Une équipe de surfeurs-sauveteurs intervient sur les compétitions de surf à Teahupoo pour y prévenir les accidents, ou tout au moins pour en limiter les conséquences parfois dramatiques. Teahupoo est une vague très dangereuse qui peut être mortelle ou causer de graves blessures comme on l’a encore constaté après l’accident de Baptiste Gossein en 2009. Il est donc primordial de pouvoir compter sur une équipe de surfeurs expérimentés capables de venir en aide à un surfeur en difficultés.

Depuis le début, le surfeur professionnel Vetea David fait partie de la Water Patrol tahitienne. Celle-ci intervient depuis une dizaine d’années. Elle a été mise en place peu après le décès du surfeur local Brice Taerea survenu le 21 avril 2000 à Teahupoo. Bloqué à l’inside, le surfeur avait été balayé par une vague sur le récif où il avait subi de graves blessures dont un traumatisme crânien. Depuis, de nombreux accidents spectaculaires ont eu lieu comme la quasi noyade du surfeur brésilien Neco Padaratz ou le grave accident de Damien Hobgood. Souvent, c’est l’intervention d’un jet-ski qui a permis d’éviter le pire.

Même si le jet-ski est parfois décrié pour la pollution et les risques de collision qu’il occasionne, il n’en reste pas moins le meilleur outil de sauvetage pour sortir les surfeurs d’une situation délicate. Comme l’explique Vetea David dans la video Youtube, le travail de la water patrol consiste à sortir le surfeur en difficultés de la zone d’impact aussi vite que possible. Pour ce faire, le jet-ski est le véhicule le plus rapide et maniable, quand il est mis dans les mains de pilotes expérimentés comme c’est le cas ici.

La Water Patrol du Billabong Tahiti Pro est composée d’une douzaine de surfeurs tahitiens qui connaissent le reef de Teahupoo comme leur poche (les surfeurs Arsene Harehoe, Thierry Domenech, Alwind Manutahi maître-nageur-sauveteur, Manoa David…) aidés par une demie-douzaine de jet-skis. La sécurité est bien la priorité numéro un sur cette compétition comme le précise Luke Egan. Compte-tenu de la dangerosité du spot et des conditions très difficiles annoncées pour la fin de semaine (forte houle, vent soutenu), tous les surfeurs se mettront immanquablement en danger à un moment ou à un autre.

En cas de pépin, il faudra à la Water Patrol intervenir promptement pour mettre en sécurité le surfeur, tout en évitant d’aggraver des blessures pendant le ramassage ou le transport. Devant le risque de traumatisme de la colonne vertébrale, il est primordial d’immobiliser correctement la victime pour éviter d’aggraver les lésions potentielles. Le staff médical présent sur le site et les secours peuvent ensuite prendre le relais pour prendre en charge le surfeur blessé.

Voir aussi le reportage photo sur la Water Patrol d’Affif dans Beach Brother.

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2 Commentaires

  1. Max dit :

    On postule où?

  2. Reportage sur la préparation de la Water Patrol tahitienne pendant la compétition à Teahupoo cette année :


    Billabong pro repos pour les surfeurs… par 1ere-polynesie

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