Si vous n’achetez qu’un seul magazine de surf cette année, je vous conseille ce hors-série de Surf Session spécial environnement. Alors que de lourdes menaces pèsent sur l’environnement océanique, il est temps pour les surfeurs, premiers témoins et victimes de la pollution marine, de sonner de nouveau le tocsin.

On retrouve dans ce numéro une introduction intitulée « Océan et Responsabilité » par notre ami Joël de Rosnay, un portrait du free surfeur d’alaia Chris Del Moro, l’historique et le bilan de 20 années d’existence de Surfrider Foundation… Parmi les articles écrits par les journalistes Xavier Gullon, Guillaume Dufau, Gibus De Soultrait…j’ai particulièrement apprécié ceux écrits par la journaliste scientifique bretonne Anne-Kristell Jouan. Dans l’article « Vous boirez bien une petite tasse ? Ou pas… », Anne-Kristell sensibilise les lecteurs à la pollution bactériologique. Extrait :

« Boire la tasse, ou tout simplement ouvrir la bouche sous l’eau. Ça nous est tous arrivé et ça nous arrivera encore ! Combien de temps passez-vous dans l’eau par semaine ? 2h, 4h, plus ? Et que pensez-vous avaler ? « La mer c’est dégueulasse, les poissons baisent dedans », le chanteur Renaud n’a pas fait le tour ! Avaler des cellules sexuelles n’est rien, comparé aux insoupçonnables polluants chimiques et aux millions de virus ou de bactéries qui peuplent rivières et océans. Les bactéries sont le moteur de la vie dans les océans…bien que certaines se montrent redoutables pour la santé humaine… (…)

Parmi elles : les bactéries fécales, dont l’espèce Escherichia coli (E.coli) et le groupe des entérocoques intestinaux. Même si très peu d’études décrivent les conséquences sanitaires d’un contact avec ces bactéries, on connaît déjà leur efficacité pour générer conjonctivites, otites, maux de gorges, infections gastriques ou encore dermatologiques. Ces bactéries arrivent dans l’eau de mer bien souvent par voie fluviale. Le responsable ? Ce petit ruisseau d’une couleur douteuse qui traverse la plage pour rejoindre son homologue salé. Pour mieux comprendre, il faut remonter à sa source. Dans la plupart des grandes agglomérations, les eaux usées domestiques (souillées par notre toilette, la vaisselle ou la chasse d’eau) sont collectées et acheminées jusqu’aux stations d’épuration pour y être traitées. L’eau y ressort plus propre qu’auparavant et est rejetée en rivière. Par fortes pluies, la station peut se retrouver « débordée » et les bassins de rétention finissent par laisser les eaux usées s’écouler dans la nature, sans qu’elles ne soient traitées. En Europe, dans certaines petites villes, le réseau d’assainissement est inexistant et les eaux sont rejetées telles quelles à la mer. Enfin, pour accroître la fertilité de leurs sols, les agriculteurs épandent les excréments des animaux. En ruisselant des terres aux rivières, les pluies entraînent avec elles des millions de bactéries fécales jusqu’aux océans. »

Lire la suite de l’article dans le Hors-Série Surf Session Environnement disponible sur le Surf Session Shop.

En savoir plus sur ce hors-série environnement de Surf Session sur Surfingulls.com : http://www.surfingulls.com/2010/12/20/surf-session-hors-serie-special-environnement-ocean/

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1 commentaire

  1. nico dit :

    Sans parler de la pollution de Fukushima ,on parle du nuage radioactif mais on a complètement occulté les conséquences sur le milieu marin :la diffusion par les courants ,les espèces marines sensées être près des côtes japonaises en cette saison leur migration ,a quelle vitesse les éléments radioactifs se diluent dans l'eau salée ,où soufflait le vent pendant la catastrophe semblait être plus alarmant que de savoir de quelles façons en mer les courants,les animaux migrateurs allaient diffuser cette pollution qui continue de se déverser dans l'océan,pas de carte ou de simulation de l'évolution de la pollution marine…La pêche procure probablement bien trop de rentes pour alerter l'opinion publique? on voit certains groupes de nettoyeurs vider des habitations ravagées de leurs produits toxiques comme la javelle ,les produits pour récurer avant de tout bruler ou de tout enterrer c'est très bien mais imaginez lorsque la vague s'est retiré le nombre de produit chimique qui se sont déverser dans l'océan .Ils ont retrouvé par miracle un vieux monsieur flottant sur des débris a 4 km au large avec autour de lui du bois traité a l'arsenic entre autres
    (bois autoclaves),des produits ménager issus des maisons dévastées,mais aussi des usines,des magasins qui stock ces produits dangereux se sont retrouvés au beau milieux de l'océan la grande poubelle du monde.Le cycle de l'eau ,l'interaction des courants marins devraient êtres revus par les autorités ."Il y a là le computer,Vivendi ET la terre,on peut même envisager que tout nous explose à la gueule"Noir désir.

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