En France l’alimentation fait partie des plaisirs du quotidien. Bien manger des plats savoureux, ensemble si possible, autour d’une table constitue un élément de culture vivante à laquelle chacun est attaché. C’est un élément très positif dans une optique de santé.

Les éléments scientifiques montrent qu’au cours des dernières décennies, l’alimentation et les modes de vie ont évolué.

Moins d’activité physique quotidienne, plus de repas hors domicile, simplification de la structure des repas… L’analyse de la consommation montre également que l’apport en féculents, fruits et légumes (qui apportent une part importante des glucides complexes et fibres) est, pour une fraction importante de la population, encore insuffisant, tandis que l’apport en graisses, sel et sucres qui proviennent de multiples sources alimentaires est trop important.

Les campagnes de communication ont débuté dès 2001, avec « Manger au moins 5 fruits et légumes par jour protège votre santé », puis en 2004, avec la promotion de l’activité physique : « Au moins l’équivalent de 30 minutes de marche rapide chaque jour », suivie en 2005 de la première campagne abordant les repères relatifs aux produits gras et sucrés « Manger moins souvent des produits sucrés et gras, c’est protéger notre santé », et en 2008 d’une campagne axée sur la consommation des féculents et des fruits et légumes sous toutes leurs formes.

Aujourd’hui, le Ministère de la Santé et des sports et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) lancent une nouvelle campagne de communication pour aider les Français à limiter leur consommation de graisses, sel et sucres.

Le Programme National Nutrition Santé 2 (PNNS 2) prévoit d’améliorer l’offre alimentaire dans un objectif de santé. Pour ce faire, l’État propose aux acteurs économiques du secteur de l’alimentation (production, transformation, distribution, restauration) et à leurs organisations professionnelles collectives de signer une charte d’engagements volontaires de progrès nutritionnel sur la base d’un référentiel précis et après évaluation des dossiers par une commission indépendante. Onze acteurs économiques sont aujourd’hui signataires de cette charte exigeante et s’engagent auprès des pouvoirs publics pour améliorer l’offre alimentaire en agissant de façon significative sur la qualité nutritionnelle de leurs produits et de leurs modes de promotion.

Gras, sel et sucres : un enjeu de santé publique :

Les modes de vie et l’offre alimentaire évoluent : nous sommes amenés à prendre de plus en plus de repas en dehors du domicile ce qui provoque une simplification des repas.

Nous faisons une consommation trop élevée de gras, de sel et de sucres. Tout cela contribue, avec un niveau d’activité physique quotidien insuffisant, à l’apparition de certaines pathologies –maladies cardiovasculaires, cancers, obésité, diabète et ostéoporose– aujourd’hui très répandues.

L’alimentation des Français :

Entre 1960 et 2006, les Français ont modifié leur comportement alimentaire. Si nous consommons moins de pain, pommes de terre, légumes secs, oeufs, lait, farines, riz, pâtes et graisses brutes, et buvons moins d’alcool, nous consommons davantage de plats cuisinés, produits sucrés, confiseries, pâtisseries et boissons sucrées, produits laitiers et produits « santé-forme». Par exemple, la consommation de sodas a augmenté de 4,5 % par an et de 3 % pour les biscuits et pâtisseries entre 1960 et 2000. En 2002, les Français mangeaient 15 fois plus de yaourts et de desserts lactés et 3,4 fois plus de fromage qu’en 1960.

Des améliorations du comportement alimentaire sont notées sur la dernière période (1999 à 2007), qui correspond à la mise en oeuvre du Programme national nutrition santé.

La consommation de fruits frais ou transformés a augmenté de 16 % chez les adultes et de 12 % chez les 15-17 ans.

43 % des adultes et 20 % des enfants consomment au moins 5 fruits et légumes par jour ;

– la consommation de sucres et ses dérivés (sucre de table, confitures, miel et confiseries) a diminué de -24,5 % chez les adultes et de -27,5 % chez les enfants ;

– la consommation des viennoiseries, pâtisseries et biscuits sucrés a diminué de 9 % chez les 15-17 ans et de 19 % chez les 3-14 ans ;

– la consommation d’aliments dits de « snacking » (pizzas, sandwiches, etc.) s’est stabilisée chez les adultes et les 15-17 ans.

Les principales pathologies liées à la nutrition (à savoir l’alimentation et l’activité physique) sont l’obésité, le diabète, le cancer, l’ostéoporose et les maladies cardiovasculaires.

La nutrition n’est pas le seul facteur déterminant de ces pathologies, mais c’est un facteur sur lequel il est possible d’intervenir, collectivement et individuellement.

La prévalence de l’obésité et du diabète est élevée :
– 16,9 % de la population adulte, soit un Français sur six, est obèse ;
– 2,4 millions de Français sont soignés pour un diabète (80 % des diabètes de type 2 peuvent être attribués à l’obésité).

Cependant l’augmentation de la prévalence de l’obésité et du surpoids chez les enfants est désormais stoppée en France. Cette stabilisation en moyenne ne doit cependant pas occulter la persistance d’une légère augmentation chez les enfants issus de familles modestes.

Les pouvoirs publics continuent à communiquer sur les repères du PNNS auprès du grand public. En effet, les matières grasses, le sel et le sucre sont surconsommés et représentent un levier d’amélioration de la situation nutritionnelle en France. C’est pourquoi le Ministère de la Santé et des Sports et l’Inpes lancent un nouveau dispositif d’information et de communication dont l’objectif est d’aider les Français à réduire leur consommation de gras, de sel et de sucre, conformément aux recommandations du PNNS 2. Il s’agit donc à la fois d’informer les Français qu’ils consomment ces trois éléments sans forcément s’en rendre compte, d’autre part leur apporter des solutions concrètes pour les aider à choisir les aliments.

Un nouvel outil pratique : le module interactif de comparaison des aliments :

Pour aider à ce décryptage, un module de comparaison des aliments est mis en ligne sur le site www.mangerbouger.fr à partir du 2 novembre 2009. Il a pour objectif d’aider la population à choisir ses aliments selon leur teneur en gras, en sel ou en sucre. Baptisé « Machine À Décoder les Aliments Mystérieux » (MADAM), ce module fournit des informations sur un grand nombre de familles de produits (céréales, fromages, plats cuisinés…), et renseigne plus précisément sur leurs teneurs en lipides, en sel et en sucres. Il s’agit de donner des repères de consommation au quotidien.

Une campagne de bannières web sur des sites Internet grand public, d’information, de consommation et de conseils pratiques assurera la promotion de ce module.

Trois spots télévisés de trente secondes seront diffusés à partir du 2 novembre 2009. Chacun d’entre eux met en scène un aliment dans un contexte de consommation surprenant, afin d’illustrer l’idée que le gras, le sel et le sucre ne sont pas toujours là où on le pense. Par exemple, dans l’un des spots, un homme sale son oeuf coque avec des céréales du petit déjeuner. Ces spots sont également déclinés en trois annonces presse diffusées en même temps que la campagne télévisée dans près de trente titres de la presse magazine Télé, féminin, people, cuisine…

Cette campagne télévisée et la campagne presse renvoient toutes deux vers le site internet www.mangerbouger.fr et vers la MADAM, module de comparaison des teneurs en sel, sucre et gras des aliments.

Pour aider les Français à mettre en oeuvre les neufs repères de consommation développés par le PNNS, l’Inpes a réalisé des fiches-conseils sous forme de dépliants illustrés de nombreux conseils pratiques.

Les dépliants « Limitez votre consommation de sucre tout en restant gourmand », « Le sel : comment limiter sa consommation » et « Matières grasses : savoir les choisir et réduire sa consommation » feront l’objet d’une diffusion à 300 000 exemplaires grâce à un partenariat avec le quotidien gratuit 20 minutes. Les dépliants seront encartés dans les éditions des 10, 17 et 24 novembre.

Une partie dédiée aux professionnels a été également été créée au sein du site www.mangerbouger.fr ; elle s’adresse aux entreprises, aux professionnels de l’éducation, de la santé, du social et de l’activité physique ainsi qu’aux collectivités locales. Il s’agit à la fois de donner de l’information et également des exemples de moyens à mettre en oeuvre pour influencer positivement son environnement.

Un film vidéo intitulé « À la découverte du PNNS » à été réaliser pour présenter le PNNS, est également accessible depuis la rubrique professionnels de santé. Au travers de portraits de professionnels, il montre l’appropriation et la mise en application de ses neuf différents repères.

Source INPES.

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1 commentaire

  1. Le ministère de la santé et des sports a signé le 11 Janvier 2010 une charte d’engagement volontaire de progrès nutritionnel avec trois marques phares de l’industrie agro-alimentaire (Davigel, Maggi et Herta) du groupe Nestlé.

    Leurs engagements portent sur la modification de la composition des produits existants (réduction des teneurs en sel, en lipides, en sucres et en acides gras trans, augmentation des teneurs en oméga 3 et en vitamine D), la formulation de produits innovants sur le plan nutritionnel et l’information du consommateur.

    Proposées aux exploitants du secteur alimentaire depuis février 2007, dans le cadre du PNNS, les chartes d’engagements volontaires de progrès nutritionnel doivent permettre une évolution favorable des apports nutritionnels pour l’ensemble de la population. Elles doivent notamment viser la réduction des apports en sel, glucides simples, lipides totaux, acides gras saturés, ou l’augmentation de la consommation de glucides complexes et fibres, de fruits et de légumes.

    Les exploitants du secteur alimentaire qui souhaitent s’engager dans cette démarche doivent prendre des engagements précis, chiffrés, datés et contrôlables. Les dossiers présentés sont appréciés par un comité de validation, au regard du référentiel élaboré en 2007.

    Au total, ce sont 14 chartes qui ont été signées depuis la mise en place du dispositif.

    Leurs signatures témoignent de la volonté partagée, pouvoirs publics et entreprises, de s’engager ensemble pour l’amélioration de notre alimentation et dans la lutte contre l’obésité.

    Source : Ministère Santé & Sports

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