami en question, méfiez-vous.
De nombreuses personnes sont inscrites sur Facebook avec une fausse identité et avec la photo d’un autre.
Si vous acceptez un ami que vous n’êtes pas sûr de connaître, acceptez son invitation à devenir son ami dans un premier temps pour avoir accès à ses informations personnelles : si celles-ci sont trop imprécises, suspectes ou montrent clairement que vous n’avez aucun atome crochu avec la personne, retirez-la de votre liste d’amis immédiatement.
Ne refusez pas non plus systématiquement les personnes que vous ne connaissez pas : l’une des grandes utilités de Facebook est de rencontrer de nouveaux amis avec qui on partage des centres d’intérêts communs.
5. Méfiez-vous de votre « statut ».
En apparence anodine, cette spécificité de Facebook peut vous causer du tort.
En général, les gens y racontent des choses sans grand intérêt du style : « Paul est en train de regarder la télé », « Marc se gratte les fesses », « Jeanine vend sa planche à repasser », « Tim a surfé de bonnes vagues »… Ne parlez que de choses futiles, ou alors utilisez des messages sans queue ni tête voire même codés dans votre statut mais ne donnez pas votre emploi du temps précis .
Exemple (fréquent) de statut à risque : « Jeremy part en surf trip en Indo pendant un mois ». Il suffit que « Jo le bandit » lise ce genre de statut pour planifier tranquillement le cambriolage de votre appart’ après avoir eu confirmation que vous êtes bien à l’autre bout du monde avec les photos de vagues tubulaires que vous ne manquerez pas de mettre en ligne quand vous serez à Bali…
6. Adaptez les paramètres de confidentialité à l’utilisation que vous voulez faire de Facebook.
Allez dans « Paramètres » puis sur « Confidentialité » et réglez les options de votre profil. Il est certain que si l’on verrouille totalement son profil et que personne ne peut le voir, il ne sert pas à grand chose d’être sur Facebook… Commencez par définir quelles personnes auront accès à votre profil, à vos informations générales et à vos informations personnelles. Les paramètres permettent une utilisation à la carte de Facebook.
7. Méfiez-vous des « hoax » , canulars et arnaques .
Sur Internet, nombreux sont les petits malins à profiter de la crédulité sans borne des gens : soit pour leur faire une bonne blague, soit une très mauvaise, comme extorquer de l’argent pour une cause bidon. Les histoires les plus foireuses (héritage d’un cousin éloigné en Afrique) ou les plus tristes (pseudo collecte pour un enfant handicapé, pour une personne atteinte d’un cancer incurable…) peuvent être utilisées pour vous faire mettre la main au porte-monnaie et vous arnaquer dans les grandes largeurs ! Dépistez les canulars du web sur hoaxbuster.com .
8. N’adhérez pas à des groupes Facebook aux fins douteuses. Certains profitent de l’effet « moutons de panurge » sur Facebook pour recruter des internautes par dizaines de milliers autour des causes discutables ou pour faire de la propagande. Lors du dernier conflit armé dans la bande de Gaza, certains ont tenté de monter les internautes les uns contre les autres en créant des groupes ou en laissant des commentaires incitant à la haine. Le problème est que ces commentaires mettent parfois du temps à être éliminés par les modérateurs. Voir l’article édifiant de l’Express sur l’exportation du conflit de Gaza sur Facebook.
9. Attention à votre situation amoureuse. Encore une option qui n’a l’air de rien mais qui peut faire des ravages. Quand une personne passe de la situation de « célibataire » à « en couple », les amis sont en général contents que la personne ait trouvé l’âme soeur: « comment s’appelle l’heureuse élue ? « , « tu nous le présentes quand ? » , etc. sont les réactions habituelles. Là où cela peut être plus délicat, c’est quand une personne passe du statut « en couple » à « célibataire » sans en aviser la personne concernée au préalable. Imaginez la douleur de se faire larguer via Facebook… Cette situation aurait déjà conduit des personnes à des actes désespérés…Voir cet article sur un crime passionnel favorisé par le statut de situation amoureuse sur Facebook .
10. Communiquez par messages privés plutôt que par l’intermédiare de votre mur. Votre mur est visible de tous (sauf si vous en limitez l’accès dans les paramètres) alors que le message est personnel et ne sera lu que par la personne concernée.
11. Méfiez-vous des amis qui peuvent poster une photo ou un vidéo compromettante sur vous à votre insu .
Où que vous alliez, il suffit qu’une personne bien (ou mal) intentionnée prenne une photo de vous et la mette en ligne sur Facebook pour vous griller dans une situation embarrassante.
Exemple : Jean-Michel laisse sa femme à la maison avec les enfants pour une « soirée entre potes ». Vanessa, « une amie », le colle d’un peu trop près et lui fait un bisou… Clic, une photo d’un « ami » mise en ligne sur Facebook…que la femme de Jean-Michel retrouve dès le lendemain dans un album de la soirée en question. La femme de Jean-Michel voit rouge et le quitte. Aïe.
Conseils : – considérez les amis qui vous prennent en photos comme des paparazzi en puissance et mettez-les en garde contre une utilisation de votre image sans votre autorisation.
– réglez les paramètres de confidentialité de votre compte de manière à ce que vous soyez le seul à pouvoir accéder aux videos et photos dans lesquelles vous êtes taggués (marqués).
– vous pouvez aussi empêcher la ou les personnes de votre choix d’accéder à ces tags en le signalant dans les options : dans cet exemple, Jean-Michel aurait dû laisser tout le monde accéder à ses tags sauf ses amis friands de ragots et bien sûr sa compagne ;-).
12. Neutralisez les « boulets » .
Interdisez l’accès à vos données personnelles aux amis indésirables. Quand une connaissance vous fait une demande d’ami que vous pouvez difficilement refuser (par exemple votre collègue de bureau relou qui vous aime secrètement, l’ex avec qui vous êtes resté(e) « ami(e) ») mais que vous n’avez pas envie qu’elle fouine dans votre Facebook, limitez spécifiquement son accès à vos photos, à votre mur, à vos statuts en la rendant « tricard » grâce aux paramètres Facebook. Cela évitera à cette personne de tomber sur vos photos avec votre partenaire actuel et de remuer le couteau dans la plaie,…
Vous pouvez aussi bloquer quelqu’un. Il (ou elle) ne pourra plus vous retrouver par l’intermédiaire d’une recherche sur Facebook, voir votre profil ou interagir avec vous par l’intermédiaire des fonctionnalités proposées par Facebook comme écrire un message sur le mur ou envoyer un poke par exemple.
Il est également possible d’accepter un ami…puis de l’éliminer de sa liste, ni vu ni connu…il n’en saura rien !
13. Qui vous cherche…ne vous trouvera pas forcément !
Il est également possible de contrôler les paramètres de recherches des internautes. Vous pouvez limiter votre visibilité via une recherche Facebook à vos seuls amis par exemple. De plus, les personnes susceptibles de vous trouver par une recherche ne sont pas obligées de voir votre photo, si vous réglez ce paramètre : compte-tenu des homonymies fréquentes sur Facebook la personne en question n’aura pas moyen de vous identifier formellement. Cela évitera qu’une personne qui vous en veut, à qui vous devez de l’argent ou qu’un(e) partenaire éconduit(e) ne vous retrouve par exemple…
14. On ne rigole pas tous les jours sur Facebook.
Sur Facebook, vos amis font parfois partager leurs états d’âme. Le plus souvent, c’est pour se faire plaindre un bon coup, mais parfois, c’est plus sérieux que ça.
Exemple : Votre pote Mickael écrit sur son statut : « Mickael va se tirer une balle ». Téléphonez à l’ami en question pour être sûr qu’il ne veut pas en finir pour de bon. Des suicides annoncés sur Internet ou vécus en direct sur la Toile ont eu lieu dans la passivité générale des internautes ayant reçu un appel de détresse de la part d’un contact…Ca s’appelle de la non-assistance à personne en danger.
15. Ne diabolisez pas Facebook .
Une fois que vous aurez assimilez tous les conseils précédents, vous pourrez surfer sereinement sur Facebook et l’utiliser à votre avantage. Facebook est tout de même un formidable outil pour favoriser des rencontres amicales, pour sensibiliser un maximum de personnes à une cause voire même pour catalyser un projet ou en faire la publicité. Le nombre d’amis n’étant plus limité à 5000 , vous pourrez maintenant toucher un large public pour faire passer un message par exemple. Barack Obama s’est bien fait élire en partie grâce à Facebook …
Surfer sans prendre de risques sur Facebook, c’est possible !
Texte : Guillaume Barucq. Copyright Surf Prevention.
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