A quel rythme faut-il faire du surf ?
Faut-il surfer tous les jours ?
Pour certains, la question est plutôt « est-ce que je PEUX surfer tous les jours ? » Mais comme nous allons le voir, quand on veut vraiment surfer, on peut !
– La régularité avant tout :
Le surf constitue une excellente activité physique principale. Pour en retirer des bénéfices sur sa propre santé, il convient de pratiquer le surf aussi régulièrement que possible en évitant d’en faire trop pendant une période et pas assez par la suite.
– A quelle fréquence hebdomadaire faudrait-il surfer idéalement ?
Je conseille à mes patients surfeurs d’aller à l’eau 3 à 5 jours par semaine. Une session de surf un jour sur deux peut suffire. Il n’y a pas de règles en fait mais il faut essayer d’avoir une certaine régularité. Il y a des périodes peu propices au surf (intempéries, vagues trop grosses ou désordonnées,…) pendant lesquelles il faut prévoir une activité de remplacement et des semaines de conditions idylliques (comme en ce moment ! ) où vous serez tentés de surfer beaucoup plus souvent.
Il n’est pas utile de surfer tous les jours. Une ou deux journées « off » par semaine permettent de laisser l’organisme au repos et de se régénérer. Mieux vaut sélectionner les meilleurs jours de la semaine pour surfer en s’aidant des prévisions météo surf de plus en plus fiables.
Quand on « s’accorde » une ou plusieurs journées sans surf, on reprend le surf avec encore plus de plaisir : le Champion du Monde Kelly Slater passe parfois plusieurs semaines sans faire de surf pour se remotiver.
– Quelle est la durée de surf quotidien idéale ?
A mon sens, la durée optimale d’une session se situe entre 30 et 60 minutes. Il faut ajouter à cela le temps de préparation (préparation du matériel, échauffement,…) avant la mise à l’eau et le temps de récupération après la session.
J’entends déjà certains s’écrier que c’est trop peu ! Mais rien n’empêche de surfer plus longtemps quand les conditions sont parfaites, ou pendant les vacances.
Il faut essayer de définir un rythme que vous pourrez tenir sur le long terme.
Mieux vaut surfer une petite heure 3 fois par semaine à longueur d’année que de surfer à bloc uniquement quand on part en surf trip 15 jours par an (sans surfer le reste du temps).
Je le dis et je le répète : faire du sport uniquement pendant les vacances ne suffit pas ! L’activité physique doit se pratiquer au quotidien -même à doses homéopathiques – pour apporter de réels bénéfices.
Si vous voulez profiter du surf, il faut vous donner les moyens de vivre votre passion (quand on veut, on peut), ce qui implique de vivre non loin de la côte – ou de pouvoir y retourner souvent. Il faut également avoir un emploi du temps flexible qui vous laisse suffisamment de temps libre pour être disponible quand les meilleures conditions sont réunies.
– Ne pas abuser des bonnes choses :
Le surf est un sport tellement plaisant qu’il en devient parfois littéralement addictif. Certains surfeurs deviennent « boulimiques » de vagues au point de se gaver plusieurs heures par jour tous les jours. Mais l’excès nuit en tout ! Il ne faut pas que le surf empiète sur les autres aspects de votre vie : personnelle, familiale, professionnelle. Le surf doit rester un facteur d’équilibre de votre vie et non pas un facteur de déséquilibre (sinon attention à la chute ! ). Ne vous laissez pas déborder par votre passion au point de reléguer vos autres activités quotidiennes au second plan. Etudes, boulot, famille, amis,… ne doivent pas pâtir d’un surinvesissement de votre part dans le surf.
Nombreux sont les surfeurs à prendre des congés à rallonge, voire une année sabbatique, pour vivre « l’été sans fin ». Mais quand ils reviennent à la vraie vie (quand les vacances se terminent par exemple) ou quand ils la découvrent (exemple du surfeur professionnel lambda en fin de carrière qui doit trouver un « vrai » job), la chute est souvent très difficile.
Les sportifs qui pratiquent intensément pendant une période et qui doivent arrêter brutalement, ou ralentir sensiblement le rythme, vivent souvent très mal cette rupture : prise de poids, épisode dépressif,…. C’est l’exemple du surfeur qui passe plusieurs mois sous les tropiques à ne faire que surfer et qui se retrouve confronté de nouveau à la monotonie de sa routine habituelle.
J’en ai fait personnellement l’expérience à mi-parcours de mes études médicales quand j’ai consacré une année au surf et au voyage : l’expérience fut enrichissante et inoubliable mais le retour à la vie réelle et le sevrage du surf fut pour le moins « hard ». En surf, il n’y a rien de pire que de passer du « tout » au « rien ». Les surfeurs vivent dans l’attente permanente de la prochaine vague, et ils n’aiment pas l’attendre trop longtemps !
Guillaume Barucq.
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