Des statistiques préoccupantes confirment un relâchement dans la prévention des Infections Sexuellement Transmissibles par le port du préservatif. On assiste en effet à une explosion des cas d’infections à gonocoques (blennorragies). C’est en province que l’augmentation des cas est la plus spectaculaire avec + 54% (+ 51% chez les hommes et + 75% chez les femmes). Les données 2009 des réseaux RésIST, RENAGO et Sentinelles concordent pour confirmer cette tendance à la hausse.

La bactérie Neisseria Gonorrhoeae,  plus connue sous le nom de gonocoque, responsable de la blennorragie peut donner des uréthrites (inflammation de l’urèthre) à la symptomatologie très bruyante chez l’homme  avec écoulement purulent et miction douloureuse avec impression de « pisser des lames de rasoir ». Chez les femmes par contre, l’infection peut rester asymptomatique, ce qui favorise la dissémination de l’infection et des complications comme la stérilité. Les femmes peuvent néanmoins présenter un écoulement vaginal ou des douleurs pendant les rapports sexuels liées une cervicite (inflammation du col de l’utérus) par exemple. La blennorragie peut se transmettre par rapport sexuels génitaux ou bucco-génitaux.

Toute suspicion d’urétrite ou de cervicite doit être confirmée par l’analyse d’un prélèvement bactériologique en laboratoire d’analyses médicales avant le traitement. Le traitement repose sur l’administration d’antibiotiques prescrits par un médecin. Un traitement probabiliste anti-gonococcique est généralement associé à un traitement anti-chlamydia : pour une forme simple de blennorragie, en l’absence de contre-indication, une association de ceftriaxone (500 mg en injection intra-musculaire) et une monodose d’azithromycine (1g) peut être proposée. Le traitement sera secondairement adapté à l’évolution des symptômes et à l’antibiogramme, d’où la nécessité de revoir son médecin dans la semaine qui suit pour s’assurer de la guérison et éviter les complications. A signaler la résistance du gonocoque à plusieurs classes d’antibiotiques dont les fluoroquinolones.

Les partenaires d’un sujet atteint doivent également être soignés, même en l’absence de symptômes. Une infection à gonocoques nécessite la recherche d’autres IST par une prise de sang avec sérologies VIH, hépatite B, hépatite C et syphilis.

Utiliser un préservatif reste le meilleur moyen d’éviter une contamination génitale par le gonocoque.

Source : Institut de Veille Sanitaire.

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