Et de neuf pour Kelly à Mundaka !

Pour la 9e fois de sa carrière, l’extraterrestre Kelly Slater a été sacré champion du monde de surf en ce vendredi 3 Octobre 2008 au cours du Billabong Pro à Mundaka au Pays Basque grâce à sa victoire sur Eneko Acero au 3e tour de l’épreuve.

Il bat donc son propre record de longévité au firmament de la hiérarchie du surf mondial : le plus vieux champion du monde de l’histoire du surf a maintenant 36 ans ! Le come-back et le titre 1999 de Mark « Occy » Occhilupo à 33 ans paraissaient déjà incroyables à l’époque mais que dire de cet accomplissement du « King Slater » qui n’a pourtant plus rien à prouver à personne depuis bien longtemps.

On savait déjà qu’il est possible de surfer de 7 ans à 77 ans. Voici donc une nouvelle preuve que l’on peut « durer » au meilleur de sa forme en surf passée la trentaine. Dans son interview à la sortie de l’eau aujourd’hui, Slater a même dit qu’il se voyait encore se perfectionner à 80 ans car il lui reste encore beaucoup à apprendre (sic).

Tout au long de la saison, Kelly a écrasé par son talent toute la concurrence si l’on excepte les exploits individuels de Manoa Drollet à Tahiti, Tiago Pires à Bali, Adrian « Ace » Buchan à Seignosse…et maintenant Tom Whitaker à Mundaka qui ont sorti le grand jeu.

Cela fait des années que l’on nous fait croire que le successeur de Slater est enfin arrivé… Cette année, les projecteurs étaient tournés vers Jordy Smith, Dane Reynolds ou encore Jeremy Flores. Ce fut un bide intégral ! Car même si ces surfeurs sont capables de gros coups d’éclats, ils ne semblent pas encore arriver à la cheville de Slater car trop peu consistants et réguliers pour briguer une couronne mondiale.

Une polémique a eu lieu cette année pour savoir si Slater était surnoté ou si Taj Burrow s’était fait arnaquer par les juges en finale contre lui au Boost Mobile Pro à Trestles. De mon point de vue, ce ne sont pas les juges qui favorisent Kelly Slater mais c’est plutôt son surf engagé et radical qui correspond exactement aux nouveaux critères de jugement.

En compétition, il ne s’agit plus, comme par le passé, de prendre la plus grosse vague de la série et d’enchaîner 10 rollers de façon mécanique jusqu’à la plage. Il faut maintenant exécuter  quelques figures explosives (une ou deux énormes manoeuvres ou même un seul gros tube ou aerial peuvent suffire à scorer) sur les portions les plus critiques de la vague. C’est la qualité des figures qui compte maintenant et non plus leur quantité.

Slater, qui a surfé relâché comme en free surf toute l’année, donnait le maximum sur chacune de ses figures quand certains virtuoses des aerials se contentaient d’assurer leurs timides rollers.

Une autre qualité de Kelly est qu’il a toujours su garder la tête sur les épaules malgré la médiatisation, la fortune, ses nombreuses conquêtes… Ses analyses d’après série sont toujours justes et témoignent de sa simplicité et de son expérience.

Rien à redire donc sur ce neuvième titre bien mérité. Kelly Slater entre maintenant dans le panthéon des sportifs de légende comme Michael Jordan ou Tiger Woods.

Retrouvez quelques-uns des secrets de sa préparation sur le blog de Surf Prévention.

Mais la raison principale du succès de Kelly Slater est peut-être encore plus évidente : ce type aime le surf. Tout simplement.

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 
 

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