Le mercato d’hiver du foot est assez mou cette année : Kevin Gameiro viendra-t-il à Bordeaux ? Ronaldinho pourra-t-il quitter le Milan AC pour un club brésilien ? Vous me direz : qu’est-ce qu’on en a à cirer du foot ? Mais alors que la crise semble crisper le mercato pour le football, c’est le mercato du…surf qui fait parler de lui ces dernières 48 heures avec un double transfert retentissant pour deux des plus grands noms du surf mondial : le surfeur Julian Wilson et la surfeuse Stephanie Gilmore.

Première grosse surprise : Julian Wilson quitte Quiksilver pour Nike où il retrouvera notamment Michel Bourez. Il est étonnant que Quiksilver ait laissé partir un surfeur aussi talentueux et populaire que Julian Wilson alors qu’il venait à peine de se qualifier pour le World Tour, le « Tour du Monde » du circuit professionnel de surf. Quiksilver avait également financé le film de Julian Wilson Scratching the Surface. Il faut dire qu’en face, Nike a dû sortir un énorme chèque pour débaucher ce surfeur au style évolutif dont les aérials correspondent à l’esprit Cash for Tricks de la marque (dont j’avoue ne pas être spécialement fan…). Il s’agirait d’un contrat de 5 ans avec 1 million de dollars par an pour que Julian Wilson porte les fringues, les chaussures et les combinaisons Nike 6.0. (cela représente à peine un mois de salaire pour des footballeurs comme Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi mais c’est une somme énorme pour un surfeur, peut-être le plus gros contrat jamais signé avec ceux de Kelly Slater, Andy Irons et Jordy Smith). Jamais une marque qui n’a rien à voir avec le surf à la base n’avait mis autant de moyens financiers pour s’imposer dans le milieu (à part peut-être les marques d’energy drinks…). Mais avec Carissa Moore, Kolohe Andino et maintenant Julian Wilson, on peut dire que Nike compte dans son team quelques-uns des plus grands espoirs du surf mondial.

Quelques heures après cette première annonce, on apprenait que la jeune surfeuse 4 fois championne du monde Stephanie Gilmore quittait son sponsor de toujours Rip Curl pour Quiksilver. Ceci expliquant peut-être cela… Elle intègre le team Quiksilver pour filles (Quiksilver for Girls), et non pas Roxy. La surfeuse australienne (victime d’une agression sauvage il y a quelques jours) est bien partie pour devenir l’une des plus grandes championnes de l’histoire du surf. Quik trouve ainsi une surfeuse pour assurer la succession de Lisa Andersen qui reste à ce jour leur team rideuse la plus emblématique.

Steph Gilmore retrouve surtout un certain Kelly Slater avec qui on la voit en grande discussion pendant le Quiksilver Pro sur la Gold Coast australienne sur la photo ci-dessus. Peut-être que le King, qui est maintenant actionnaire de Quiksilver, a eu son mot à dire pour intégrer Stephanie Gilmore dans le team. D’ailleurs Kelly Slater et sa compagne Kalani Miller se sont empressés de féliciter Stephanie « happy » Gilmore, qui doit ce surnom à son attitude toujours positive et joviale. Stephanie est également musicienne (elle joue de la guitare), ce qui correspond bien au « lifestyle » du surf. Pour le côté « philanthrope » également recherché par la marque, elle s’investit également dans des missions humanitaires comme le montre sa participation à un téléthon pour lever des fonds à destination des victimes des inondations dans le Queensland. 

Quiksilver mise donc plutôt sur la grande qualité de ses surfeurs vedettes que sur la quantité. Reste à savoir qui de Nike ou de Quik y gagnera le plus à ce jeu de chaises musicales…

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