Nous découvrions la semaine dernière avec inquiétude le projet français de centrales nucléaires sous-marines. Pour produire de l’électricité, il existe fort heureusement des alternatives au nucléaire et aux énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) sources de gaz à effet de serre. Dans le cadre du « Grenelle de l’environnement », la France s’est engagée à atteindre 23% d’énergies renouvelables d’ici à l’an 2020. Pour relever ce défi, il a été décidé de mettre un coup de booster à l’éolien en mer (dit « éolien offshore »).

Cinq parcs d’éoliennes en mer sont en projet, avec du nord au sud : Le Tréport (110 km², puissance maximale : 750MW) ; Fécamp (88 km², puissance maxi de 500MW) ; Courseulles-sur-Mer (77 km², puissance: 500MW) ; Saint-Brieuc (180 km², 500MW) et Saint-Nazaire (78 km2, 750MW). L’éolien en mer pourrait ainsi fournir 3000 mégawatts sur les 25.000 MW du parc éolien total (marin + terrestre). Pour arriver à ce résultat, il faudra investir environ 20 milliards d’euros pour mettre en place le millier d’éoliennes en mer nécessaires. Un appel d’offres sera lancé en mai 2011 (pour une mise en service à partir de 2015) avec dans le cahier des charges la meilleure insertion du projet dans l’environnement maritime.

L’éolien présente de nombreux avantages : le vent est une énergie propre (pas d’émission de GES), renouvelable, il ne présente pas de risque pour la santé. En mer, les éoliennes sont plus difficiles à installer et à entretenir que sur terre : elles doivent pouvoir résister aux vents forts, aux grosses vagues et à la corrosion. Mais elles s’avèrent beaucoup plus rentables au niveau énergétique de par leur exposition aux vents marins soutenus. 

On pourrait penser que cette énergie éolienne fait l’unanimité mais il n’en est rien. Le hic est que pas grand monde n’a envie d’avoir ces mastodontes d’éoliennes en face de chez soi. On pourrait se dire qu’en mer les nuisances sont moins gênantes que sur terre mais des associations écologistes comme SOS à l’horizon n’ont pas manqué de partir en croisade contre ces moulins à vent. Parmi les motifs invoqués, on relève la pollution visuelle occasionnée par les éoliennes qui gênerait le tourisme ou encore les risques de collision des bateaux de pêche contre ces structures par mer agitée. Il y aurait également un risque (limité) de collisions des oiseaux marins contre les éoliennes et il existerait des incertitudes quant au comportement des poissons dans un parc d’éoliennes.

Sur le site Rue89, on se demande à quoi ces éoliennes ressembleront vues de la plage. Alain Barbier (association Vent de travers) y déclare : « les éoliennes sont toujours visibles, sauf en cas de brouillard dense. Les jours de grand soleil, elles se détachent avec violence dans le paysage. Les flashs lumineux blancs sont visibles de jour et particulièrement violents le soir. La nuit, les clignotants rouges déchirent toutes les 2 secondes l’obscurité. »

Les éoliennes sont hautes (150 mètres) et relativement fines. Elles devraient se situer à une quinzaine de kilomètres des côtes et il n’est pas certain qu’elles agresseront tant que ça la vue du plagiste, surtout quand la visibilité sera réduite (ce n’est quand même pas tous les jours le Grand Bleu dans le Nord de la France). Les surfeurs aiment le vent offshore mais apprécieraient-ils tout autant des éoliennes offshore à l’horizon ? C’est à vous de le dire dans les commentaires de cet article. Pour vous faire une idée de ce à quoi vous devez vous attendre, voici une vidéo Dailymotion avec le rendu visuel d’un parc d’éoliennes situé à 14 kilomètres de la côte au Danemark.


Vues sur le parc Horns Rev I depuis Blåvandshuk
envoyé par CPDP-Eolien-en-mer. – L’actualité du moment en vidéo.

Sources : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Coup-d-accelerateur-pour-l-eolien.html
http://www.rue89.com/planete89/2011/01/30/a-quoi-ressemblent-les-eoliennes-en-mer-vues-de-la-plage-187944
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2011/01/26/la-france-doit-elle-miser-sur-leolien-offshore/

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16 Commentaires

  1. L'utilisation de colossales fermes éoliennes en mer semble globalement bonne, d'une part parce qu'il n'y a pas (ou moins) de nuisances diverses pour les êtres humains, mais aussi parce qu'on peut produire beaucoup d'énergie. Mais là où le bas blesse c'est qu'un pays comme le Danemark, premier exploitant mondial de fermes éoliennes en mer est paradoxalement aussi le plus gros utilisateur de pétrole en production électrique d'Europe. Pourquoi ? parce qu'il faut compenser les manques et comme toujours le problème de l'électricité n'est pas tant la production que le stockage et la répartition.
    Autre gros soucis, c'est qu'on prend assez peu en compte l'énergie utilisée pour produire les engins producteurs de nouvelles énergies, et leur recyclage futur.
    Même s'il est surprenant que tous les projets français soient gelés, en soit je pense que c'est pas mal, mais en tous cas il me semble aussi que le=a gestion électrique devrait être plus géolocalisée et pas à un niveau national, plutôt en terme de territoire, et ce, au niveau européen voir même en fonction des zones pan-européen (méditérannée, europe de l'est etc …)

  2. Wiki Eolienne dit :

    Vive l’éolien offshore !

    Par contre pourquoi financer ces projets avec la CSPE ? Le contribuable vas payer 2 fois ? une fois avec la CSPE et une fois en payant l’électricité produite ? Ou est-ce que l’électricité produite sera a un tarif très avantageux une fois les projets rentabilisés ?

  3. pascal dit :

    personnelement je trouve ça genial ,enfin une solution ou du moins une amorce de solution
    quand aux pseudo ecolo……faudras qu ils nous expliquent et qu ils presentent un contre projet…….c est toujours facile de critiquer….mais plus dur de presenter des solutions

  4. yann dit :

    Perso, je reste méfiant sur cette énergie soit disant "propre".
    Quid de toute l'énergie dépensée:
    – pour fabriquer ces immenses éoliennes ?
    – pour les transporter ?
    – pour les mettre en place ?
    – pour les entretenir ?

    Comment vieilliront elles dans ce milieu marin ultra agressifs ?
    Seront elles vraiment rentables ?
    Ou est ce, une fois de plus de la poudre de "perlinpinpin" pour endormir les gens, leur faire croire que c'est LA solution à notre problème environnemental ?

    Je ne m'enflamme donc pas (pas comme certain), j'attends de voir le résultat d'une vrai étude qui prendra en compte toutes les données (gain/perte) avant de crier victoire.

    PS: non, je ne suis pas écolo, juste pragmatique et surtout méfiant…

  5. Julien dit :

    L'énergie éolienne doit être vue comme une des solutions envisageables pour réduire la consommation d'énergie fossile. La puissance fournie par ces parcs reste limitée par rapport au besoin. Il est important que la réflexion se fasse à l'échelle de toutes les sources d'énergie renouvelable, qui sont quand même relativement nombreuses mais encore méconnues aujourd'hui, en tout cas pour être exploitées de manière industrielle (courants, houle, biomasse marine, thermique des mer en zone tropicale…).
    Mais c'est sûr que l'éolien ofshore pose de nombreux problème techniques et environnementaux. Les pays nordiques commencent à avoir un bon retour d'expérience, il serait intéressant d'aller voir les résultats de leurs suivis environnementaux.

  6. noury didier dit :

    la france etait des plus belles cotes touristique
    ont n'a vu le pétrole maintenant du vert écolo qui part a la dérive de l'éolien industriel
    rappelons que la bretagne ne consomme que 5 a 12%de la production
    française d'électrécitée
    les soit dite coupures ce n'ai que du chantage eoliens ernergétique

  7. drakkars dit :

    Et si au lieu de penser production d'énergie, on pensait enfin économie d'énergie ???
    Et si au lieu de vivre autour d'une source d'énergie stable en production, on s'adaptait enfin à une source d'énergie aléatoire ??
    Il serait temps de sortir des schémas classiques de la production et de la consommation en continu et d'arrêter de climatiser et de chauffer les batiments à outrance ….
    Arrêter de vouloir des fraises en hiver et de tout faire venir de pays lointains.
    D'abord penser à l'auto suffisance local des besoins alimentaires, vestimentaires etc …..

  8. Un surfeur normand dit :

    Voici ce que disait Mr le Député de la circonscription de Mers-les-Bains devant laquelle il est prévu de construire 156 éoliennes sur 150 km2, J. BIGNON lors des travaux de la mission d'information sur l'énergie éolienne : "Les risques que font encourir l’installation d’éoliennes à 3 miles d’un rail de trafic. Ce type d’installation est une aberration qui aboutira à un accident majeur lorsqu’en situation de tempête, un superpétrolier ira percuter de telles implantations." (http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-dvp/09-10/c0910042.asp).

    J'ajoute pour appuyer cette démonstration ce titre d'un article de la revue Science et Vie : "Cela n'a jamais été dit : il est actuellement impossible de remorquer un navire de 300.000 tonnes par grosse mer".

    Très cyniquement, lorsque le problème a été abordé lors du débat, la compagnie du vent, promoteur de l'éolien a répondu que le risque était ACCEPTABLE !!!

    Voilà, au-delà de l'aspect visuel, c'est ce type d'inconvénient qui m'importe et m'inquiète en tant qu'amoureux de la mer.

    • L'aberration ce n'est pas le fait que les super-tankers naviguent par grosse mer ?

      D'un autre côté nos politiques ont trouvé une solution : la double coque. Peut être que pour faire cohabiter les navires et les éoliennes, faudrait-il rajouter une troisième coque en super caoutchouc ?

      Plus sérieusement, quand on s'attaque aux éoliennes, il faut le faire avec des arguments qui tiennent la route. Démontrer la viabilité ou la non viabilité d'un tel projet. Car jusqu'à présent, une éolienne n'a jamais eu pour conséquence une marée noire…

      • un surfeur normand dit :

        Je suis surpris qu'on puisse dire que l'argument d'une marée noire ne soit pas sérieux.

        Voici ce que dit un rapport de présentation du projet des DEUX COTES en Manche : "Cette question est essentielle du fait de la proximité du « rail de navigation » de la Manche, le plus fréquenté au monde par la marine marchande (près de 20 % du trafic mondial y transite). En effet, depuis 1951, la Manche a connu le plus grand nombre de catastrophes maritimes, avec 26 accidents majeurs. Par ailleurs, toutes les semaines, deux ou trois « situations de proximité » sont observées, c’est-à-dire des incidents impliquant deux à cinq bateaux et des manœuvres
        d’évitement d’urgence. D’autant qu’un cinquième des navires y circulant sont considérés par les autorités comme dangereux, emportant à leur bord des hydrocarbures, des produits chimiques ou du gaz liquéfié."

        Amoco Cadiz a dérivé de 15 milles nautiques en 1979.

        Le rail sera à 30 milles du projet de 150 éoliennes sur 156 Km2 (surface aussi grande que Paris).

        Je ne comprends pas qu'on puisse considérer qu'il s'agisse de mauvais argument !

        Cela n'est pas parce que cela ne s'est jamais produit que le risque n'existe pas.

        Surtout, cela ne s'est jamais produit parce que l'on a jamais construit 156 km2 d'éoliennes à 30 milles du rail où passent 20 % du trafic mondial.

        Alors par pitié, cessons de jouer aux apprentis sorciers!

  9. Nicholas dit :

    Le problème avec l'éolien est bien le fait qu'il est besoin d'être subventionné pour exister. Il n'y a pas de demande particulière pour cette technologie sur un marché libre, étant donné le très pauvre rendement de cette dernière en terme de production d'énergie. Pour l'instant seul le nucléaire est peu cher mais surtout rentable, et c'est dans ces termes qu'un réel concurrent pourra émerger, sans quoi les centrales seront la seule réponse.

    Dans l'article il est question de GES, je serais très prudent car le pseudo réchauffement d'origine anthropique n'est qu'une hypothèse, que l'on use et abuse en politique, sans compter les sois-disants instituts discrédités qui ont émis les rapports de son existence, bref pour le moment rien ne vient étayer un probable problème d'origine anthropique.

    Concernant l'éolien, le problème est que les océans et les mers ne sont pas des propriétés privées ce qui cause ce que l'on connait avec des états qui mettent des projets totalement déconnectés de la réalité, avec des fonds provenant du racket que représente les impôts, et surtout dénués de rendement économique, et qui dans tous les cas sont des désastres financiers et qui mettront sur la paille les générations futures.

    • L'énergie électrique n'a rien de rentable même le nucléaire ! Et les français ont payés pendant longtemps l'électricité moins chère que ce qu'elle a couté en réalité. C'est pourquoi nous sommes d'ailleurs "fan" de cette énergie. Le nucléaire a donc lui aussi été pendant longtemps subventionné (je pense qu'il l'est encore aujourd'hui).

      Concernant les autres énergies, les entreprises pétrolières ont droit à des faveurs fiscales ce qui est équivalent à une belle subvention maquillée. Subvention au passage qui ne sert pas à favoriser la communauté mais qui va droit dans le portefeuille des actionnaires. C'est plus la définition d'un racket organisé à mon sens.

      Enfin, je ne sais pas si c'est une bonne solution pour préserver notre environnement que d'implanter des éoliennes (même s'il me semble plutôt que oui), ce qui est certain c'est qu'en ne résonnant qu'en terme de marché financier, il est certain qu'on ne s'en sortira jamais. Et que les générations futures se foutront bien de savoir si elles sont endettées lorsque la planète sera contaminée de manière irréversible.

      • Nicholas dit :

        Attention, je suis contre toute subvention (comme son inverse l'imposition), de plus il faut savoir que c'est l'état encore qui a créé le problème que l'on connait, car le nucléaire à été un monopole forcé, il n'y a donc jamais eu de concurrence, là est le problème pas le fonctionnement capitaliste qui est le rouage essentiel de toute entreprise (surtout qu'encore une fois c'est l'état qui fausse le marché en injectant des fonds, qui ne lui appartiennent pas, dans des secteurs d'activités afin de renforcer leur politique toujours déconnectées de la réalité).

        De plus, rappelons que s'il existe une solution plus intéressante économiquement que le pétrole ou l'atome, le marché l'embrassera dans l'instant, ce qui n'est pas le cas, et l'histoire à démontré qu'il impossible de rendre profitable un secteur subventionné, cette politique économique keynésienne est responsable par ailleurs du marché financier que vous citez (et qui créé les crises que nous connaissons, car se financer par le déficit, cela s'appelle aussi spéculer en terme de finance). Et n'étant pas devin, on ne peut spéculer (le même rapport par ailleurs que ma phrase ci-dessus) sur l'avenir.

  10. EDF et Alstom sont sortis grands vainqueurs de la la compétition pour l'installation de centaines d'éoliennes le long du littoral français, raflant trois des cinq sites en jeu contre un seul à Iberdrola et Areva, tandis que GDF Suez est ressorti bredouille.

    L'appel d'offres lancé en juillet 2011 par le gouvernement portait sur cinq sites, allant de la Haute-Normandie à la Loire-Atlantique.

    Les résultats rendus publics vendredi par le ministre de l'Industrie Eric Besson ont couronné le tandem EDF-Alstom, associé au groupe danois Dong Energy pour les futurs parcs de Fécamp (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

    EDF et Alstom étaient également les mieux disants sur un quatrième site, celui de Saint-Brieuc dans les Côtes-d'Armor.

    Mais le gouvernement a décidé d'attribuer cette zone à l'espagnol Iberdrola et à Areva (arrivés 2e du classement des offres pour ce site), afin de maximiser les retombées industrielles, chacun des groupements ayant promis des créations d'usines et d'emplois s'il était retenu, a expliqué Eric Besson.

    Le cinquième site en jeu (Le Tréport, en Seine-Maritime), pour lequel un consortium monté par GDF Suez était seul à concourir, n'a en revanche pas été attribué, une déconvenue pour le groupe de Gérard Mestrallet qui, du coup, n'a décroché aucun des quatre lots qu'il ambitionnait d'emporter.

    M. Besson a expliqué que sa candidature n'avait pas été retenue car elle présentait un prix trop élevé de l'électricité qui aurait été produite, ce qui aurait entraîné "une augmentation inconsidérée des factures d'électricité".

    Les lots attribués génèreront "7 milliards d'euros" d'investissements et "la création de 10.000 emplois industriels directs dans les régions Pays-de-Loire, Bretagne, Basse-Normandie et Haute-Normandie", avec la création d'usines de fabrication d'éoliennes à Saint-Nazaire, Le Havre et Cherbourg, a mis en avant le ministre.

    Alstom a confirmé qu'il allait ouvrir des usines à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Cherbourg (Manche), comme il s'y était engagé s'il obtenait au moins trois sites, et qu'il recevrait plus de deux milliards d'euros de commandes sur plusieurs années.

    Le groupement emmené par EDF "représente la création d'environ 7.500 emplois directs et indirects", ont indiqué les partenaires.

    Iberdrola a annoncé de son côté que son projet pour Saint-Brieuc allait "générer" 2.000 emplois en France et confirmé la construction au Havre de deux usines de son partenaire Areva, qui seront dédiées à la fabrication d'éoliennes.

    Par ailleurs, M. Besson a annoncé que le lancement du deuxième appel d'offres prévu dans le cadre du Grenelle de l'environnement, qui devait initialement avoir lieu avant l'élection présidentielle, interviendrait au deuxième semestre, ce qui donnera une occasion à GDF Suez pour se rattraper.

    Cette deuxième tranche comprendra la remise en jeu de la zone du Tréport (Seine-Maritime), et le site de Noirmoutier (Vendée), déjà pré-selectionné par le gouvernement, en plus d'autres zones non encore déterminées.

    Au total, les quatre zones attribuées lors du premier appel d'offres permettront d'atteindre une capacité de production d'électricité d'environ 2.000 mégawatts, alors que la puissance maximale des cinq zones mises en compétition était de 3.000 mégawatts.

    Mais l'objectif d'une capacité totale de 6.000 mégawatts dans l'éolien offshore français en 2020 sera bien atteint grâce au 2e appel d'offres, a assuré M. Besson.

    © 2012 AFP

  11. Intéressant ! Merci pour le partage

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