DI-ANTALVIC et Génériques : prescriptions non renouvelées…
Les médicaments contenant du dextropropoxyphène -notamment ceux associés au paracétamol dans le Di-Antalvic et ses génériques- devraient être progressivement retirés du marché français suite d’une décision de l’Agence européenne des médicaments.
L’EMEA est pour le retrait progressif du marché européen de ces médicaments déjà interdits dans plusieurs pays de l’Union Européenne.
Le bénéfice apporté par le dextropropoxyphène serait insuffisant par rapport aux risques et notamment celui de décès en cas de surdosage.
L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) recommande aux médecins de ne plus prescrire des médicaments contenant du dextropropoxyphène comme le Di-Antalvic à de nouveaux patients.
Le retrait définitif du dextropropoxyphène devrait être effectif d’ici à un an.
Les patients sont invités à contacter leur médecin généraliste « sans urgence » à l’occasion du renouvellement de leur ordonnance pour que leur traitement soit réévalué.
« Il ne faut pas d’arrêt brutal, il faut que les patients sous traitement le terminent », d’après Mme Bartoli de l’AFSSAPS.
Pour les patients pour lesquels aucune alternative satisfaisante n’aura été trouvée, l’Afssaps étudie la possibilité d’autoriser un accès encadré à la prescription.
D’après l’AFP, les centres antipoison recensent 7 décès par an en France alors que l’Angleterre et le Pays de Galles comptent plus de 300 décès annuels consécutifs et la Suède 200 décès / an.
Le dextropropoxyphène est un opiacé faible qui peut s’accumuler dans l’organisme en cas d’insuffisance rénale chez les patients âgés et provoquer un surdosage.
Les médicaments contenant l’association dextropropoxyphène/paracétamol ont été retirés du marché en 2004 par la Suède et le Royaume-uni.
La Food and Drug Administration (FDA) s’est également prononcée pour son retrait du marché américain d’après la Revue Prescrire .
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