Stand-Up Paddle sur le Glacier Lagoon en Islande
Pour m’évader de la foule et de la chaleur estivale sur la Côte Basque, j’avais besoin de quiétude et de fraîcheur. Une envie irrépressible de contrée nordique et d’eau froide m’a pris et j’ai choisi l’Islande pour un surf trip dépaysant et pour réaliser mon rêve de glisser entre les icebergs en stand-up paddle.
Le paddle entre les blocs de glace ne s’improvise pas. J’ai choisi de me faire accompagner par le guide expérimenté Ingó Olsen des Arctic Surfers pour effectuer cette balade en toute sécurité sur la lagune glaciaire Jökulsárlón alimentée par la fonte du glacier Breiðamerkurjökull qui est lui-même une langue glaciaire du glacier Vatnajökull.
Le Glacier Lagoon est une destination qui se mérite. Comptez 5 heures de route au départ de Reykjavik pour atteindre la destination. La route est de bonne qualité et de toute beauté avec une succession de paysages lunaires, verdoyants et montagneux. Au bout de la route, l’apparition du Glacier Lagoon est presque irréelle tellement on ne s’attend pas à être submergé par une étendue glacière aussi splendide.
Le choix d’un SUP gonflable est pertinent pour le transporter sur place et pour glisser sur cette eau parsemée de morceaux de glace sur lesquels le paddle passe avec un bruit de craquèlement particulier (écouter le son sur la vidéo).
Question sécurité, il est indispensable de disposer du matériel nécessaire pour parer à toute avarie : le plan d’eau a beau l’air parfaitement calme, des fissures, des éboulements et des retournements d’icebergs peuvent se produire à tout moment, et se produisent d’ailleurs à intervalle très régulier (voir les vidéos en bas d’article).
Si vous avez le malheur d’être en-dessous d’un iceberg quand il se retourne, vous serez écrasé par des tonnes de glace. C’est pour cela qu’il faut toujours rester à distance raisonnable des icebergs, même si on est irrésistiblement attiré vers eux. Il faut aussi garder en tête que la partie émergée de l’iceberg ne représente que 1/10ème et que les 9/10ème restants sont sous l’eau.
Le SUP entre les icebergs est un motif de porter un casque supplémentaire à rajouter à la liste des situations en surf ou en SUP qui peuvent le nécessiter.
En cas de chute dans une eau avoisinant une température de 3 à 4°C en été (l’eau est plus chaude à l’embouchure du lac qui s’ouvre sur l’océan à 11°C en été), une combinaison de type dry suit permettra d’éviter à l’eau froide de pénétrer dans la combinaison et limite ainsi les risques d’hypothermie ou d’hydrocution. A la différence des wetsuits que nous avons l’habitude de porter, le drysuit empêche l’eau d’entrer en contact avec la peau mais il est moins ajusté et on reste habillé en-dessous.
Par-dessus la combinaison, un gilet de sauvetage s’impose également.
Etre accompagné d’un guide formé au sauvetage et aux premiers secours est indispensable pour suivre un parcours à moindre risque et pour pouvoir être secouru en cas de pépin. Les tours en bateaux sont d’ailleurs tous suivis par des zodiacs capables d’intervenir en cas de problème.
Respectez les locaux du spot que sont les phoques, très nombreux dans ce lac très poissonneux où ils sont à l’abri des prédateurs.
Cette expérience a été l’une des plus intenses que j’ai vécue en stand-up paddle et m’a permis de constater de visu le réchauffement climatique qui se manifeste en direct avec la fonte du glacier et l’approfondissement de la lagune glacière qui fait actuellement plus de 250 mètres de profondeur. Ce lagon apparu dans les années 1930 a plus que doublé de superficie entre les années 70 et aujourd’hui.
Profitez des moments magiques passés sur ce lac pour observer les couleurs des icebergs qui vont du bleu turquoise au noir en passant par le blanc avec de multiples nuances en fonction de l’heure et de l’ensoleillement. Y admirer une aurore boréale doit être fabuleux.
Une aventure inoubliable que je vous fais partager ici en photos et en vidéos.
Images Copyright Ingó Olsen – Arctic Surfers / Guillaume Barucq – GoPro Session.
Dernier conseil : ne pas marcher sur les icebergs, ni les escalader !
Les icebergs finissent ensuite leur course sur la plage d' »Ice Beach » (ou « Diamond Beach ») et sur les spots à proximité immédiate sur lesquels la plus grande prudence s’impose et où le port du casque est vivement conseillé si vous vous aventurez à y surfer ou y ramer…
Plus d’infos : http://arcticsurfers.com/
Pas de commentaire
Soyez le premier à laisser un commentaire