Question de Benjamin à Surf Prévention : « Bonjour à vous, il m’est arrivé un petit souci hier matin en surfant la Gravière. Super conditions, tubes et tout ça. Sortie de vague, lever du jour, ébloui, je n’ai pas vu un bodyboarder qui avait lâché sa planche. Je suis passé dessus et j’ai coupé sa board nette… irréparable (aucun pète sur la mienne)… Qui a tort ? Vous avez déjà traité ce genre de sujets (assurance, responsabilité civile, etc.) en cas d’incidents sur les spots ? Je serais heureux d’avoir votre aide, le gars me harcèle pour que je lui rembourse sa planche…mais bon voilà je me suis déjà fait passer dessus par un longboard plus jeune et je n’avais rien réclamé. Merci beaucoup et bonne continuation. Toujours des supers news sur votre site. Cordialement. Benjamin. »

Réponse de Thomas Josserand*, notre consultant juridique du Team Surf Prevention :

« S’il existe à n’en pas douter un lien affectif entre le surfeur et sa planche, lien qui peut d’ailleurs dérouter sa compagne si elle ne s’est pas encore elle-même mise à l’eau, tant il relève parfois du passionnel, il est un autre lien qui l’unit à son outil de prédilection et dont il ignore, dans bien des cas, l’existence. Ce lien est un lien juridique.

L’article 1382 du Code civil dispose que « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ». En d’autres termes, si vous commettez une faute qui a pour conséquence de causer un dommage à quelqu’un, vous devez l’indemniser.

Ce texte, qui est un des plus célèbres du droit civil français, est connu de tous, au moins dans son principe. Ainsi chacun sait que s’il commet une faute qui cause un dommage, il en sera tenu responsable.

C’est le concept de faute qui sera alors immédiatement au cœur de tous les débats, et cause de toutes les disputes. C’était pas ma faute, c’était la tienne… Alors, la faute à qui ?

Pour information, la faute en droit français, a été définie par la jurisprudence comme un comportement contraire à celui qu’aurait eu un bon père de famille placé dans les mêmes circonstances. Le bon père de famille est ici une référence, un standard juridique. Il s’agit de comparer un comportement litigieux à celui qu’aurait eu une personne normalement prudente, diligente et attentive, pour déterminer s’il y a faute ou non. Ainsi, pour nous, le standard sera le surfeur normalement prudent, diligent et attentif. Mais force est de constater que même en présence d’une telle définition, les discussions peuvent encore aller bon train. C’est pourquoi il reviendra au juge d’apprécier le caractère fautif ou non d’un comportement. On parle ainsi d’appréciation souveraine du juge.

Mais l’article 1382 n’est pas le seul en matière de responsabilité civile, et il en est un autre, moins connu des « non juristes », qui intéresse tout particulièrement les surfeurs.

C’est l’article 1384, et plus précisément son alinéa 1er qui dispose qu’ « on est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l’on a sous sa garde ». Il s’agit la du mécanisme de responsabilité du fait des choses, qui veut que si une chose dont on est le gardien (et c’est le cas du surfer pour sa planche) cause un dommage à autrui, on doit l’en indemniser.

Or, ici, contrairement à l’article 1382, il n’est plus question de faute ; On parle d’ailleurs de responsabilité sans faute ou responsabilité objective. Par voie de conséquence, si votre planche cause un dommage à quelqu’un, vous serez automatiquement tenu pour responsable sans que vous puissiez invoquer votre absence de faute.

C’est dire l’ampleur du lien qui vous unit à votre planche ! Compte tenu du fait que tous les dommages (ou presque) causés lors d’un accident de surf le seront par une planche, chacun doit être conscient, dans l’eau, de l’existence d’un tel lien, et veiller en priorité à la sécurité des autres. Même s’il est vrai (surtout en période estivale) que beaucoup mettent eux-mêmes leur sécurité en péril, vous êtes automatiquement responsable des dommages causés par votre planche !

La plupart des accidents de surf, n’auront heureusement pour conséquences que des dommages d’une faible importance. Une solution amiable est, dans la majorité des cas, facilement accessible. Avec un peu de bonne foi on arrive vite à des compromis raisonnables, sans qu’il soit utile d’aller déranger un juge pour qu’il tranche de tels litiges. D’autant que les procédures judiciaires sont souvent longues et coûteuses. De plus, il vous sera possible, si l’accident n’a pu être évité, de faire jouer votre assurance habitation qui couvre la responsabilité civile lors des activités de loisir. »

Lire aussi : Accidents de Surf : qui est responsable ?

*pseudonyme. Thomas est titulaire d’un DEA de droit privé.

Photo Laurent Masurel.

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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53 Commentaires

  1. Il serait intéressant de savoir s'il existe une jurisprudence dans ce domaine.

    Un surfeur "prioritaire" sur la vague peut-il être considéré comme responsable d'un accident causé sur un surfeur qui n'a pas respecté les règles de priorité ou de sécurité établies par la Fédération ? (exemple du surfeur qui ne contourne pas la zone de déferlement et qui se fait rentrer dedans par le surfeur sur la vague).

  2. jean mi dit :

    on s en fout franchement

  3. Pierre dit :

    Il n'y a pas de jurisprudence en ce sens, principalement car l'accident n'est pas arrivé dans le cadre d'une compétition.

    Exemple: des jeunes jouant au foot ne peuvent s'exonérer des dommages causés à l'un d'entre eux dans le cadre du jeux car hors compétition, bien qu'ils en aient accepté les risques
    A contrario, le boxeur ne peut être tenu de verser des DetI à son adversaire si il lui casse le nez durant un combat encadré.

  4. SURFNOUMEA dit :

    LES AILERONS DE CE SURFER SONT DES RAZOIRS OU QUOI…

  5. rd dit :

    Oui, cependant il me semble que dans les mécanisme de démonstration de la faute il faille préciser que les règles de priorité du surf sont applicables. Ainsi les règles de jeu des différents sports terrestres : y a-t-il eu "faute de jeu" ? Donc dans le cas présent, la question est : Benjamin surfait-il encore la vague ? Etait-il encore dans la face de la vague au moment de la collision ? Si oui, il ne peut être tenu pour responsable car il avait la priorité et c'était au bodyboarder de s'écarter de sa trajectoire (je précise qu'une règle générale n'est pas forcément "juste" dans toutes ses applications). Ce n'est que mon avis…de juriste. Précisons aussi que dans certains cas-licence FFS par exemple- vous êtes couverts au titre de votre responsabilité civile.

  6. Steph dit :

    Relisez le texte du juriste, les dommages causés par votre planche engagent votre responsabilité sur la base de l'art 1384, à savoir "sans faute"…Que vous ayez la priorité sur la vague n'y changera pas grand chose…La seule issue me paraît être de prouver que ce n'est pas votre planche qui a commis le dommage (dents de requins dans le morey, pas d'ailerons sur votre planche…)

    "sans qu’il soit utile d’aller déranger un juge pour qu’il tranche de tels litiges."

    On n'est pas censé déranger un juge pour qu'il fasse son boulot, et le juge n'a (heureusement) que peu d'occasions de refuser de juger, mais en l’occurrence, on n'aurait pas assez de juges et de tribunaux, et donc, l'affaire serait jugée dans deux ou trois ans. On a le droit toutefois de "déranger" un juge (les pauvres) (sauf s'il est juge d'instruction, dans ce cas, il est raisonnable d'éviter de le déranger).

  7. Julien dit :

    pour en revenir au cas de Benjamin il m'apparait nécessaire qu'une déclaration soit effectuée auprès de son assuance rc. L'article présente la mise en jeu de la responsabilité civile mais cela dépasse souvent l'assuré et se règle entre les assureurs des protagonistes…

  8. KML dit :

    Nommer les choses c'est les faire exister. Il y a le droit français et les règles du surf. Si l'on pouvait éviter de pousser les législateurs à légiférer la dessus en en parlant ou encore éviter d'inciter les mairies à pondre des arrêtés débiles ce serait bien. Merci cependant pour les précisions clair en ce qui concerne le droit Français qui a mon sens est amplement suffisant.

  9. Fly dit :

    Cher tous,

    Je vous invite à prendre connaissance de ce jugement rendu en 2003 par le Tribunal de Grande Instance de Marseille :

    "Attendu qu'il résulte des divers témoignages précités, en particulier du croquis de M. X, que M.A venait de terminer sa vague de surf, qu'au même moment M. B était au pic de sa propre vague de surf dont il avait pris possession et qui était en train de déferler vers le rivage depuis déjà une soixantaine de mètres.
    Attendu en conséquence qu'au moment de l'accident M. B était prioritaire pour toute la durée de son surf sur les autres surfeurs, en particulier sur M.A qui ramait vers le large sans contourner la zone de surf.
    Attendu que M.A, par ailleurs moniteur de ski et donc sportif confirmé au fait des réègles de sécurité applicables à tout sport de glisse, a donc bien commis une faute en ne respectant pas les règles de priorité applicables.

    Attendu toutefois que la faute de la victime n'exonère totalement le gardien de sa responsabilité que si elle constitue un cas de force majeure, qu'en l'espèce une telle faute ne revêt pas de caractère d'imprévisibilité sur un rivage où se trouvent plusieurs baigneurs pratiquant la même activité, que le jugement déféré sera donc infirmé en ce sens qu'il a dit que cette faute exonérait totalement M. B de sa responsabilité.

    Mais attendu que cette faute a concouru à la réalisation du dommage subi par M. A qui n'aurait pas été heurté par la planche de surf de M. B s'il avait respecté les règles de priorité et contourné la zone de surf, qu'en fonction des éléments de la cause tels qu'analysés plus haut, la Cour, estime que cette faute est de nature à réduire de 75 le droit à indemnistation de M. A".

    Au final, il convient de retenir :

    – Le surfeur qui a heurté Monsieur A est gardien de sa planche, sa responsabilité est donc susceptible d'être engagée sur le fondement de l'article 1384.

    – encore, il ressort les règles issues de la FFS que "le surfeur qui heurte un surfeur ou un baigneur est présumé responsable de l'utilisation de sa planche" (dixit le jugement)

    – toutefois selon ces mêmes règles il est également indiqué que "dans le cas où une vague déferle dans une seule direction c'est le surfeur le plus au pic de la vague qui est prioritaire pour toute la durée de son surf. Un surfeur qui a pris possession de la vague est prioritaire sur un surfeur qui rame vers le large. En conséquence, le surfeur qui remonte au large doit controuner la zone de surf".

    – Ensuite, il ne faut pas perdre de vue le niveau de la victime (en gros si c'est un touriste qui fait du body pour la première fois, le juge sera plus tolérant dans l'application des régles de la FFS)

    Donc pour le cas qui fait l'objet du présent débat : à mon humble avis, le surfeur est responsable, toutefois il pourra s'exonérer en partie de sa responsabilité eu égard à la faute commise par le bodyboarder. Et à mon avis le départ de responsabilité se fera sur la base du niveau du bodyboarder. Si c'est un local, il y a de grandes chances qu'il n'obtienne pinuts de la part du juge où alors une indemnisation à hauteur de 25 % de la valeur réelle de sa planche.

    Là encore, si c'est une planche qui date de 3 ans qui sert tous les weekend, elle n'aura plus bcp de valeur, il sera donc dédommagée à hauteur de l'euro symbolique…..

    Fly

    • Thomas JOSSERAND dit :

      Merci pour cette jurisprudence qui illustre parfaitement le problème.

      Dans mon article,je m'en suis tenu à l'engagement de la responsabilité du surfer dont la planche a causé le dommage.
      Cette responsabilité est engagée quoi qu'il arrive sur le fondement de l'article 1384 al.1 du Code civil.
      Il est vrai cependant que la victime peut avoir commis une faute ayant concouru au dommage (en ne respectant pas les règles de priorité mises en place par la FFS notamment).
      La faute de la victime est ainsi une cause d'exonération PARTIELLE de responsabilité (sauf, comme le dit le jugement, si elle revêt le caractère de la force majeure, ce qui ne sera, me semble t-il, jamais le cas).
      Ainsi le surfer même prioritaire sera responsable, mais pour un montant moindre.

      • rd dit :

        Petite précision : Je n'ai pas écrit que la responsabilité du fait des choses (non fondée sur la faute mais sur la notion de risque de la pratique en cause) n'était pas applicable en l'espèce. Mais qu'il fallait dans la détermination des éventuelles fautes commises se référer aux règles sportives, ici les règles de priorité.

        Effectivement, la jurisprudence dégotée par Fly illustre très bien le problème de droit qui nous intéresse ici.

        La jurisprudence apportée par Fly est de plus constante, pour preuve : "après avoir considéré dans un premier temps que le gardien (de la planche : ici son utilisateur) qui prouve la faute de la victime était totalement exonéré de sa responsabilité, même si cette faute ne présentait pas les caractères de la force majeure, la jurisprudence, plus sensible à la situation de la victime, décida que la faute de celle-ci n'a plus qu'un effet partiellement exonératoire dès lors qu'elle ne revêt pas les caractères de la force majeure" (depuis 1934 puis jurisprudence moult fois confirmée) : Droit Civil, les Obligations, éditions Dalloz. Nous avons donc la démonstration parfaite que du débat contradictoire nait sinon la "vérité" au moins la solution !

        Allez pour la route : imaginons un loueur de planche qui loue une board à un parfait débutant (qui s'est présenté comme tel face au professionnel). Imaginons (?) que ce débutant empale un autre surfer, il est confirmé et n'a commis aucune faute sportive (respect règle de priorités). Gravement blessé, le surfer victime de l'accident veut obtenir réparation du préjudice subi. problème : le surfer débutant, à qui le professionnel n'a donné que de vagues conseils de sécurité (bien attacher le leash et choisir un spot peu fréquenté) peut-il être considéré comme gardien de la planche sachant que la jurisprudence considère que le gardien a la maîtrise, l'usage et la direction de la chose. Ne pourrait-on pas considérer, par analogie avec "les choses mues par un mécanisme propre" (un produit susceptible de s'enflammer, d'exploser etc), que c'est bien le loueur professionnel qui avait conservé la garde de la chose (dichotomie garde matérielle/garde de structure) ?

        Ou alors une fois condamné (fondement faute ou responsabilité du fait des choses), notre débutant pourra-t-il se retourner contre le loueur (on part du principe que la planche était en bon état et non défectueuse au sens de la responsabilité du fait des produits défectueux)? Si oui, sur quel fondement ?

        Pour une fois que je trouve des surfers juristes amusons-nous un peu !

    • rd dit :

      @Fly : par contre il n'est pas certain que le niveau du bodyboarder conditionne à lui seul l'intensité de la faute et donc le partage de responsabilité. En effet, il semblerait peut-être plus logique d'apprécier ce partage eu égard à la nature, à la gravité de la faute commise (appréciation in abstracto) qu'au regard des qualités sportives du bodyboarder, par ailleurs inconnues du surfer. Sinon c'est la fin des haricots : on donnerait un blanc-seing aux débutants. En cas d'accident de la circulation, un jeune conducteur est-il traité avec plus d'indulgence qu'un conducteur expérimenté ?

      n°729 du manuel pré-cité : "Appréciation in abstracto" : " en ce qui concerne les fautes de négligence et d'imprudence les tribunaux se réfèrent au modèle abstrait que peut représenter le bon père de famille, c'est-à-dire l'homme raisonnable placé dans la même situation (et si l'homme est raisonnable, il n'a rien à faire sur un spot bondé et/ou avec des vagues sérieuses s'il est débutant, par exemple). Et l'auteur de préciser plus loin que les qualités de l'auteur de la faute seront tout de même prises en compte afin d'individualiser un minimum la "sanction"…. Bref, c'est pas simple et comme le dit très bien Clo, le moins le surf entre dans les prétoires le mieux on se porte (vu notamment la lenteur chronique de la justice).

    • accedit dit :

      Salut FLY, aurais-tu je te prie les références du jugement que tu sites.Merci par avance,
      @+

  10. titi dit :

    Pour ma part, c'est le bodyboarder en faute sans hésitation.
    Un tel comportement à l'eau d'un surfeur (lâcher sa planche pour passer sans sous la vague) est dangereux pour tous. Le premier risque étant que le leash casse et qu'une personne plus reculée se la prenne dans la figure.
    De deux, toute personne rentrant à l'eau connait aujourd'hui les règles de priorités, certes non légitimes. Mais bon ce sont des règles de bonne conduite.
    Le bodyboarder a fauté, tant pis pour lui.
    Cette histoire est arrivé à un ami qui lui était le bodyboarder. ça planche neuve (250 e) a été entaillée sur entre 4 et 10 cm la rendant inutilisable (plus de flex). Ce dernier a reconnu sa faute : il a lâcher sa planche pour passer sous une vague par peur de louper son canard (Manque de pot, un surfer est passé dessus, et ce n'était bien sur pas volontaire).

    La morale : si tu as peur, que les conditions sont trop grosses pour assurer ton canard et la sécurité des autres et la tienne => ne rentre pas OU ne te plaint pas des préjudices causés par ton fait, par ton erreur technique.

    Le surf est sport non dangereux passé un certain niveau. Les personnes les plus exposées sont les débutants, vacanciers qui restent bloqués au bord, s'entre choquent, etc.
    A chacun de savoir prendre son périmètre de sécurité lorsqu'il ne maîtrise pas son volume de planche.

    • Ferdi dit :

      Tout à fait d'accord ! Il est bien précisé que le bodyboarder a laché sa planche, il est donc responsable LUI AUSSI de son matériel.

      La première règle que j'ai appris en surf, c'est de ne jamais lâcher la planche !!

      • Dav dit :

        "La première règle que j’ai appris en surf, c’est de ne jamais lâcher la planche !!"

        n'importe quoi !
        Le surf il ny a pas de regle c'est la société qui les imposent.

        exemple :
        eau a 6 °C
        2m de vagues en vrac
        Dans l'eau depuis 2 heures
        Completement épuisé
        Une serie arrive et petent plus loin que prévu
        jai plus la force musculaire, sans parler des maux de tête pour effectuer un gros canard bien profond.
        je matte derriere moi, personne, je chope mon leash au plus pres de la board et jattend le mur de mousse et je plonge sans ma board la retenant sous l'eau.

        testé et approuvé

        • seb dit :

          Oui c'est entièrement vrai mais justement tu ne la lâche pas la board !!!De plus tu regarde derrière !!!Génial rien a redire enfin dés fois les leash çà cassent et là ta intérêt d'avoir encore quelques forces ,du souffle et de savoir nager !Et il y a bien des règles en surf ,sans parler de loi c'est au moins et d'abord de la courtoisie et du respect envers les autres!!!
          Et çà çà commence aussi bien a manquer a notre société qu'a nos spots !

        • drakkars dit :

          Si t'as plus la force .. C'est qu'il est temps de rentrer
          Alors t'as plus qu'à profiter de la poussée de la mousse pour rentrer ….
          Sauf si t'es au pîed d'une falaise ….

          Juste un peu de bon sens …

  11. Steph dit :

    Ah, le plaisir jamais déçu de lire un jugement…"Thomas" (le juriste) saurait mieux que moi répondre…

    "Attendu toutefois que la faute de la victime n’exonère totalement le gardien de sa responsabilité que si elle constitue un cas de force majeure,"

    Le gardien de la planche ne verra pas sa responsabilité engagée si la faute de la victime est un cas de force majeure. Mais:

    "qu’en l’espèce une telle faute ne revêt pas de caractère d’imprévisibilité sur un rivage où se trouvent plusieurs baigneurs pratiquant la même activité"

    Commettre une faute en remontant au pic sur post fréquenté (au moins un minimum) ne présentera pas au moins un caractère de la force majeure (l'imprévisibilité)

    Par contre, le jugement reconnait que la faute de la victime peut réduire le "taux" de la responsabilité du gardien.
    Cela change peut être quelque chose n pratique (assurances, remboursement…) mais rien en principe:

    Sauf cas avéré de force majeure, la faute de la victime n'exonère pas le gardien de la planche de sa responsabilité.

  12. Frank dit :

    Bonjour à tous,

    L'article du consultant de la team est très clair et synthétique. Merci à lui !

    J'ajouterai juste deux petits compléments qui me paraissent importants. La responsabilité du fait des choses (de ta planche) est de plein droit, mais peut s'exonérer du fait du comportement fautif de la victime elle-même (et en cas de force majeure, mais quasi impossible à rapporter…Faut la tempête des 50 ans).

    De sorte que si la victime a adopté un comportement fautif (se mettant en danger, ne respectant pas l'obligation générale de prudence – un débutant dans un creux de 3 mètres, ne respectant pas les règles de priorité etc…), celle-ci ne pourra engager la responsabilité du propriétaire de la planche, "auteur" du dommage.

    Un partage de responsabilité est également envisageable (par exemple, la moitié du dommage à la charge de la victime, l'autre moitié à la charge du propriétaire de la planche).

    Dans le cas de Benjamin, difficile à dire, car on ne connaît pas les conditions de l'accident, mais si le bodyboarder est débutant, qu'on est à Pipeline, qu'en lâchant sa planche il risquait sa vie et celle des autres, une exonération de responsabilité est absolument possible.

    A l'inverse, s'il était peinard sur un flanc du beach break de la tranche sur mer, avec ses deux petits cousins, et qu'un gros longboard est venu le trancher en deux, ce sera plus compliqué !

    A+

    Alex (avocat à la cour)

  13. Steph dit :

    "La responsabilité du fait des choses (de ta planche) est de plein droit, mais peut s’exonérer du fait du comportement fautif de la victime elle-même"

    On parle du même 1384?

    Je croyais que le gardien de la chose instrument du dommage pouvait être partiellement exonéré de sa responsabilité s'il prouvait que la faute de la victime avait contribué au dommage…

    Steph (avocat à la cour, lui aussi, mais personne n'est parfait…)

  14. clo dit :

    Mais vous n'êtes même pas capable de vous mettre d'accord? il faut en passer par la justice? Vous êtes des enfants ou quoi? On vit vraiment une drôle d'époque. A quand le constat dans la combi? Les gens ont peur d'une légifération des comportements dans l'eau mais ne font rien pour l'éviter.

    50/50 et on n'en parle plus.

  15. sebastien dit :

    Benjamin nous dit : "Sortie de vague, lever du jour, ébloui, je n’ai pas vu un bodyboarder qui avait lâché sa planche". tu reconnais donc que tu ne l'as pas vu ce qui peut arriver.
    je pense egalement que l'on est responsable de son materiel…en faute ou pas… des lors tu fais marcher ton assurance et point final. pourquoi se prendre la tête de la sorte ?
    ma fille a fait tomber une figurine (un tintin d'un prix bien superieur a cette planche) je ne me suis meme pas posé la question de savoir si le fait de mettre des figurines d'une telle valeur a hauteur des enfants ne constituait pas une négligence qui aurait pu exonerer au moins partiellement ma responsabilité (puisque je suis responsable de ma fille).
    on peut tous faire volontairement ou non du tort a autrui…suffit simplement d'assumer

  16. Fred dit :

    au risque de répéter ce qui a déjà été dit : quand j'ai commencé le surf en club on m'a toujours dit que la personne debout sur sa planche est une personne qui a plus de mobilité que celui allongé (c'est arrivé a tout le monde de ramer vers le large & de gêner un surfer sans faire exprès & surtout sans pouvoir faire de manœuvre rapide pour éviter le surfer) donc c'est la seule responsable de ses actes évidemment c'est chiant les sessions qui se finissent en slalom mais bon … le surfer debout a une meilleur vue que celui allongé & ainsi donc est responsable […]

    mais n'oubliez pas : bondé ou pas un spot de surf doit rester un endroit convivial, mieu vaut sortir de l'eau frustré qu'avec un blessé dans les bras … bonne vagues !!

    • rd dit :

      Fred : les règles dont tu parles évoquent la notion d'engin le plus manœuvrable (effectivement le surfer debout est plus "manœuvrable" que le surfer assis ou en train de ramer) que l'on trouve en matière de navigation. Or ces règles ne sont pas applicables entre planches de surf et de bodys (et autres engins "de plage" glissants) : ce ne sont pas des navires. Ce qui n'empêche pas que le surfer debout-ou allongée (et les bodyboarders et bodysurfers ?)- doit faire son possible pour éviter les autres, fussent-ils en plein milieu comme des bouées 😉

      • seb dit :

        Fred : Les règles de la FFS sont simples ,claires et applicables sur tous les spots du monde entier ! Le surfeur (ou bodyboarder ,kayak…ect) qui remontent au pic ne doit gêner la trajectoire du surfeur sur la vague (qu'il soit surfeur ,bodyboardeur …ect),pour ce faire 2 solutions la première contourner la zone de déferlement (c'est mieux et tu ne prend pas les séries sur la tête) et dans le cas ou cela ne peut-être fait il doit s'assurer de laisser la face de la vague libre au surfeur évoluant sur celle-ci !!!Et oui malheureusement en passant sous l'écume et souvent en ramassant!!!!c'est le jeu lucette fallait pas tomber au take-off ;En conséquence si tout le monde applique la règle tu n'a que peut de chances de te prendre une planche (a moins d'un lâcher sauvage ou d'un cassage de leash ce qui reste rare ,au passage ne laisser pas un surfeur sans planche dans les bouillons ,remontez le au pic en sécurité et assurez vous que la planche remonte également avec un autre pratiquant.Cette initiative m'a sauvé la vie !). Trop souvent encore certains ont peur de ramasser et se mettent eu et l'autre surfeur en danger.
        Donc pour Benjamin ,et bien surtout tu lâche rien a moins que tu ne soit licencié et le bodyboardeur également dans ce cas autant faire jouer les assurances !Sinon …et bien il est dans son tord donc c'est pour ses fesses ,on ne lâche pas sa board point!!!!La seul chose qu'il pourrait faire c'est te menacer et çà çà peut lui coûter bien plus cher qu'une planche !!!!

  17. Fred dit :

    ps : tous les avocats ou pseudo juriste qui parlent me font bien rire avec leur récitation de lois a peine compréhensible.

    j'ai fait aucune étude mais par contre je suis capable de me retenir de partir dans une vague ou de me taper un gros wipe out pour éviter de blesser quiconque sans même me poser la question "je prend le risque ou pas".

    on appelle ça de la maturité mais même avec bac+10 et 40 ans de surf il y en a qui ne savent toujours pas ce que c'est.

    see you !

    • Steph dit :

      Mais tout le plaisir était pour moi! Où puis-je t'envoyer ma facture?

    • Steph dit :

      Et que tu n'ai pas fait d'études est une chose, mais que tu en sois fier me paraît un peu plus difficile à accorder avec ton évidente maturité (du moins ce que tu nommes tel).

      • Fred dit :

        quelle fierté ? je passe en 3eme année de licence actuellement donc tant que mon diplôme n'est pas validé je reste au niveau bac + 0.
        J'ai pas forcement envie d’exhiber ma vie sur un blog, mais puisque tu m'oblige …
        en fait j'crois que tu t'es senti attaqué alors tu sort les crocs et tu t'aggrippe a ce que tu peut, si t'es comme ça a l'eau ça m’étonne pas que l'ambiance se dégrade d'années en années.
        have a good waves

        • steph dit :

          "tous les avocats ou pseudo juriste qui parlent me font bien rire"

          Ah, j'espère que tu rehausseras le niveau quand tu auras fini tes études!

          "récitation de lois a peine compréhensible"

          J'espère aussi que tes profs sont plus compréhensibles…que le code civil, donc, que l'on ne faisait que répéter…

          "j’ai fait aucune étude" (…) " "je passe en 3eme année de licence"

          Faut croire lequel de tes messages, dis-moi?
          Pas grave, va, et quant aux attaques, bah, j'ai retenu tes premières leçons sur la maturité, alors je vais essayer de les supporter sereinement.

        • accedit dit :

          putain Fred, les fautes d’orthographe…. fais un effort merde !

    • rd dit :

      Déjà on ne récite pas. Des sujets juridiques sur le surf y'en pas souvent, tolère quelques doctes riders (humour) s'amusent un peu. Quand tu vas voir le toubib (ah ah)lui aussi utilise un minimum de langage technique. C'est pas forcément pour être incompréhensible mais plutôt pour être précis. Une clé de 9 n'est pas une clé de 8. Ca va pas plus loin. Bref, je ne voulais pas t'embêter mais ayant fait beaucoup de voile, de planche-à-voile, etc, je connais les règles de navigation, en tout cas celle selon laquelle entre deux navires, c'est le plus manœuvrant (et pas "manœuvrable" sorry)qui doit s'écarter. Ex : un bateau à voile/un bateau à moteur… Bref rien de grave. Accessoirement j'ai un dess de droit maritime, 20 ans de surf au compteur, des compétitions, 3 ans de journalisme surf etc. Puisqu'on est dans le concours de quiquettes 😉 Donc avoir fait des études de droit ou d'autre chose n'est pas un facteur de "blairitude"…

      • Fred dit :

        cool =).
        je disais juste que n'importe qui de censé et d’expérimenté est capable de s’arranger a l'amiable s'il y a dommage ou de laisser une vague super top car il y a trop de monde devant & ça pourrais être risqué …
        donc comme je disais si après ton dess maritime tes 20 ans de surf et toutes tes autres expériences (que je respecte bien sur) tu pense toujours que les règles primes et ben c'est que tu n'a rien compris … les règles sont faites pour les débutants un surfer expérimente doit être capable d’analyser la situation avec MATURITÉ (oui je sais ce mot a l'air de vous piquer mais il faut s'habituer) et d'agir en fonction.
        bref, moi j'agressais personne je lâchais juste mon avis & vous vous êtes excités a vous lancer des roses !
        have good waves !

  18. marc dit :

    Tout çà c'est du grand n'importe quoi ….!!!! il n'y a pas de règle ,la seule c'est d'être responsable ,d'être vigilant ,attentif ,d'anticiper ce que peut faire votre voisin …et avec l'expérience ,ça devient un réflexe .On ne se pose pas la question du mec qui remonte au pic,qui se trouve à droite ou à gauche ,qu'il soit debout ou assis ,bref c'est le surf ..point barre ..!

  19. Fred dit :

    C'est absurde cela fait parti des risques de ce sport , si la Wax que j' ai acheté est de mauvaise qualité, donc je glisse . Je fais un Péte sur la planche donc je porte plainte contre mon surf shop………normal…..mais où allons nous ?

  20. frank dit :

    Steph, Je comprends pas, on dit la même chose !

    Et puis, un avocat, ca surfe pas (point break) 😉

    Fred, Je comprends pas non plus. On essaie de déterminer qui a raison juridiquement, on a jamais dit qu'il fallait porter le truc devant un juge ou ne pas s'entendre. Et puis relis ton message, il n'a aucun sens

  21. Steph dit :

    C'est pas vrai! Un avocat, ca surfe mal, d'accord, mais il est faux de dire que ca surfe pas!

    Bon sang, pas vu ce film depuis trop longtemps! Y'a un avocat, dedans? Je pensais que le type avait préféré se noyer à la fin plutôt que de devoir payer un avocat…

  22. Bizarre dit :

    Ca vous fait si mal au cul de vous excuser et de faire marcher votre RC ?
    La courtoisie, c'est aussi une règle digne d'intérêt, non ?

  23. yechua dit :

    Décidemment je suis en phase avec ce blog……c'est arrivé a mon fils y a 3 jours ……….il a laché son bod et un grand jeune local , Babylone… Man, est venu lui ni…ué son body…bien coupé ,inutilisable. C'étaient en fait 2 planant qui se croisaient…
    l'un en faute, mon fils ,et l'autre qui maitrise pas assez sa planche et qui a trop envi de la vague……comme beaucoup de surfeurs. On peut pas leur reprocher vraiment tellement c'est un truc difficile…..sinon y aurait que des kellys. Enfin c'etait cool y fallait que je lui en rachéte une de toutes façons. Voilà les spots, une bande de gars dont aucun maitrise entierement, alors au delà des regles de base a respecter, Attention sport extreme quand meme quand ça grossit.meme un peu……et pas fait pour tout le monde. Apres la "loi" c'est quand
    meme pas seulement la force les biloutes…..mais aussi..le bon Esprit………Amen.
    Apres, les considerations pratiques et "juridiques" restent quand meme necessaires et interessantes……………car parfois,..ça peut etre grave. Avis aux Bargeots et Inconscients. Et y en a..

  24. yechua dit :

    Ah ouais "rd" je sais pas pourquoi mais je t'imagine bien sur une

    gauche de 2 m en train d'essayer d'expliquer la loi a une bande de

    Rastamans en surfs tricolores et caleçons déchirés, pendant qu'une

    bodyboardeuse débutante en string unicolore

    fait la dinde devant le pic……….

    A part ça Merci pour tes infos ………….et les autres aussi.

  25. jack dit :

    Y en a qui voit pas plus loin que le bout de leur nez… Bien sûr pour un pete sur la planche inutile de faire appel à la loi. A l'amiable c'est toujours mieux… D'ailleurs c'est dit dans l'article alors je vois pas pourquoi ca rale! Mais lorsque c'est un oeuil qui est creuvé, on fait comment? On sort de l'eau et on va demander au mec "tu me file 100 bales et on n'en parle plus"… Y en a pas mal qui perdent des occasions de se taire!

  26. Alex dit :

    Prio à la barriiique

  27. Fred dit :

    On s'en fout le surfeur a toujours raison 🙂
    Non sans rire, le bodyboarder avait laché sa board, il était dangereux pour lui meme et les autres, il n'avait qu'a pas rentrer dans l'eau ce jour là si il ne sentait pas. Personne ne l'a forcé, et il a causé plus de danger qu'autre chose. Il a cassé sa planche point, le surfeur n'a pas à lui dédommager quoi que ce soit, il assume ses conneries. C'est comme quand tu es mal garé et que ton rétro dépasse, et que tu te le fais arracher, tu fais marcher l'assurance en payant une franchise, ou tu re scotches ton retro comme tu peux, et tu te tais…Re scotche ta biscotte et tais toi 🙂

  28. accedit dit :

    hello, il m'est arrivé un truc pareil…. en sortant d'un tube à Hossegor,je me suis encadré un body qui faisait un tout droit. Résultat, le body perforé… Qui est responsable ?
    Titulaire d'un master II en droit des affaires et spécialiste en droit privé à l'école des avocats de Toulouse, j'ai bien évidemment appliqué les règles juridiques qu'on m'a enseignées à l'école: Il voulait une indemnisation ! Je lui ai exploser la gueule. Depuis, il ne me réclame plus d'indemnisation.
    Tout le monde est donc, content… c'est super !
    Vive le droit et merci les études !!!
    @+

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