Trop de football dans les medias (et pas assez de surf !)

Ce petit sujet intéressera toutes les personnes qui, comme moi, en ont ras le bol qu’on les harcèle avec le football en France et qui aimeraient entendre plus souvent parler de sports plus divertissants, comme les sports de glisse…

Je suis pourtant amateur de football : je suis régulièrement les résultats et le classement de l’équipe des Girondins de Bordeaux. Je rate rarement un Bordeaux-OM ou un Bordeaux-PSG. Mais je trouve néanmoins que les medias nous parlent de football jusqu’à l’overdose. Pourquoi surmédiatiser le foot quand d’autres sports comme le surf sont invisibles dans les grands medias nationaux ?

Cela fait maintenant plus de 10 ans que la France est devenue championne du Monde de football contre le Brésil. Depuis cette époque, même nos bleus héroïques de 98 sont passés à autre chose : « Mémé » Jacquet milite maintenant pour les JO 2018 à Annecy, Zizou a pris sa retraite et Bixente Lizarazu s’est mis au Stand-Up Paddle (SUP) Surf (en voilà un qui a tout compris) !

Pourtant, sur France Info et sur les autres medias d’information, les résultats de la Ligue 1 (et même de la Ligue 2 ! ) de football continuent de faire les gros titres :  » Sochaux a battu Nancy », « Le Havre a été dominé par Valenciennes », « Amiens et Sedan ont fait match nul 0 à 0 »,…

Je n’ai rien contre ces équipes mais j’avoue me demander pourquoi les résultats de football du week-end priment sur la véritable actualité…

Quand je regarde un match du Championnat de France de football, je m’ennuie souvent copieusement. Pas de star, peu de beaux gestes techniques et parfois pas le moindre but en 90 minutes de jeu !

Les meilleures équipes de football françaises ne peuvent pas grand-chose face aux grosses cylindrées espagnoles, italiennes ou anglaises. La nouvelle défaite de l’Olympique Lyonnais face au Barça en Ligue des Champions en est la preuve : cette année encore, il n’y aura pas d’équipe française en quarts de finale de cette épreuve prestigieuse.

L’ambiance dans les stades de football n’est pas terrible non plus avec certains supporters qui viennent pour insulter leurs adversaires (voir l’affaire de la banderole anti-ch’tis) ou carrément pour en découdre. On est loin de l’ambiance bon enfant qu’il peut y avoir sur une compétition de surf…

Sans parler des sempiternelles analyses creuses des joueurs de foot en fin de match : « on a pris les 3 points, c’est bien pour le classement et il faut se remettre au travail pour le prochain match comme a dit le coach. »

Heureusement qu’il y a des émissions du genre « on refait le match » avec des analystes caustiques comme Eugene Saccomano ou Rémy Ngono pour relever le niveau et pour rigoler un bon coup ! (Je verrais bien l’équivalent pour le surf : « on refait la session ! »).

Est-ce que ces informations footballistiques intéressent à ce point nos concitoyens ? Ou est-ce qu’on nous rabat les oreilles avec le foot pour nous faire penser à autre chose qu’à nos préoccupations quotidiennes comme la crise économique ? Les politiques connaissent cette formule depuis l’Antiquité où l’on donnait « du pain et des jeux » aux romains pour leur faire oublier leur misère…

Mais quitte à distraire le peuple, pourquoi ne pas lui parler d’un sport plus fun que le football ? Comme le surf par exemple ! Avec du soleil, de belles vagues aux quatre coins de la planète et les exploits de nos surfeurs français (cocorico !), il y a de quoi remonter le moral aux plus désabusés.

Le surf véhicule une image positive de jeunes athlètes respirant la santé évoluant dans un milieu naturel. Les compétitions ASP donnent de très belles images insuffisamment mediatisées en France dans le « mainstream media ».

Et pourtant, nous ne manquons pas de champions de surf en ce moment : l’hendayaise Pauline Ado championne du monde junior, Jeremy Flores dans le top 10 mondial, Tim Boal, Michel Bourez, Miky Picon… Il y a aussi plusieurs compétitions de surf majeures qui se déroulent en France.

Malgré tout cela, on parle trop peu de surf en France à mon goût.

Est-ce la faute des medias qui ignorent le surf ? Ou est-ce à cause des marques et des instances du surf qui ne savent pas mettre en valeur et « vendre » leur discipline aux medias de masse ? J’opterais plutôt pour la deuxième solution. L’ancien champion du monde de surf Shaun Thomson fait d’ailleurs la même analyse outre-Atlantique dans son article « engagez des professionnels plutôt que des potes »  en pointant du doigt l’amateurisme et le copinage qui règnent dans le milieu du surf et qui freinent son développement. Mais à quoi bon « développer » le surf se demanderont certains ? Le paradoxe est là dans le surf : certains aimeraient vivre du surf mais n’ont pas envie qu’on en parle dans les medias pour éviter d’attirer de nouveaux adeptes sur leurs spots… Tout ceci explique en partie pourquoi le surf fonctionne en vase clos et qu’un sportif de légende comme Kelly Slater obtienne une couverture médiatique dérisoire comparée à celle d’autres grands sportifs du même acabit comme Roger Federer, Tiger Woods ou encore Michael Jordan en son temps,…

Alors, le surf à la télé (dans des reportages dépassant la minute 30…), c’est pour quand ?

En attendant, je vous laisse savourer cette session de surf improvisée par quelques-uns des meilleurs footballeurs de la planète : Thierry Henry, Ronaldinho, David Beckham, Roberto Carlos et consorts qui inventent une nouvelle discipline : le surf-football ou le surf-ball…

A propos de l'auteur : Surf Prevention.com

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

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