Un an après, les dommages collatéraux de la catastrophe nucléaire de Fukushima se font encore ressentir sur l’écosystème marin. Cette carte de simulation de l’impact de la radioactivité nous montre les conséquences en mars 2012 du déversement d’eau radioactive dans l’océan.

Une modèle lagrangien de dispersion des particules (MLDP) a été utilisé pour suivre le trajet des larves de poissons, des algues, du phytoplancton, du zooplancton…présents dans l’eau de mer à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au moment de la catastrophe.

Partant de l’hypothèse qu’une partie de la microflore et de la faune aquatique a pu être contaminée dans la zone autour de Fukushima, les chercheurs ont essayé de simuler par ordinateur le trajet des radionucléides à mesure qu’ils remontent la chaîne alimentaire océanique. Cette simulation sur la vidéo Youtube a été obtenue sur la base d’une libération continue de particules radioactives pendant les 2 mois ayant suivi le tremblement de terre et le tsunami, et en suivant le chemin de ces particules.

Le modèle de dispersion est le Pol3DD d’ASR. Ce modèle tient compte des informations hydrodynamiques du système HYCOM/NCODA qui fournit des données quotidiennes sur les courants océaniques dans le monde. Seuls les courants de surface ont été pris en compte.

N.B. : Ceci n’est pas une représentation de la concentration du panache radioactif. Comme on ne connaît pas exactement la quantité d’eau contaminée ni la concentration d’éléments radioactifs relargués dans l’océan, il n’est pas possible d’évaluer l’étendue et la dilution du panache, même si un contrôle sur le terrain effectué par TEPCO avait montré des concentrations d’iode et de césium radioactifs plus hautes que le maximum autorisé, avec un pic à plus de 100 Bq/cm3 en April 2011 pour l’iode 131 comme le montre cette figure.

Lire aussi : sur les traces de la radioactivité en mer après Fukushima.

Source : http://www.asrltd.com/japan/plume.php

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8 Commentaires

  1. Giorgis dit :

    Quand les cotes américaines seront atteintes à leur tour , le débat au niveau mondial augmentera encore d intensité . La conversion d AREVA dans le démantèlement et les ENR a intérêt à être rapide si on veux éviter de grands plans sociaux faute d anticipatiOn

  2. bug-in dit :

    Il ne reste plus qu'à savoir quels poissons et autres produits capturés par le capitalisme ont été péché ce jour là à ces endroits…

  3. Tokyo le 5 avril 2012 (AFP)

    Environ 12 tonnes d'eau radioactive ont fui de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima et une partie de ce liquide s'est probablement écoulée dans la mer, a annoncé l'exploitant du site.

    La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a expliqué que cette fuite avait été découverte jeudi matin sur un tuyau relié à une installation temporaire de décontamination de l'eau, où le liquide de refroidissement utilisé pour les réacteurs est nettoyé.

    Très radioactive après son passage dans un réacteur, cette eau est habituellement réinjectée dans le système de refroidissement après son passage dans les équipements de décontamination. L'opérateur a précisé que le liquide radioactif qui s'est échappé jeudi avait au préalable subi une partie des opérations de nettoyage.

    "Nos responsables ont confirmé que de l'eau de refroidissement avait fui au niveau d'un joint des tuyaux", a expliqué un porte-parole à l'AFP, ajoutant qu'une partie du liquide s'était probablement écoulée "au-delà de la centrale jusque dans l'océan".

    La fuite a depuis été réparée, a souligné le porte-parole. Tepco cherche à établir la quantité exacte d'eau ayant fui dans l'Océan Pacifique bordant la centrale Fukushima Daiichi, située à 220 km au nord-est de Tokyo.

    Il ne s'agit pas du premier événement de ce type: quelque 120 tonnes d'eau radioactive s'étaient déjà échappées du système de décontamination le mois dernier, dont 80 litres s'étaient écoulées dans la mer, a précisé la compagnie.

    Le gouvernement japonais a décrété en décembre l'état d'arrêt à froid des réacteurs de Fukushima Daiichi, signifiant que la température à l'intérieur des cuves des réacteurs était maintenue sous les 100 degrés Celsius.

    Cette annonce a marqué une étape majeure dans la stabilisation de la situation de cette centrale, dont l'accident provoqué par le tsunami géant du 11 mars 2011 a entraîné la pire crise du nucléaire civil depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.

    Tepco et les autorités ont toutefois encore de nombreuses épreuves à franchir avant de pouvoir retirer le combustible des réacteurs (pas avant au moins 10 ans) et démanteler les installations (pas achevé avant 30 ou 40 ans).

    Une centaine de milliers d'habitants des environs de la centrale ont dû quitter leur logement en raison des risques pour la santé entraînés par les émissions radioactives dans l'air, les sols et les eaux de la région.

    Source AFP

  4. DrGonzo dit :

    Hélas, si TEPCO et le gouvernement reconnaît cette énorme fuite c'est qu'elle est vraiment gigantisme.
    Même si finalement, reconnaître que l'Océan a été souillé à des niveau jamais atteint ne le a jamais trop gênés non plus. C'est pas grave, l'eau de mer dilue tout, absorbe tout, digère tout. Pourquoi on s'inquiéterait!

    Encore une fois, je me permet d'ajouter un lien vers un autre blog qui nous tiens informé sur ce que ne nous disent pas les médias traditionnels: http://fukushima.over-blog.fr/article-effacer-fuk
    Un article fort intéressant faisant un petit bilan sur "Toutes les astuces utilisées pour cacher les données, pour minimiser les dangers, pour éviter de reconnaître les responsabilités seront évidemment réutilisables pour la prochaine catastrophe qui ne manquera pas d’arriver bientôt, selon les lois statistiques, à l’un des 440 réacteurs répartis tout autour de la planète."

  5. Paco dit :

    sauf que c’est pas la carte de la radioactivité, c’est la carte de l’onde de choc du tsunami.

    voilà voilà, ça veut pas dire qu’à Fukushima on balance pas des tonnes d’eau radioactive dans l’océan

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