Les maladies non transmissibles, telles que les affections cardiovasculaires, le cancer, le diabète, les affections respiratoires, et leurs conséquences – infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral, par exemple – ainsi que les traumatismes courants, sont à l’origine de la majorité des décès dans le monde. Cependant, ces maladies et traumatismes n’étant pas encore considérés comme des priorités de l’action mondiale en faveur du développement, les donateurs et les organisations internationales doivent donc encore apporter leur soutien pour aider les pays en développement à s’attaquer à ces importants problèmes de santé.Alors que le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) se réunit cette semaine à Genève pour étudier les engagements mondiaux dans le domaine de la santé publique, de nombreux responsables de la santé et du développement appelleront la communauté internationale à intégrer des indicateurs concernant les maladies non transmissibles et les traumatismes dans le système de suivi et d’évaluation de base des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Pour soutenir ces démarches, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé aujourd’hui la création d’un réseau d’organisations et d’experts de premier plan du monde entier. Il permettra d’agir à plus grande échelle pour combattre les maladies non transmissibles, renforcer les partenariats mondiaux et aider les gouvernements à prévoir et mettre en oeuvre des mesures pour réduire la charge de ces maladies.

Le nouveau Réseau mondial de lutte contre les maladies non transmissibles (NCDnet) permettra d’associer les démarches jusqu’alors fragmentées de lutte contre le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète et les affections respiratoires, d’une part, et en faveur de la lutte antitabac, des régimes alimentaires sains et de l’exercice physique, d’autre part.

Selon le Dr Ala Alwan, Sous-Directeur général de l’OMS chargé des maladies transmissibles et de la santé mentale, « la prise en compte de la prévention des maladies non transmissibles et des traumatismes dans l’action nationale et mondiale en faveur du développement est non seulement possible mais aussi essentielle pour les pays en développement ». « Le but de ce nouveau réseau est de mettre l’accent sur la lutte contre les maladies non transmissibles et leur prévention, d’améliorer la disponibilité des ressources et de favoriser une action efficace des diverses parties prenantes aux niveaux mondial et national », a-t-il ajouté.

Fort du soutien de la Banque mondiale, du Forum économique mondial et d’ONG de premier plan telles que la Fédération mondiale du Coeur, la Fédération internationale du Diabète et l’Union internationale contre le Cancer, le réseau NCDnet fera en sorte que davantage d’attention soit accordée aux maladies non transmissibles dans l’action en faveur du développement aux niveaux mondial et national.

« Les maladies non transmissibles constituent une grave menace pour l’état du monde », a déclaré Richard Samans, Directeur général du Forum économique mondial. « Elles constituent un problème économique et social de plus en plus grave pour de nombreux pays développés et en développement. Le Forum économique mondial tient à collaborer avec l’OMS et d’autres partenaires internationaux afin de constituer un réseau mondial efficace contre les maladies non transmissibles », a-t-il ajouté.

« Les décideurs doivent relever plusieurs défis : comment mieux relier lutte contre les maladies transmissibles et contre la pauvreté, comment atténuer les conséquences sanitaires et économiques des maladies transmissibles dans la population économiquement active et comment préparer les systèmes de santé à la pression qu’ils subissent du fait de l’augmentation du nombre de cas de maladies non transmissibles », a observé Joy Phumaphi, Vice-présidente du Réseau de développement humain de la Banque mondiale.

Le Ministre de la Santé du Guyana, le Dr Leslie Ramsammy, a déclaré : « Je souhaite insister sur l’omission flagrante des maladies non transmissibles dans les objectifs du Millénaire pour le développement. Cet oubli me semble grave et doit être réparé. C’est pourquoi je propose que nous envisagions sérieusement de fixer un « OMD-plus » sur les maladies chroniques, comme nous l’avons fait pour d’autres problèmes ».

Les maladies non transmissibles sont à l’origine de 38 millions de décès par an, soit 70% des décès dans le monde si l’on compte aussi les traumatismes, 80% de ces décès survenant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Selon les estimations de l’OMS, le nombre de décès dus aux maladies chroniques dans le monde devrait augmenter de 17% au cours des dix prochaines années, les augmentations les plus fortes étant prévues dans la Région africaine (27%) et dans la Région de la Méditerranée orientale (25%).

Pour plus d’informations, prière de contacter:

Janet Voute, Conseillère chargée des partenariats, OMS, Genève, Tél: +41 22 791 5572, Portable : +41 79 204 4216, Courriel : voutej@who.int

Menno van Hilten, Chargé des relations extérieures, OMS, Genève, Tél: +41 22 791 2675, Portable : +41 79 457 0929. Courriel : vanhiltenm@who.int

Source : OMS

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

Tags: , , ,

 

Pas de commentaire

Soyez le premier à laisser un commentaire

Laisser un commentaire