La Fédération Française de Surf a pris le Stand-Up Paddle (SUP) sous son aile depuis le 21 Mars 2009 et a édicté certaines règles concernant sa pratique sur les spots de surf.

J’abonde dans le sens de l’esprit de ce texte et de 90% des conseils de sécurité donnés : j’ai néanmoins émis quelques réserves sur certains points qui mériteraient d’être précisés.

N’hésitez pas à laisser vos propres commentaires sur cet article.

Source : Site Internet de la Fédération Française de Surf .

« 1. Règles générales :

– Sécurité :

* la planche de SUP étant plus volumineuse et plus lourde, il est fortement rappelé que chaque surfeur devra être, à tout moment, maître de sa planche et de sa pagaie.

* Comme toute activité surf nécessitant l’utilisation d’un support spécifique, la planche devra être reliée au pratiquant par un leash.

* En cas de chute, il est donc recommandé d’anticiper l’inertie que pourra avoir la planche en assurant une distance minimale de sécurité par rapport aux autres pratiquants.

* En toute situation, le pratiquant devra toujours tenir sa pagaie.

Note de Surf Prevention : je ne suis pas d’accord ! Dans de nombreuses situations, il faut au contraire lâcher sa pagaie en cas de chute pour éviter de se blesser en retombant dans l’eau ou sur la planche. Le tout est d’éviter de la jeter sur un autre surfeur et d’empêcher qu’elle ne soit emportée par la vague et entre en collision avec un autre surfeur : le cas échéant, les risques de blessures paraissent nettement moins importants que ceux encourus en cas de collision avec une planche, compte-tenu de la légèreté de la pagaie qui n’est pas coupante (si l’on excepte l’extrémité de la pale de certains modèles de pagaies) .

* Chaque surfeur devra assurer sa sécurité et celle des autres en prenant en compte la spécificité du SUP.

– Convivialité : Il est rappelé que les règles de priorités spécifiques au surf s’appliquent au SUP.

Le cadre général prévoit qu’il ne peut y avoir qu’un surfeur par vague, le surfeur le plus au pic étant prioritaire sur tout autre pratiquant.

Note de Surf Prévention : règle totalement inopérante en SUP vu qu’on peut partir bien avant tout le monde. La règle du « un seul surfeur par vague » me paraît exagérée et inapplicable en été dans des vagues petites, molles et peuplées : il me semble qu’en longboard ou en SUP, l’esprit convivial est justement de partager des vagues comme cela se fait sur des spots comme la Côte des Basques à Biarritz : à condition de maîtriser sa trajectoire sans à-coups et qu’il n’y ait pas de risque de collision avec les surfeurs qui rejoignent le pic. Inculquer aux surfeurs cette mentalité du « un seul surfeur par vague » ne peut qu’attiser les tensions sur les spots quand les vagues sont rares et molles, comme c’est très souvent le cas en été. S’il y a 3 vagues par série et 50 surfeurs sur un spot, il est inconcevable d’imaginer que chaque surfeur ait son quota de vagues. Sur un spot creux et quand il y a un minimum de taille, c’est différent : dans ce cas-là, la règle s’applique: un surfeur prioritaire par vague. Mais des spots comme La Piste ou Pipeline ne sont pas vraiment des spots adaptés au SUP, même si certains SUPeurs s’y risquent .

Le pratiquant de SUP pouvant surfer la vague beaucoup plus tôt et plus fréquemment , il devra toujours rester vigilant aux règles de convivialité et de respect des autres pratiquants afin de permettre une gestion intelligente du lieu de pratique.

2. Règles spécifiques :

La spécificité du SUP entraîne la différenciation du surf dans les vagues d’un surf permettant de rallier un point distant de 1 à quelques kilomètres (itinérant).

2.1 – Pratique du SUP dans les vagues :

La pratique du SUP a pour but de surfer les vagues, la pagaie constituant un moyen d’aide à la prise de vague et aux trajectoires.

Préconisations fédérales :

– le leash doit être d’une longueur au moins égale à la planche,

– il est conseillé, au préalable, de maîtriser le SUP en eau calme (sans vagues) et d’avoir des connaissances suffisantes des vagues par la pratique d’une activité surf,

Note de Surf Prevention : 100% d’accord !

– chaque surfeur favorisera la pratique du SUP sur des zones les moins fréquentées.


2.2 Pratique du SUP en itinérance :

La pratique du SUP en itinérance permet de parcourir une certaine distance en milieu aquatique.

Préconisations fédérales :

– il est recommandé de pratiquer avec le vent dans le dos,

Note de Surf Prevention : c’est le meilleur moyen pour s’éloigner de son point de départ en moins de deux et d’avoir d’immenses difficultés pour revenir face au vent… Je conseillerais plutôt de partir face au vent et de revenir en se laissant porter par le vent .

– il est recommandé de toujours pratiquer à au moins 2 SUP,

– au-delà d’une distance équivalente à une durée d’1 heure : le pratiquant de SUP devra informer le poste de secours ou un tiers de son parcours,

Note de Surf Prevention : que veut dire une « distance d’une heure » ??? Faire du SUP pendant une heure en longeant la côte est moins dangereux qu’une heure en partant vers le large. De plus, le quidam lambda ne parcourt pas la même distance en 1 heure que Laird Hamilton.

– le pratiquant de SUP devra disposer d’un sac étanche comprenant un moyen de communication, une trousse de secours et un bout de remorquage. »

Note de Surf Prevention : qu’est-ce qu’un « bout de remorquage » ?

Lire aussi : Règles de sécurité en SUP par Surf Prevention .

Article écrit par Guillaume Barucq .

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

Tags: , , , , , , , ,

 

2 Commentaires

  1. Guillaume dit :

    On ne parle pas de casque pour le SUP dans les vagues…ni de dérives sécurisées !

    L'autre jour, après une chute, ma planche est partie en l'air et le tail et les dérives de mon SUP Naish 9'6 me sont lourdement retombés sur la tête.

    Sans casque et avec des dérives coupantes, je me serais fait entailler profondément le visage et on m'aurait surnommé Scarface pour le restant de mes jours…

    Un conseil : SUPpez avec un casque dans les vagues !

  2. Méla dit :

    "Un bout de remorquage" est un terme empreinter aux voileux :

    C'est une corde qui vous permettra d'être tracté par un autre engin en cas de problème sur l'eau.

    Et pour le vent en effet, il est fortement recommandé de partir face au vent, afin de pouvoir revenir en profitant de son aide.

    Le sup ayant beaucoup de prise au vent, ne jamais pratiquer avec un vent off-shore soutenue. En cas de problème pour rentrer face au vent ne pas hésiter à s'agenouiller pour pagayer ou ramer allonger comme en surf, ces technique réduisent la prise au vent.

    Bon Sup à tous !

Laisser un commentaire