Cet article est destiné aux surfeurs (et autres sportifs) qui ont « la crève », qui sont enrhumés ou qui ont attrapé la grippe. L’épidémie de grippe est en train de s’installer en France mais les vagues vont être belles dans les jours à venir : cela promet un beau dilemme aux surfeurs atteints…mais s’ils écoutent leur docteur, ils n’auront pas le choix : le surf quand on souffre d’une infection aiguë, c’est niet !

Dans la plupart des cas, ces affections, fréquentes en hiver, sont d’origine virale. Saviez-vous que plus de 200 virus peuvent entraîner une rhinopharyngite ? Sur les 4 millions de bronchites annuelles en France, l’immense majorité est provoquée par un virus, surtout chez les jeunes sujets sains. La grippe, quant à elle, est virale dans 100% des cas.

Et quand c’est viral, les antibiotiques, c’est pas automatique, comme le dit le slogan maintes fois rabâché ! Cela ne doit pas vous dispenser de consulter votre médecin généraliste qui est le plus à même de vous prescrire un traitement adéquat après vous avoir ausculté.

Mais contrairement à ce que laisse entendre la campagne d’information de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (cf. vidéo YouTube) où l’on voit un rugbyman malade partir jouer quand même, il est fortement déconseillé de faire du sport quand on a « attrapé un virus ».

Le premier traitement d’une infection (et sûrement le plus radical…), c’est le repos !

Cela m’étonne toujours de voir un surfeur (ou un autre sportif) à mon cabinet me dire qu’il est malade « comme un chien », qu’il a besoin d’un traitement « de cheval », qu’il n’est pas en état d’aller bosser…mais qu’il ne comprend pas pourquoi le surf lui serait contre-indiqué ?!!

Une mise au point s’impose donc: que vous soyez atteint d’une grippe, d’un simple rhume ou même d’une banale gastro-entérite virale, la pratique du sport intensif, et donc les sessions hivernales exigeantes, sont fortement déconseillées !

Quand on est malade, on n’est pas en pleine possession de ses moyens, ce qui prédispose à un accident.

Le risque de lésion musculaire ou tendineuse est plus important.

La pratique du sport quand on est malade favoriserait également la survenue de surinfections bactériennes.

Quand on est patraque, les capacités de récupération sont moindres et on se retrouve encore plus fatigué après une session.

Plus grave, l’exercice physique peut permettre aux virus de diffuser dans l’organisme et d’essaimer vers d’autres organes comme le coeur en occasionnant des pathologies potentiellement graves comme une myocardite ou une péricardite.

Soyez patients !

Une grippe met entre 4 jours et une semaine pour guérir. Le repos est le meilleur traitement, associé à une hydratation et une alimentation équilibrées. Pour atténuer vos symptômes comme la fièvre ou les courbatures, le paracétamol (Doliprane, Efferalgan,…en l’absence de contre-indication) sera votre meilleur allié. Attendez tranquillement la guérison et laissez-vous quelques jours de convalescence supplémentaires (surtout si une asthénie ou une toux persistent) avant de retourner taquiner la vague… Pensez à vous faire vacciner contre la grippe chaque année avant l’arrivée de l’épidémie.

Pour prévenir ces maux hivernaux, la pratique régulière et raisonnable d’un sport (avant de tomber malade donc ) comme le surf par exemple avant et pendant l’hiver pourrait renforcer nos défenses immunitaires et nous rendre plus résistants face aux infections virales bénignes. Mais attention, le surentraînement dans des conditions hostiles (température extérieure basse, eau froide, vent glacial,…) fatigue notre organisme et nous rend plus vulnérables. En hiver, préférez des sessions plus courtes (30 à 45 minutes) mais régulières.

G.B.

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 
 

1 commentaire

  1. Aude B dit :

    Salut! je suis contente de trouver un écho! pour ma part, je n'en ai jamais douté, il va falloir que je fasse lire ton article à Matthieu qui bien sûr n'échappe pas à la règle du surfeur malade borné qui ne résiste pas à l'appel de l'océan tel une tortue fraîchement sortie de l'oeuf!

    Et le sujet que tu abordes en évoquant la pub du rugbyman m'amène à repenser à ce que les sportifs de haut niveau doivent supporter. La pratique du sport à un haut niveau les oblige à mettre leur santé en second plan et je trouve déplorable qu'on les fasse jouer, parfois à peine rafistolés, au détriment de leur capital santé! Nous n'avons qu'un corps et personne ne semble se préoccuper de l'après-carrière de ces sportifs qui devront, eux, se traîner les séquelles de leurs blessures jusqu'à la fin! malheureusement l'argent semble tout justifier….

    Sur ce, bonne fête de fin d'année! et à bientôt!

    @ude

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