Je trouve cela lamentable… Le milieu du surf mange décidément à tous les râteliers !

Les pubs pour des boissons alcoolisées fleurissent déjà dans les magazines de surf (cf. dernier Surf Session) et c’est maintenant Surfrider Foundation qui s’associe avec des alcooliers qui ont décidé de lisser leur image en s’investissant, eux-aussi, dans la préservation de l’environnement.

Qu’une association comme Surfrider sensée protéger l’océan, et indirectement la santé des individus, s’associe avec une marque de bière est choquant : surtout que le public visé par les actions de Surfrider est un public jeune.

Lire le communiqué Surfrider : « Surfrider et Corona encouragent la participation de tous : enfants, scolaires, familles, vacanciers…tout ceux qui souhaitent s’impliquer dans la préservation d’une plage menacée! Des membres de Surfrider et de Corona seront présents en mettant à disposition des outils pédagogiques pour les participants afin que cette journée se déroule dans une atmosphère éco-responsable et conviviale« .

Mon avis est que l’environnement a bon dos tant que ça fait marcher le business, en l’occurrence la fidélisation de la prochaine génération de surfeurs alcooliques.

Ce partenariat de Surfrider discrédite son action à mes yeux.

Surf Prevention essaie au contraire de promouvoir la santé chez les surfeurs et s’est engagé dans la prévention de l’alcoolisme chez les jeunes.

Lire : Les surfeurs se mettent à l’eau.

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Surfrider Foundation ramasse aussi les bouteilles de bière…

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 
 

7 Commentaires

  1. Trigun dit :

    Bonjour,

     

    Désolé mais je trouve cette attaque un peu exagérée. Le raccourci entre bière est alcoolisme me semble démesuré.

     

    Depuis quand boire une bière pour se désaltérer en été fait de nous des surfeurs alcooliques.

    Est-ce qu'un père qui boit une bière ou tout autre alcool à table devant ses gamins n'influence pas plus qu'une opération de nettoyage ?

     

    Et concernant les actions de Surfrider, au contraire, je trouve que c'est une bonne chose d'essayer de sensibiliser les marques à l'environnement. Malheureusement, on trouve trop souvent des morceaux de verre sur les plages, souvent en provenance de bouteilles de bières. Si Corona s'implique et sensibilise la population via un nettoyage, c'est pour moi un pas en avant dans la prise de conscience.

     

    C'est sûr que pour l'image, c'est plus facile de s'afficher avec une asso ou un entreprise éco-responsable. Mais à quoi bon prêcher des convaincus. C'est beaucoup plus osé et pertinent de changer les mentalités des industriels, même si l'image est plus "sulfureuse".

     

    Si on suit votre raisonnement, il ne faudra jamais essayer de sensibiliser Total. Ce sont des pollueurs donc on devrait les laisser polluer dans leur coin, sans entamer le dialogue. C'est beaucoup plus facile de critiquer que de proposer et d'agir.

     

    Ce n'est pas un action associée à une marque de bière qui discréditera pour moi l'association Surfrider. On pourrait aussi critiquer l'opération menée avec Sprite, en prétextant que les sodas favorisent le diabète et l'obésité, ainsi que l'hyper activité chez les plus jeunes.

    Il faudrait des études pour le prouver, mais il me semble qu'une bière est moins nocive qu'un soda.

     

    Sinon, bonne continuation pour votre blog, ce n'est pas un article où je suis en désaccord qui discréditera l'ensemble du blog 😉

  2. Lily dit :

    Complètement d'accord. C'est bien triste de voir que pour du fric, surfrider est prêt à pactiser avec des vendeurs de bière. Je suis super déçue, et je trouve ça tout simplement vénal. Pour moi, surfrider, c'était une association avec une image clean, limite intransigeante. Là franchement, c'est pathétique. Je suis désolée, on ne peut pas faire n'importe quoi pour de l'argent. Et quand je lis que "Corona et surfrider vont faire des actions pédagogiques auprès des jeunes", j'ai envie de mordre. Quelle hypocrisie !! Cela fait des années qu'on nous balance combien l'alcool est dangereux pour la santé, et je vois personnellement les ravages de l'alcool chez les jeunes (et les moins jeunes…). Tout ça est bien triste. L

  3. Merci Trigun pour ton commentaire.

    Tu as raison de dire que le partenariat avec de telles marques POURRAIT avoir du positif.

    Mais en réalité, il s'agit de publicité à peine déguisée !

    Le nom de la marque est cité à outrance; sur le site Internet pour "sauver les plages", une bouteille de bière apparaît tout de suite.

    Ces marques donnent trois sous pour s'acheter une bonne conduite et faire de la pub à moindre coût.

    S'ils avaient vraiment envie de s'investir dans la protection de l'environnement, qu'ils le fassent de façon désintéressée en faisant une donation à Surfrider mais qu'ils arrêtent de faire de la réclame.

    Je me bats contre cette banalisation de l'alcool dans le milieu du surf.

    En tant que médecin et père de famille, j'assiste impuissant à une montée en puissance de l'alcoolisme chez les jeunes : les budgets de prévention de l'alcoolisme sont tellement dérisoires par rapport à la puissance financière des grandes marques de boissons alcoolisées.

    Non, les vendeurs de bibine ont de beaux jours devant eux en France !

    Il ne manque plus que la pub sur Internet pour finir de normaliser l'alcoolisme : https://blog.surf-prevention.com/2009/03/10/pub-po

  4. Bill-Surftime dit :

    Et ouais c'est lamentable, mais les joies du co branding (même caché) font recette en ce moment.

    Corona se propose donc de sauver la plage; pour commencer ils choisissent un plage d'Italie. Excellent choix. Ceux qui ont lu ou vu Gomorra savent que ce pays a besoin d'un bon nettoyage…

    Site bien évidemment interdit au moins de 18 ans, belle hypocrisie bien sur. Comme quoi tout est bon pour redorer sont image.

    La problématique n'est pas tellement de savoir si l'action de Corona est légitime, mais plutôt si son impact environnemental sera supérieur à son impact en terme de santé public.

    Pour mémoire Corona aime le surf. Corona était d'ailleurs très présent sur le Oxbow longboard world champ, ils veulent sans doute se couler doucement mais surement dans le "beach cool style"… humm c'est bon la bière..

    que dire de Foster? sponsor du tour pro?

    Cette histoire de promotion de la bière me rappelle les propos d'un surfeur australien, pays ou la bière coule à flot:

    " Dans les années 90 on prétendait dans le presse que la radicalité des stars surf était liée à leur forte consommation de bière ( et ça continue, la beer tongue reef de Mick Fanning faite pour ouvrir sa bière en est un exemple, d'ailleurs je me demande quel type doué d'un minimum d'intelligence irait ouvrir quelque bouteille que ce soit avec un truc qui traîne dans le pires endroits à longueur de journées, bonjour l'infection!). Ayant bu un max de bière moi même, je confirme que ça n'a pas marché, je suis maintenant gros et gras et complètement incapable de surfer correctement, thanks mates"

    alors boire ou surfer? la vie est courte on le sait, alors profitons en en mais pas n'importe comment…

    Et non, se mettre minable à la corona ou autres c'est débile et ça n'avance pas à grand chose.

    keep surfing.

    SR

    PS 1

    aucune réaction de surfrider?? qui dispose pourtant d'habiles orateurs

    PS 2

    En ce temps de crise il faut parler des rare boîtes qui embauchent

    ET Surfrider embauche 7 personnes!

    SUper, il y a un poste à Brest : Chargé d’études environnement CDD 1 an 35h

    niveau BAC+5 à 1100 euros net, faites des études… ça paye…

  5. Je peux comprendre le point de vue de Guillaume qui en tant que médecin se doit d'effectuer un travail de sensibilisation à la consommation d'alcool et à ses effets. C'est effectivement le rôle d'un professionnel de la santé. Cela dit , l'amalgame reste facile et le raccourci éxagéré à mon goût.

    Surfrider fait tout son possible pour mener des opérations de sensibilisation du public à la nécessité de préserver l'environnement , mon avis est qu'il faut plutôt se réjouir de ce qu'une marque de bière à forte notoriété souhaite s'associer à Surfrider. Cela ne peut que faire connaître SRE un peu plus.

    Le débat de " puriste " qui consiste à refuser tout compromis entre sociétés côtées en bourse telles que CORONA et associations à but d'intéret général non lucratif et pédagogique comme SRE me semble totalement dépassé.

    Guillaume j'apprécie ta franchise et tes points de vue.

    J'espère que SRE tirera tout le bénéfice de cette association sur le plan médiatique et que le combat noble que les bénévoles défendent en sera facilité.

    Bravo à SRE et courage !!!!

    Bravo aussi à ton blog.

    A plus dans l'eau.

    Aloha !

  6. Cher Guillaume,

    Je suis attristé que ce partenariat te donne la nausée. Je ne partage néanmoins pas ton point de vue mais je peux comprendre ta gène, même si je la trouve excessive.

    Je ne pense pas être en mesure de te faire changer d’avis et je vais donc juste tâcher de te donner quelques informations contextuelles.

    Concernant l’opération de nettoyage de plage avec Corona, il va de soit qu’elle est interdite au moins de 18 ans et s’il y a eu une erreur de communication là-dessus, il s’agit d’un bug.

    Concernant l’idée même de partenariat avec cette marque, en voici le contexte.

    Notre structure considère que son indépendance financière est nécessaire à son combat environnemental et que la meilleure des garanties de cette indépendance reste de ne dépendre d’aucun financeur majoritaire.

    Nous avons ainsi orienté nos financements vers une recherche d’équilibrage de nos sources de financement entre les adhésions de nos membres, les subventions et les partenariats privés.

    En ce sens, Surfrider a donc depuis sa création il y a 20 ans, assumé le fait de travailler avec le secteur privé avec 2 objectifs recherchés : engager les marques à mettre en œuvre des politiques de Responsabilité Environnementale et soutenir financièrement nos programmes de travail.

    Il va de soi que nos chartes de partenariat sont extrêmement précises afin de garantir Surfrider contre toute tentative d’intrusion des partenaires dans nos prises de décision et contre une récupération d’image de l’association.Historiquement les marques de surf ont ainsi toujours été nos premiers partenaires.

    Cette question d’association de l’image des associations et de marques à but lucratif est et sera toujours légitimement au centre de polémiques : certains le comprennent voire trouvent que c'est une bonne chose et d’autres sont choqués. D’ailleurs, suivant leur sensibilité propre, ils sont souvent choqués plus par certains secteurs d'activités plus que par d'autres.

    Surfrider est une organisation qui s’appuie totalement sur l’énergie et la passion des membres bénévoles de ses antennes locales. Or, chacun de ces bénévoles n’a pas la même vision de ce que devraient être les entreprises avec lesquelles nous devons collaborer.

    Il est donc important pour notre organisation de s’attacher à une lisibilité et une cohérence de notre action et de l’image de notre organisation, notamment en rapport avec les partenariats que nous pouvons valider.

    C’est pourquoi, en complément de notre volonté affichée de travailler avec certaines entreprises, nous examinons au cas par cas toutes les demandes en nous imposant un certain nombre de restrictions visant à éviter en amont des problématiques non constructives autour de partenariats avec des entités vis-à-vis desquelles nous pourrions nous retrouver en opposition directe dans le cadre d’un de nos combats de terrain.

    Dans le cas de la proposition de Corona, nous avons comme dans chaque sollicitation mis en œuvre notre processus de validation/invalidation.

    Concernant les principaux critères extraits de cet examen il en est ressorti que :

    – nos critères d’exclusions (« black listage ») n’incluent pas des marques de boisson alcoolisées à condition de ne pas les mentionner sur des outils pédagogiques à destination de publics mineurs

    – nous n’avons pas de « combat » littoral ou environnemental en cours ou prospectif qui risquerait de nous mettre en opposition avec la marque mentionnée ; il n’y a donc pas de risque de subversion de notre action

    – la demande de contreparties communicationnelles de la part de la marque est raisonnable par rapport au montant de leur soutien à notre action et par ailleurs il n’y est pas question de promotion directe de la consommation d’alcool

    – le projet auquel la marque nous demande de nous associer (site web « save a beach » et nettoyages de plage) sont des actions compatibles avec notre mission.

    Pour conclure, la question que tu soulèves n'est pas inintéressante et je me ferai donc l’avocat de ta remarque lors d’un prochain Conseil d’Administration pour examiner l'éventualité (ou non) de d'inclure ou pas certaines ou toutes les boissons alcoolisées dans notre black listage.

    Je me réserverai aussi le droit de donner mon avis personnel lors de la discussion préalable au vote (voir post-scriptum ci dessous)

    Ps :

    D’un point de vue plus personnel (mon avis et non celui du salarié de l’association), je pense que dans le cadre d’un combat environnemental qui va devoir se confronter chaque jour plus à une urgence grandissante et des conséquences sanitaires malheureusement de plus en plus visible :

    1 je pense que l’on peut avoir foi en l'intelligence des gens et leur faire confiance en espérant que ce genre d’opération fera naitre plus de vocations environnementales et de rencontres de bonnes volontés que d’addictions à l’alcool.

    2 si on se met à intégrer dans les critères de black listage d’une ONG de protection de l’environnement des critères non environnementaux, qui fixe les valeurs morales à prendre en compte et où s’arrête t on ?

    (doit on exclure les structures, institutions… qui ne répondent pas à des critères de parité homme femme, à de la discrimination positive, qui font des publicités de promotion pour des sports outdoor sans que les pratiquants ne portent de casque et/ou montrent du snowboard hors piste pouvant mettre en danger la vie d’autres gens et/ou font l’apologie du surf au soleil torse nu sans un mention indiquant que l’exposition prolongée au soleil peut provoquer des cancers,…)

    3 A l'inverse, doit on intégrer toutes les valeurs morales dans toutes les actions et intégrer des valeurs environnementales en refusant par example à "Aides" une campagne de prévention contre les IST sous prétexte que les capotes sont un déchet ultime ?

    Evidemment, je grossi le trait, mais je cherche juste à souligner le fait qu'il me semble impossible d'intégrer des critères "moraux" sans qu'ils aient une relation avec la mission statutaire de l'association au risque d'ouvrir une boite de pandore.

    Enfin, et surtout, dans le cadre de la protection de l’environnement, il me semble important de ne pas non plus tâcher de tout rendre politiquement correct au risque de foncer toujours plus vers l’ambiguïté inhérente à la protection du plus grand nombre par l’addition croissante de restrictions des libertés individuelles…

  7. Marco dit :

    Vous nous emmerdez avec vos états d'âmes, ça sent l'embourgoisement à plein nez. Franchement, de quelle planète vous venez??? Que faites-vous dans le surf, à part vous regarder le nombril toute la journée…!!

    Et alors, la bière historiquement a toujours était liée avec les vrais puristes, même là vous voulez nous enlever notre histoire….!!

    Nous faites pas chier, faites autre chose, allez jouer au golf… C'est fini , le surf n'existe plus grâce à des gens comme vous….Putain….!! buvez là cette bière….!!

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