Cannabis, ecstasy, cocaïne, héroïne, amphétamines, champignons, LSD… mais aussi alcool, tabac, médicaments pour les « drogues légales »… La drogue est omniprésente autour de nous, et pourtant il semblerait que ce soit toujours un sujet tabou. Dans un pays comme la France où l’on compte environ 4 millions de personnes qui consomment des drogues illicites, on a l’impression qu’il existe un déficit de communication et de compréhension sur le sujet, comme l’a montré le récent débat sur les « salles de shoot ».

Il faudrait au contraire en parler ouvertement au lieu de faire comme s’il n’y avait pas de problème. Ce sont surtout les jeunes qui ont besoin d’explications sur le sujet. Les parents ont parfois du mal à aborder le sujet avec leurs adolescents mais on sait que ceux-ci sont très demandeurs de conseils et d’écoute. Plus d’un jeune âgé de 15 à 24 ans sur trois se plaint d’un déficit de communication avec sa mère. Un jeune sur deux estime que son père ne prend pas suffisamment de temps pour l’écouter. Ces moments d’échange permettraient d’aborder des sujets sensibles comme l’usage de drogue.

Il ne s’agit pas d’interdire pour interdire. Il ne s’agit pas non plus de banaliser ou de dramatiser une consommation occasionnelle. Il s’agit avant tout de mettre des garde-fous et de poser des limites. Il n’y a pas de technique particulière pour aborder le sujet et on sait qu’il vaut mieux une parole maladroite que de garder le silence.

Les parents sont en première ligne mais les grands frères et soeurs, les amis, les proches, les éducateurs ont leur rôle à jouer. Une simple parole de la part d’une personne qui compte pour un ado peut suffire à le dissuader de consommer une drogue : c’est l’exemple de Nelson sur la photo qui a renoncé à prendre une pilule d’ecstasy grâce aux conseils de son entraîneur sportif. A contrario, Michaël est seul face à sa consommation de cocaïne car aucun de ses proches n’ose en parler avec lui. Sans dialogue, sans repères, sans suivi, Michaël se met en danger sans le savoir grâce à la non-assistance de sa famille.

L’INPES a décidé de faire prendre conscience aux proches des consommateurs de drogue de leur rôle primordial au travers de cette campagne « contre les drogues, chacun peut agir ».

Surf Prevention continuera de sensibiliser les jeunes aux risques liés à la consommation et au mauvais usage de drogues en 2011.

Plus d’infos :
https://blog.surf-prevention.com/surf/sante/conduites-a-risques/addictions-prevention/

http://www.drogues.gouv.fr/

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Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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4 Commentaires

  1. nico dit :

    la drogue c'est l'enfer sur terre, c'est ton chemin de
    croix si tu vas voir trop loin et le chemin de la rédemption en
    revanche lui est long,parsemé de rechutes,de souffrances(fini la
    fête),bonjour les sueurs froides,les dépressions barbares,la
    paranoïa…et puis bonjour docteur car tout seul la route est
    longue trop longue…(besoin d'aide c'est tout)il peut tout
    entendre ,ne jugera pas tes rechutes,tes envies (pulsions) la
    médecine a fait d'énormes progrés dans ce domaine.Aucune honte a
    demander de l'aide dans des centres spécialisés ils sauront
    répondre a de nombreuses questions et soulager bon nombres de vos
    souffrances.La drogue quand tu finis par te faire avoir (elle te
    préviendront pas accoutumance et dépendance; elles s'immiscent)
    elle fait de toi ce qu'elle veut et lorsque tu finis par l'accepter
    qu'elle a gagné tu peux espérer réussir a te soigner…. Ayez le
    courage de vous posez la bonne question: qu'est ce qui fait merder
    ma vie???? Je trouve le débat sur les chambres de shoots très
    précoces on a pas encore entamer le dialogue avec les parents et
    les jeunes sur qu'est ce que le cannabis ses effets la manière de
    le consommer..,que sont les drogues synthétiques
    méthamphétamines(MDA,MDEA,MDMA) quels sont leurs effets a cour et
    long terme ,les mélanges (boire de l'eau,éviter l'alcool),nous en
    sommes a peine au début du dialogues et nous sommes déjà près a
    ouvrir des centres où l'on croiseraient facilement des personnes
    consommant drogues de toutes sortes par voie injectables….
    installez d'abord un vrai dialogue franc,accepter l'état d'urgence
    ,dédramatisons le dialogue de la dépendance. Un petit peu de tout
    et pas beaucoup de rien et ça ira…

  2. sleepysiren dit :

    bravo, surf prévention la classe :-))))))))))))) bonne
    année à toutes et tous;

  3. steph dit :

    Tant que l'alcool reste la drogue acceptée par la société,
    admise par l'état et moralement acceptable, la lutte contre la
    drogue n'aura aucun effet global. Le débat essentiel reste celui de
    savoir ce qui détermine l'usage de drogues, et ce débat est
    systématiquement occulté. reste que des millions de gens, chaque
    jour, prennent de l'alcool, des dopes illégales, des
    benzodiazépines prescrites par leur toubib, bref, de quoi oublier
    leur quotidien, soulager leur mal être, s'envoyer en l'air ou
    calmer leurs douleurs… L'autre jour, sur TF1, après un reportage
    sur la possible limitation de la vente de cannabis en Hollande
    (avec force déclarations sur la dangerosité du cannabis), le sujet
    était: "comment soigner sa gueule de bois après les fêtes"…
    Chaque jour, des millions de gens veulent se défoncer, d'une
    manière ou d'une autre. On leur propose de le faire soit grâce aux
    produits pharmaceutiques, soit grâce à l'alcool. Dans ce contexte,
    le discours contre la drogue illégale est hypocrite, vain et contre
    productif.

    • Tout à fait d'accord Steph. La lutte "contre" la drogue n'a
      aucun sens dans le monde dans lequel nous vivons. Nous sommes
      contraints de "vivre avec" les drogues sous leurs diverses formes
      et avec nos addictions (chacun a les siennes). S'il doit y avoir
      lutte c'est contre le mésusage, contre la surconsommation, contre
      la polyconsommation, contre la consommation des drogues les plus
      nocives pour notre santé. Le tout-répressif contre la drogue ne
      mène nulle part comme on le voit au Mexique. L'ancien président
      Vicente Fox propose d'ailleurs des solutions originales
      diamétralement opposées à celles utilisées avec légalisation de la
      production, de la distribution et de la vente des drogues pour
      asphyxier les mafias qui vont tourner ce business. Il propose
      également d'augmenter fortement les taxes liées à la vente
      d'alcool, de tabac et de drogue pour les réutiliser dans la
      prévention, le traitement des addictions et la santé publique : http://blogvicentefox.blogspot.com/2010/08/drogadhttp://www.rfi.fr/ameriques/20100810-ancien-presi

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