Dans leurs bagages, une grosse trousse à pharmacie et de précieux conseils recueillis auprès de médecins certifiés. Ils s’y attendaient et s’étaient préparés à subir quelques blessures mais n’imaginaient pas l’ampleur qu’elles pouvaient prendre.

Ça n’échappe à personne. La vie dans un campement de fortune sur une île déserte comporte plus de risques de blessures et de maladies que la vie classique de la plupart des citoyens des villes occidentales. Chaque tâche quotidienne était pour Ronan, Ewen et Aurélien une occasion de se blesser. «  Rien qu’en marchant on finit par se blesser ! Au début je portais des tongs, mais à la longue elles m’ont ouvert des plaies entre les orteils. J’ai fini par marcher pieds nus comme les autres, avec les risques que ça comportait ! » raconte Ronan. Avec l’humidité, les mycoses sévissent et rendent la marche douloureuse. « J’ai tenté de désinfecter tout ça en remplissant mes chaussons d’alcool, mais c’était trop douloureux ! » se souvient Ewen.

Les piqûres de moustiques prennent une ampleur surprenante et inhabituelle pour les apprentis robinsons : « dès qu’on les gratte un peu elles s’infectent » précise Ronan.

Le manque d’outils pour la cuisson des aliments entraîne des brûlures aussi gênantes qui mettent autant de temps à guérir. S’ajoutent à la liste, le manque d’expérience quant à l’utilisation de la machette ou l’usure des paumes causée par cette dernière lors de la construction du puits.

Mais la palme reviendra à Ewen et sa chute vertigineuse depuis la lèvre jusqu’au reef. « Cette fois-là, j’ai atterri le dos à plat sur le corail après une chute de 2m de haut. Je ne portais pas de combinaison, donc aucune protection contre les coupures. Le bas de mon dos s’est retrouvé entaillé de toutes parts. Mais ce qui fut le plus dur, c’est la violence du choc. En sortant de l’eau, je ne pouvais plus me baisser ! » raconte Ewen. Seule la position debout était soutenable et aucune position n’était indolore dans le hamac.

Tout au long du trip, chaque plaie était aux petits soins de tous. « Nous appliquions de la Bétadine® assez régulièrement sur nos plaies. Quand elles étaient trop importantes, on essayait de les rincer à l’eau douce, de les sécher et d’y poser un pansement » explique Ewen. « Mais c’était très dur de les isoler de l’humidité ambiante et parfois le pansement faisait plus de mal que de bien en devenant un vrai nid à bactéries ! » ajoute Aurélien. Quand les plaies étaient peu profondes, ils avaient leur fiole miracle qu’ils appelaient « le médoc chinois ». Petit flacon aux allures d’éosine  « c’était un peu notre cicatrisant miracle ! Mais à utiliser avec précautions, si les plaies était trop profondes alors elles ne cicatrisaient pas bien à l’intérieur alors qu’elles étaient rebouchées. » prévient Ronan. Au final, si c’était à refaire, Ronan s’équiperait de « sandales de touriste allemand, ou de Crocs » dit-il en riant.

Texte : Anne-Kristell Jouan.

Lire aussi : comment soigner une plaie sur le reef ?

Heureusement pour eux, aucun surfeur n’a subi de morsure de serpent de mer venimeux comme celui qu’on voit passer dans l’épisode 8 de la web-série :


Des Iles Usions: épisode 8 par ronus

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1 commentaire

  1. SurfBlog dit :

    [mode pédant ON]Bénitier, pas conque. Espèce menacée, et protégée dans pas mal de pays. Mais faut bien se nourrir sur une île déserte…

    Serpent marin, pas serpent corail. Ce n'est pas la même famille de serpents. Mais mieux vaut pas se faire mordre non plus…
    [mode pédant OFF]

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