Parti le 9 Avril 2017 de Lorient pour son Odyssée autour du monde (2017-2021), l’équipage de Race for Water navigue à bord d’un catamaran pourvu d’un système novateur d’hydrogène quadruplant son autonomie. Navire emblématique idéalement conçu pour sensibiliser à la préservation des océans, le catamaran Race for Water se fait également vitrine de la transition énergétique.

Faire naviguer le premier navire à propulsion mixte solaire-hydrogène-kite est un exploit technologique qui a demandé le concours de nombreux ingénieurs, marins professionnels et techniciens expérimentés. L’équipe de l’Odyssée Race for Water est composée de talents variés, tous unis autour d’une même passion des océans et de la course au large. 

race for water

Race for Water s’engage pour la transition énergétique avec un navire uniquement propulsé par des énergies propres : le solaire, le vent et l’hydrogène. Il est essentiel de démontrer qu’une navigation aux énergies propres est possible. Race for Water est le premier navire démonstrateur au monde utilisant uniquement des énergies propres et renouvelables à l’INFINI pour sa propulsion et sa vie à bord. Jour et nuit, Race for Water est optimisé et autonome grâce au couplage de l’énergie solaire et de la production d’hydrogène.

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Les sources d’énergie à bord de Race for Water sont :

Le solaire : Race for Water dispose de 500 m2 de panneaux solaires de la marque Sunpower, soit 38 000 cellules photovoltaïques. Disposé sur le pont supérieur du catamaran et sur les deux ailes amovibles, ce champ énergétique permet de fournir 93 kWh et d’alimenter le moteur pour une vitesse moyenne de l’ordre de 5 nœuds.

L’hydrogène : Race for Water et la société Swiss Hydrogen SA intègrent à bord une unité de production d’hydrogène, produite à partir de l’eau de mer. Elle contient : 25 bouteilles d’hydrogène à 350 bar permettant de stocker environ 200 kg d’hydrogène qui sera converti en plus de 2600 kWh d’électricité, soit 4 fois le stockage électrique contenu dans les batteries (745 kWh). L’hydrogène permet de gagner 6 jours d’autonomie à une vitesse de 5 nœuds.

Le kite : La société Skysails Yacht développe un kite de traction dernière génération de 40 m2 de surface qui se déploie à une hauteur de 150 m, l’équivalent de 500 m² de voilure sur la mer ou 200 kW de propulsion. Il s’agit d’une solution innovante et performante, gérée automatiquement qui permettra de doubler la vitesse du navire dans certaines conditions et de gagner une large autonomie.

Les cinq premiers jours de traversée entre Lorient et Madère ont permis à l’équipe d’ingénieurs de SkySails et aux marins de finaliser les réglages de la voile de kite, de tester les systèmes et gérer le contrôle du vol de ce dernier.

« Mercredi, le kite a volé 14 heures et nous avons maîtrisé un atterrissage de nuit ! La voile a tracté le navire avec une vitesse moyenne de 5 nœuds sans l’aide des moteurs, ce qui a permis aux panneaux solaires de faire le plein d’énergie dans les batteries, » déclare le navigateur Edouard Kessi. La voile de kite se déploie à 150 mètres d’altitude afin de toucher des vents forts et stables. « La clé de la technologie du kite utilisée à bord est qu’il se déplace en faisant le grand huit dans le ciel, un mouvement dynamique qui crée une force de traction capable de déplacer un navire de plus de 100 tonnes ». En fonction de la force des vents, plusieurs ailes de kite peuvent être utilisées. À bord cinq modèles ont été embarqués.

Durant cette navigation, l’équipage a finalisé la plupart des points importants qui permettront aux futures traversées de se faire en toute sécurité. Un lourd travail qui a été réalisé en parallèle de la navigation presque jour et nuit. « Grâce à l’énergie de toute l’équipe navigante de Race for Water et de celle de Skysails, nous avons atteint les buts annoncés au niveau du kite. Mais la technologie de traction de yacht avec des kites est encore à découvrir et chaque vol amène de nouvelles données et expériences, c’est très motivant ! »

Une première navigation qui a prouvé que l’association de deux énergies, celles du vent et du soleil, permettent à un navire de 100 tonnes d’effectuer un tour du monde en toute indépendance et en toute sécurité !

Durant 5 ans, le navire Race for Water fera le tour du monde afin de proposer des solutions pour la préservation des océans. Missions : contribuer à la science en accueillant à bord du navire des équipes internationales de chercheurs et des projets pédagogiques et scientifiques ; sensibiliser les décideurs, le grand public et les jeunes générations, à l’urgence de la préservation des océans.

Plus d’infos : http://odyssey.raceforwater.org/

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4 Commentaires

  1. bonjour,
    quel superbe bateau, aujourd’hui il faut accorder plus de crédit à un bateau électrique a recharge solaire.
    Nous avons vu depuis quelques années une évolution importante sur le monde de l’électrique notamment dans le nautisme.
    Nous depuis cette année, nous proposons dans notre flotte de location de bateau à la rochelle, un bateau électrique sans permis.

  2. Ségalas Hélios dit :

    Belle initiative. Néanmoins, quid des batteries en lithium, dont on sait qu’il n’est ni écologique, ni infini, et générateur de conflits, de pollution et d’inégalités (en Bolivie notamment)?

  3. Lacaze dit :

    De l eau froide sous le bateau
    Des capteurs solaire eau chaude sur le dessus
    Un moteur stirling au mileu
    Un meilleur rendement
    Ce serait beaucoup plus ecologique que des cellules solaire hyper polluante

  4. genton dit :

    euh…5 nœuds! cela semble dérisoire désolé
    j’ai navigué il y a 20 ans sur le Club Med 1, il fait 187 mètres de long, et rien qu’a la voile ‘c’est a dire moteurs éteints) il arrivait a filer 10-12 nœuds sans problèmes, sans batterie, sans cellules, sans hydrogène, et c’etait il y a 20 ans…

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